Type de juridiction : Tribunal Judiciaire
Juridiction : Tribunal Judiciaire de Paris
Thématique : Responsabilité des plateformes et droits des réalisateurs
→ RésuméUn sociétaire, réalisateur d’un vidéoclip, a tenté de mettre en jeu la responsabilité de la SACEM et de Dailymotion pour la présence de son œuvre sur la plateforme, sans succès. Les vidéos de mauvaise qualité ou sans mention du réalisateur sont souvent publiées par des « contributeurs », rendant ces derniers responsables. La violation du droit moral n’est pas établie si la plateforme propose différentes qualités d’images. De plus, la présence de publicité, tant qu’elle n’interrompt pas la lecture, ne constitue pas une atteinte au droit moral. La SACEM, en tant que gestionnaire des droits, est seule habilitée à agir pour la protection des œuvres.
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Un sociétaire également réalisateur d’un vidéoclip a tenté sans succès de mettre en jeu la responsabilité de la SACEM et de Dailymotion au titre de la présence de son œuvre sur la plateforme.
Droit moral, publicité et qualité des vidéos
Il arrive que certaines vidéos présentes sur Youtube ou Dailymotion soient de mauvaise qualité ou ne présentent pas la mention du nom du réalisateur. Or ces vidéos sont le plus souvent le fait de publication par les « contributeurs », les poursuites doivent donc être engagées contre ces derniers. La violation du droit moral n’est pas établi, lorsque la plateforme permet la lecture d’un contenu avec différentes qualités d’images.
En outre, la présence de publicité sur la page de visionnage accolée au contenu, dès lors qu’elle n’en interrompt pas la lecture, sauf manipulation volontaire de l’utilisateur final, ne constitue pas une atteinte au droit moral des auteurs.
Droit moral, publicité et qualité des vidéos
Il arrive que certaines vidéos présentes sur Youtube ou Dailymotion soient de mauvaise qualité ou ne présentent pas la mention du nom du réalisateur. Or ces vidéos sont le plus souvent le fait de publication par les « contributeurs », les poursuites doivent donc être engagées contre ces derniers. La violation du droit moral n’est pas établi, lorsque la plateforme permet la lecture d’un contenu avec différentes qualités d’images.
En outre, la présence de publicité sur la page de visionnage accolée au contenu, dès lors qu’elle n’en interrompt pas la lecture, sauf manipulation volontaire de l’utilisateur final, ne constitue pas une atteinte au droit moral des auteurs.
La notification de contenus illicites
Après une première notification de contenus illicites, le réalisateur avait communiqué à l’hébergeur un exemplaire original du clip afin de permettre à l’hébergeur de générer une empreinte et d’éviter toute nouvelle mise à disposition de l’œuvre. Les juges n’ont pas considéré que ce fait permettait à l’hébergeur de respecter son obligation d’empêcher la remise à disposition des œuvres. Le titulaire de droits doit notifier à l’hébergeur l’ensemble des nouvelles adresses url à partir desquelles l’œuvre est disponible.
La recevabilité de l’action de l’auteur
En matière de droits patrimoniaux du réalisateur, en cas d’apport à la Sacem, seule cette dernière peut agir pour la protection des droits de l’auteur.
En cas d’apport, la Sacem est seule titulaire des droits de représentation publique et de reproduction mécanique des oeuvres de l’auteur. Les juges ont précisé qu’aucune faute d’abstention d’action contentieuse ne peut être reprochée à la Sacem dès lors que le répertoire que gère celle-ci s’élève à plus de 38 millions d’oeuvres et que la poursuite de chaque acte de contrefaçon risquerait de générer des frais de gestion considérables.
Sur l’accord Sacem / Dailymotion
Il a été jugé que l’adhérent n’est pas fondé à remettre en cause un accord conclu dans l’intérêt de la gestion collective dont est en charge l’organisme. En l’occurrence, outre que le contenu de l’accord est équilibré pour les droits des adhérents, il a permis de générer des recettes substantielles dans l’intérêt des adhérents et s’inscrit dans une stratégie de lutte contre la contrefaçon.
Mots clés : Droits des realisateurs
Thème : Droits des realisateurs
A propos de cette jurisprudence : juridiction : Tribunal judiciaire de Paris | Date. : 3 juin 2011 | Pays : France
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