Type de juridiction : Tribunal judiciaire
Juridiction : Tribunal judiciaire de Paris
Thématique :
→ RésuméUne marque composée d’un terme générique peut être déposée si elle n’est pas descriptive des produits visés. Dans une affaire, les sociétés AQUARELLE ont constaté qu’un concurrent utilisait le terme « ARLEQUIN » pour un bouquet de roses. Bien que ce terme soit devenu générique par la suite, il n’était pas utilisé comme tel au moment du dépôt. Selon l’article L.711-2 du code de la propriété intellectuelle, le caractère distinctif d’une marque s’apprécie à la date de son dépôt. La contrefaçon de la marque Arlequin a donc été établie, confirmant la validité de la marque.
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Dépôt d’un terme générique
Une marque composée d’un terme générique peut être déposée si celle-ci n’est pas descriptive des produits et services visés par la marque. Dans l’affaire soumise, les sociétés AQUARELLE et AQUARELLE.COM indiquaient avoir constaté que l’un de leurs concurrents, proposait sur son site internet un bouquet de roses également intitulé «ARLEQUIN ». Le Marque en cause étant déposée, le concurrent a été condamné pour contrefaçon. La marque n’a pas été considérée comme générique car à la date du dépôt, le terme ARLEQUIN n’était pas utilisé pour désigner des compositions florales.
Caractère distinctif d’une marque
L’article L.711-2 du code de la propriété intellectuelle dispose que « le caractère distinctif d’un signe de nature à constituer une marque s’apprécie à l’égard des produits ou services désignés» et sont dépourvus de caractère distinctif, notamment les signes ou dénominations qui, dans le langage courant ou professionnel, sont exclusivement la désignation nécessaire, générique ou usuelle du produit ou service ou ceux pouvant servir à désigner une caractéristique du produit ou service. Le caractère distinctif d’une marque s’apprécie sur le territoire couvert par la marque, au jour de son dépôt
Les juges ont pris le soin de noter que la généralisation actuelle du terme ARLEQUIN, postérieurement au dépôt de la marque querellée, ne peut faire obstacle à la validité ab initio de cette marque et ne peut justifier une annulation de ce titre sur le fondement de l’article L. 711-2-a du code de la propriété intellectuelle. La contrefaçon de la marque Arlequin était donc établie.
Mots clés : Marque distinctive
Thème : Marque distinctive
A propos de cette jurisprudence : juridiction : Tribunal de Grande instance de Paris | Date : 7 juin 2013 | Pays : France
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