Tribunal judiciaire de Paris, 6 mai 2008
Tribunal judiciaire de Paris, 6 mai 2008

Type de juridiction : Tribunal judiciaire

Juridiction : Tribunal judiciaire de Paris

Résumé

L’inscription des cessions de droits au RCPA est obligatoire pour toute exploitation d’œuvres cinématographiques en France, indépendamment de la nationalité de l’exploitant. Cette formalité vise à rendre opposables aux tiers les droits d’exploitation des titulaires. En l’absence de cette inscription, les titulaires ne peuvent faire valoir leurs droits, même si leur paternité est connue. Ainsi, un réalisateur ne peut pas agir en contrefaçon si son contrat de cession avec le producteur n’est pas inscrit au RCPA, soulignant l’importance de cette mesure pour protéger les droits d’auteur dans le secteur audiovisuel.

L’obligation édictée par les articles 32 et 33 du Code de l’Industrie Cinématographique, d’inscrire toute cession sur un film au RCPA, s’impose à toute personne voulant exploiter une oeuvre cinématographique en France quelle que soit sa nationalité.
Le défaut d’inscription au RPCA a pour objet de rendre opposable aux tiers les droits d’exploitation des titulaires. A défaut de réalisation de cette publicité, les titulaires des droits ne peuvent opposer leurs droits aux tiers et la simple connaissance de la paternité des droits ne peut palier cette publicité qui est une mesure obligatoire. A ce titre, un réalisateur de film est irrecevable à agir en contrefaçon du fait de la non inscription du contrat de cession avec son producteur au RPCA.

Mots clés : rcpa,cession

Thème : Cession de droits – Audiovisuel

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Tribunal judiciaire de Paris | Date. : 6 mai 2008 | Pays : France

Questions / Réponses juridiques

Quelle est l’obligation imposée par les articles 32 et 33 du Code de l’Industrie Cinématographique ?

L’obligation imposée par les articles 32 et 33 du Code de l’Industrie Cinématographique stipule que toute cession de droits sur un film doit être inscrite au Registre Public des Cessions de droits d’Auteur (RPCA).

Cette obligation s’applique à toute personne souhaitant exploiter une œuvre cinématographique en France, indépendamment de sa nationalité.

Ainsi, que l’on soit un producteur français ou étranger, l’inscription au RPCA est une condition sine qua non pour garantir la légalité de l’exploitation de l’œuvre.

Quelles sont les conséquences du défaut d’inscription au RPCA ?

Le défaut d’inscription au RPCA a des conséquences significatives, notamment en ce qui concerne l’opposabilité des droits d’exploitation.

Sans cette inscription, les titulaires des droits ne peuvent pas faire valoir leurs droits auprès des tiers. Cela signifie que même si un titulaire est en possession d’un contrat de cession, il ne pourra pas revendiquer ses droits en cas de litige.

De plus, la simple connaissance de la paternité des droits ne suffit pas à compenser l’absence de cette publicité, qui est considérée comme une mesure obligatoire pour protéger les droits des titulaires.

Quel est l’impact de la non-inscription sur les actions en contrefaçon ?

L’impact de la non-inscription sur les actions en contrefaçon est particulièrement important. En effet, un réalisateur de film ne pourra pas agir en contrefaçon si son contrat de cession avec le producteur n’est pas inscrit au RPCA.

Cela signifie que même si le réalisateur a des droits sur l’œuvre, il ne pourra pas les faire valoir en justice tant que l’inscription n’a pas été effectuée.

Cette règle vise à encourager la transparence et la sécurité juridique dans le secteur cinématographique, en s’assurant que tous les droits sont clairement établis et opposables.

Quelle est la juridiction concernée par cette jurisprudence ?

La juridiction concernée par cette jurisprudence est le Tribunal judiciaire de Paris.

Cette décision a été rendue le 6 mai 2008 et illustre l’importance de l’inscription au RPCA dans le cadre de la cession de droits d’exploitation d’œuvres cinématographiques.

Le Tribunal judiciaire de Paris est compétent pour traiter des litiges liés à la propriété intellectuelle, y compris les questions de droits d’auteur dans le domaine audiovisuel.

 


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