Type de juridiction : Tribunal judiciaire
Juridiction : Tribunal judiciaire de Strasbourg
Thématique : Évaluation des conditions de rétention administrative et des droits des étrangers en situation irrégulière.
→ RésuméContexte juridiqueLes articles du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile sont invoqués dans cette affaire, notamment ceux relatifs à l’obligation de quitter le territoire français et à la rétention administrative. Décision préfectoraleLe préfet de la Moselle a pris un arrêté le 26 décembre 2024, ordonnant à Monsieur [X] [M] [C] de quitter le territoire français, suivi d’une décision de placement en rétention administrative le même jour. Recours de Monsieur [C]Monsieur [C] a déposé un recours le 28 décembre 2024, demandant l’annulation de la décision de placement en rétention. Parallèlement, le préfet a requis une prolongation de cette rétention pour une durée de vingt-six jours. Éléments de la procédureLe dossier a été examiné en audience publique, où les avocats de Monsieur [C] et du préfet ont présenté leurs arguments. La procédure a été jointe pour une meilleure administration de la justice. Motifs de la décisionLe juge a examiné la légalité de la procédure de placement en rétention, en se basant sur les articles du CESEDA. Il a été soulevé que l’avis de placement n’avait pas été correctement notifié, mais cela a été rejeté car le Procureur de Strasbourg avait été informé. Évaluation de la rétentionLe juge a constaté que Monsieur [C], de nationalité italienne, avait des attaches en France, notamment un emploi et une résidence stable. Il a conclu que la préfecture avait commis une erreur manifeste d’appréciation en décidant de le placer en rétention. Décision finaleLe recours de Monsieur [C] a été accueilli, entraînant sa remise en liberté. La demande de prolongation de la rétention par le préfet a été rejetée, et Monsieur [C] a été informé de son obligation de quitter le territoire français. Notification et droitsLa décision a été notifiée à Monsieur [C], qui a été informé de ses droits, y compris la possibilité de faire appel de la décision dans les 24 heures. Des informations sur l’assistance juridique et les recours ont également été fournies. |
Tribunal judiciaire
de Strasbourg
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[Adresse 14]
[Adresse 14]
[Localité 11]
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Juge des Libertés et de la Détention
Ordonnance statuant sur la contestation de l’arrêté de placement en rétention et sur la première requête en prolongation d’une mesure de rétention administrative
N° RG 24/11538 – N° Portalis DB2E-W-B7I-NICK
Affaire jointe n° RG 24/11539
Le 31 Décembre 2024
Devant Nous, Gaëlle TAILLE, juge des libertés et de la détention au tribunal judiciaire de Strasbourg, statuant en qualité de magistrat du siège en audience publique, au palais de justice, assistée de Benjamin ELWART, Greffier,
Vu les articles L.614-1 et suivants, L. 742-1 et suivants, R 743-1 et suivants et R 741-3 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
Vu l’arrêté pris le 26 décembre 2024 par le préfet de la Moselle faisant obligation à Monsieur [X] [M] [C] de quitter le territoire français ;
Vu la décision de placement en rétention administrative prise le 26 décembre 2024 par le M. LE PREFET DE LA MOSELLE à l’encontre de M. [X] [M] [C], notifiée à l’intéressé le même jour à 15 heures 05 ;
1) Vu le recours de M. [X] [M] [C] daté du 28 décembre 2024, reçu le 28 décembre 2024 à 15 heures 45 au greffe du tribunal, par lequel il demande au tribunal d’annuler la décision de placement en rétention administrative pris à son encontre ;
2) Vu la requête du M. LE PREFET DE LA MOSELLE datée du 30 décembre 2024, reçue le même jour à 14 heures 23 au greffe du tribunal, tendant à la prolongation de la rétention administrative pour une durée de vingt-six jours de :
M. [X] [M] [C]
né le 23 Octobre 1983 à [Localité 15] (COTE D’IVOIRE), de nationalité Italienne
Vu l’extrait individualisé du registre prévu par l’article L. 744-2 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile ;
Vu l’avis d’audience à la préfecture et au parquet par courrier électronique en date du 30 décembre 2024 ;
Après avoir, en audience publique, rappelé à la personne retenue, présente par visioconférence, les droits qui lui sont reconnus par le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, puis entendu en leurs observations, moyens et arguments :
– Maître Me Boutheina ADIB, avocat de permanence au barreau de Strasbourg désigné d’office à la demande de la personne retenue pour l’assister ;
– M. [X] [M] [C] ;
– Maître Beril MOREL agissant pour le compte du cabinet CENTAURE Avocats, avocat représentant la préfecture ;
PAR CES MOTIFS
ORDONNONS la jonction de la procédure introduite par le recours de M. [X] [M] [C] enregistré sous le N° RG 24/11539 et celle introduite par la requête de M. LE PREFET DE LA MOSELLE enregistrée sous le N° RG 24/11538 – N° Portalis DB2E-W-B7I-NICK ;
DECLARONS la requête de M. LE PREFET DE LA MOSELLE recevable;
DÉCLARONS le recours de M. [X] [M] [C] recevable;
FAISONS DROIT au recours de M. [X] [M] [C] ;
DEBOUTONS M. LE PREFET DE LA MOSELLE de sa demande en prolongation de la mesure de rétention;
ORDONNONS la remise en liberté de Monsieur [X] [M] [C] à l’issue des formalités administratives au centre de rétention administrative de [Localité 16] permettant à l’intéressé de récupérer ses affaires personnelles ;
RAPPELONS à l’intéressé qu’il a l’obligation de quitter le territoire français ;
RAPPELONS que l’intéressé sera maintenu à disposition de la justice dans un délai de 24 heures à compter de la notification de la présente ordonnance au procureur de la République, à moins que celui-ci n’en dispose autrement, et ce en application de l’article L. 743-22 du CESEDA ;
Prononcé publiquement au tribunal judiciaire de Strasbourg, le 31 décembre 2024 à h .
