Usage de la marque d’un tiers

·

·

Usage de la marque d’un tiers

Le droit conféré par la marque ne permet pas à son titulaire d’interdire à un tiers l’usage, dans la vie des affaires, de son nom et de son adresse, pour autant que cet usage soit fait conformément aux usages honnêtes en matière industrielle ou commerciale. A cet égard, celui qui utilise la marque d’un tiers (de façon légitime) a une obligation de loyauté vis à vis du titulaire de la marque.

Mots clés : usage,marque d’un tiers,marque,usage légitime

Thème : Usage de la marque d’un tiers

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Cour de justice des com. europ. | 11 septembre 2007 | Pays : Europe

Questions / Réponses juridiques

Quel a été le parcours professionnel de Madame X. au sein de la chaîne de télévision ?

Madame X. a été employée par une chaîne de télévision à partir de 1993. Son contrat était constitué de lettres d’engagement successives, chacune d’une durée d’un mois.

Elle était responsable de la préparation et de la présentation de la rubrique météo à l’antenne. Ce type de contrat, à durée déterminée (CDD), est souvent utilisé dans le secteur audiovisuel pour des fonctions temporaires.

En 2002, après un congé de maternité, son employeur a décidé de ne pas renouveler ses contrats, ce qui a conduit Madame X. à saisir la juridiction prud’homale pour demander la requalification de ses CDD en un contrat à durée indéterminée (CDI).

Quelles ont été les décisions judiciaires concernant la demande de Madame X. ?

Madame X. a obtenu gain de cause tant en appel qu’en cassation. Les juges ont reconnu que, bien qu’il soit habituel de recourir aux CDD d’usage pour certaines fonctions, comme celle de présentateur,

il n’en était pas de même pour d’autres tâches qu’elle effectuait, notamment l’analyse des informations de Météo France. L’employeur n’a pas réussi à prouver qu’il était d’usage de recourir aux CDD pour ces fonctions.

Cette décision souligne l’importance de la preuve d’usage dans le recours aux CDD, et elle a permis à Madame X. d’obtenir un statut de CDI, offrant ainsi plus de sécurité et de droits en tant que salariée.

Quels sont les fondements juridiques qui ont été évoqués dans cette affaire ?

Les juges se sont basés sur des accords interbranches et des conventions collectives pour justifier l’usage des CDD dans certaines fonctions. En particulier, l’accord interbranche du 12 octobre 1998 et la convention collective des intermittents techniques de l’audiovisuel du 12 avril 2000 ont été mentionnés.

Ces documents établissent des règles concernant l’emploi dans le secteur audiovisuel, notamment en ce qui concerne les CDD d’usage. Cependant, pour les fonctions d’analyse des informations, l’employeur n’a pas pu démontrer que le recours aux CDD était une pratique établie.

Cela met en lumière la nécessité pour les employeurs de justifier l’utilisation de CDD, surtout lorsque les tâches effectuées ne sont pas clairement définies comme étant d’usage dans le secteur.

Quel est le contexte général de cette jurisprudence ?

Cette affaire s’inscrit dans le cadre plus large du droit du travail en France, en particulier dans le secteur de l’audiovisuel. Les CDD d’usage sont souvent critiqués pour leur précarité, et les juridictions cherchent à protéger les droits des travailleurs.

La décision de la Cour de cassation du 30 mai 2007 est significative car elle renforce la protection des salariés en matière de requalification des contrats. Elle rappelle que les employeurs doivent respecter les règles établies par les conventions collectives et les accords interbranches.

Cette jurisprudence est un exemple de la manière dont le droit du travail évolue pour s’adapter aux réalités du marché de l’emploi, tout en garantissant des droits fondamentaux aux travailleurs.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Chat Icon