Tribunal judiciaire de Paris, 13 février 2009
Tribunal judiciaire de Paris, 13 février 2009

Type de juridiction : Tribunal judiciaire

Juridiction : Tribunal judiciaire de Paris

Résumé

La société TOEI, producteur de Goldorak, a intenté une action en contrefaçon contre Poly Productions pour l’enregistrement de la marque Goldorak. TOEI revendiquait des droits d’auteur sur le terme « GOLDORAK » en tant que titre d’œuvre. Cependant, le tribunal a rejeté sa demande, soulignant que TOEI n’était que producteur et que l’œuvre avait été immatriculée en 1979 au nom de Majima, Mitsmu. En l’absence d’une cession de droits d’auteur, TOEI n’avait pas la légitimité pour agir. Cette décision souligne l’importance des droits d’auteur et des contrats dans le secteur de la production audiovisuelle.

La société TOEI, producteur de la série Goldorak, a poursuivi en contrefaçon la société Poly Productions qui a enregistré la marque Goldorak. La société TOEI faisait valoir qu’elle était titulaire de droits d’auteur sur le terme « GOLDORAK » en tant que mot et titre d’oeuvre de l’esprit originale.
La société TOEI n’a pas obtenu gain de cause, pour justifier de ses droits, celle-ci avait produit un extrait du site internet du Centre national de la cinématographie dont il ressortait que l’œuvre cinématographique de long métrage intitulée « GOLDORAK » avait fait l’objet d’une immatriculation en 1979 avec pour auteur « Majima, Mitsmu ». Or, la société TOEI n’apparaissait qu’en qualité de producteur. En l’absence d’une quelconque cession de droits d’auteur à son profit, la société TOEI n’avait pas qualité pour agir.

Mots clés : producteur,droits des producteurs

Thème : Droits des producteurs

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Tribunal judiciaire de Paris | Date. : 13 fevrier 2009 | Pays : France

Questions / Réponses juridiques

Quelle est la raison de la poursuite de la société TOEI contre Poly Productions ?

La société TOEI a poursuivi Poly Productions en contrefaçon en raison de l’enregistrement de la marque « Goldorak » par cette dernière. TOEI soutenait qu’elle était titulaire de droits d’auteur sur le terme « GOLDORAK », considéré comme un mot et un titre d’œuvre originale.

TOEI a affirmé que son statut de producteur de la série lui conférait des droits sur le titre. Cependant, cette action en justice visait à protéger ce qu’elle considérait comme sa propriété intellectuelle, en raison de l’importance de la marque dans le domaine de l’animation et de la culture populaire.

Quel était l’argument principal de TOEI concernant ses droits sur « GOLDORAK » ?

L’argument principal de TOEI reposait sur le fait qu’elle était titulaire de droits d’auteur sur le terme « GOLDORAK ». TOEI a produit un extrait du site du Centre national de la cinématographie, indiquant que l’œuvre cinématographique « GOLDORAK » avait été immatriculée en 1979.

Cet extrait mentionnait « Majima, Mitsmu » comme auteur, tandis que TOEI n’était que le producteur. TOEI a donc tenté de prouver qu’elle avait des droits sur le titre, mais cela n’a pas suffi à établir sa qualité pour agir en justice.

Quel a été le verdict du tribunal concernant la demande de TOEI ?

Le tribunal a rejeté la demande de TOEI, affirmant qu’elle n’avait pas qualité pour agir. En effet, la société n’avait pas produit de preuve d’une cession de droits d’auteur à son profit, ce qui était essentiel pour justifier sa position.

Le tribunal a souligné que, bien que TOEI soit le producteur de l’œuvre, cela ne lui conférait pas automatiquement des droits d’auteur sur le titre. Cette décision a mis en lumière l’importance de la titularité des droits d’auteur dans les litiges de propriété intellectuelle.

Quelles implications cette décision a-t-elle pour les producteurs d’œuvres audiovisuelles ?

Cette décision a des implications significatives pour les producteurs d’œuvres audiovisuelles, car elle souligne l’importance de la cession de droits d’auteur. Les producteurs doivent s’assurer qu’ils détiennent les droits nécessaires pour protéger leurs créations.

Cela signifie qu’il est déterminant pour les producteurs de formaliser les accords de cession de droits avec les auteurs et les créateurs. En l’absence de tels accords, ils risquent de se retrouver dans des situations juridiques similaires à celle de TOEI, où leur capacité à défendre leurs droits est compromise.

 


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