Type de juridiction : Tribunal Judiciaire
Juridiction : Tribunal Judiciaire de Paris
Thématique : Bande-annonce et droits d’auteur : la décision du TGI de Paris
→ RésuméJosiane Balasko, auteur de « NUIT D’IVRESSE », a cédé à la SDA les droits d’exploitation de sa pièce, notamment à la société EUROPE IMAGES INTERNATIONAL. Elle a contesté la diffusion d’une bande-annonce par la chaîne Comédie, arguant qu’elle n’avait pas été consultée. Cependant, le Tribunal a rejeté sa demande, considérant que la bande-annonce, d’une minute, respectait les droits cédés et était utilele à la promotion de l’œuvre. De plus, Balasko n’a pas prouvé que cela portait atteinte à son droit moral. Elle a été condamnée pour procédure abusive, se voyant attribuer 5 000 euros de dommages-intérêts.
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Josiane Balasko, auteur de la pièce de théâtre « NUIT D’IVRESSE », a cédé à la SDA les droits exclusifs d’exploitation et de diffusion télévisuelle et audiovisuelle de l’enregistrement de cette pièce de théâtre, dans le monde entier, sur tous supports et en tous formats (pour une durée de trente ans). Ces droits ont été cédés en dernier lieu à la société EUROPE IMAGES INTERNATIONAL. Josiane Balasko demandait la condamnation de la chaîne Comédie aux motifs que celle-ci avait réalisé une bande-annonce composée de différents extraits de sa pièce (aux fins de présentation audiovisuelle de l’oeuvre), sans l’avoir consultée préalablement. Le Tribunal n’a pas fait droit à la demande de Josiane Balasko.
En effet, la bande-annonce (BA) en question, d’une durée inférieure à une minute, entrait bien dans le droit de représenter et de publier tout extrait destiné exclusivement à la publicité du téléfilm (droit cédé dans le contrat). La diffusion de cette BA était en outre conforme aux usages et indispensable à la diffusion de l’oeuvre. Par ailleurs, Josiane Balasko n’a pas apporté la preuve que la BA portait atteinte à son droit moral. Le seul fait qu’elle n’a pas été consultée lors de l’élaboration de cette BA ne suffit pas à caractériser une atteinte à son droit moral.
Josiane Balasko a été condamnée pour procédure abusive en « ayant agi en justice à l’encontre de la société Comédie avec une légèreté blâmable qui doit être sanctionnée et ouvre droit à des dommages-intérêts » (5 000 euros de dommages et intérêts).
Mots clés :
Thème : Bandes annonces
A propos de cette jurisprudence : juridiction : Tribunal judiciaire de Paris | Date. : 26 avril 2006 | Pays : France
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