Le greffier, Le juge des libertés et de la détention,
qui ont signé l’original de l’ordonnance.
Pour information de la personne retenue:
– La présente ordonnance est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel de COLMAR dans les 24 heures de son prononcé. Le délai d’appel qui expirerait normalement un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, est prorogé jusqu’au premier jour ouvrable suivant. Le premier président est saisi par une déclaration écrite motivée, transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel de COLMAR, par courriel à l’adresse [Courriel 18]. Cet appel n’est pas suspensif. L’intéressé est maintenu à disposition de la justice jusqu’à l’audience qui se tiendra à la cour d’appel.
– Vous pouvez, pendant toute la durée de votre rétention, demander l’assistance d’un interprète, d’un avocat ainsi que d’un médecin, et communiquer avec votre consulat ou toute personne de votre choix.
– Vous avez également le droit de contacter toute organisation et nationale, internationale ou non gouvernementale compétente pour visiter les lieux de rétention, notamment :
• le Contrôleur général des lieux de privation de liberté ([Adresse 7] ; www.cglpl.fr ; tél. : [XXXXXXXX04] ; fax : [XXXXXXXX02]) ;
• le Défenseur des droits ([Adresse 12] ; tél. : [XXXXXXXX06]) ;
• France Terre d’Asile ([Adresse 8] ; tél. : [XXXXXXXX03]) ;
• Forum Réfugiés Cosi ([Adresse 10] ; tél. : [XXXXXXXX05]) ;
• Médecins sans frontières – MSF ([Adresse 13] ; tél. : [XXXXXXXX01]).
– ASSFAM – Groupe SOS Solidarités est à votre disposition, sans formalité, pour vous aider dans l’exercice effectif de vos droits, aux heures d’accueil précisées par le règlement intérieur.
– Vous pouvez aussi demander, à tout moment, qu’il soit mis fin à votre rétention par simple requête, motivée et signée, adressée au juge des libertés et de la détention par tout moyen, accompagnée de toutes les pièces justificatives.
Reçu le 31 décembre 2024, dans une langue comprise, notification de la présente ordonnance avec remise d’une copie intégrale, information du délai d’appel et des modalités d’exercice de cette voie de recours, ainsi que le rappel des droits en rétention.
La personne retenue, présente par visioconférence,
Copie intégrale de la présente ordonnance a été transmise par l’intermédiaire d’un moyen de télécommunication comportant un accusé de réception, le 31 décembre 2024, à l’avocat du M. LE PREFET DE LA MOSELLE, absent au prononcé de la décision.
Copie intégrale de la présente ordonnance a été transmise par l’intermédiaire d’un moyen de télécommunication comportant un accusé de réception, le 31 décembre 2024, à l’avocat de la personne retenue, absent au prononcé de la décision.
La présente ordonnance a été portée à la connaissance du procureur de la République, le 31 décembre 2024 à ________ heures
Le greffier
Nous ………………………………………………………………, procureur de la République près le tribunal judiciaire de Strasbourg, déclarons ne pas Nous opposer à la mise à exécution de la présente ordonnance.
le ……………………………………… à ……………………………………… heures.
Le procureur de la République,
Nous ………………………………………………………………, procureur de la République près le tribunal judiciaire de Strasbourg, déclarons Nous opposer à la mise à exécution de la présente ordonnance.
le ……………………………………… à ……………………………………… heures.
Le procureur de la République,
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