Tribunal judiciaire de Paris, 10 juin 2010
Tribunal judiciaire de Paris, 10 juin 2010

Type de juridiction : Tribunal judiciaire

Juridiction : Tribunal judiciaire de Paris

Thématique : Clip publicitaire – Protection : Le TGI de Paris valide la distinction entre « My Best Enemy » et « Challenge Yourself »

Résumé

Le TGI de Paris a statué que le film publicitaire « My Best Enemy » de Nike ne constitue pas une contrefaçon du film « Challenge Yourself ». Bien que les deux œuvres partagent le thème du « double » en lien avec le dépassement de soi, les juges ont noté des différences significatives dans la mise en scène, l’atmosphère, et le traitement des personnages. Les regards échangés, le déroulement de la course et l’esthétique générale divergent, rendant chaque film unique. Le tribunal a souligné que le concept du « double » est largement utilisé dans le cinéma et la publicité, et ne peut être revendiqué juridiquement.

Le TGI de Paris a jugé que le film publicitaire de Nike « My Best Enemy » ne constitue pas la contrefaçon d’un film titré « Challenge Yourself ». Ce dernier film portant sur la thématique du dépassement de soi grâce au sport illustré par la confrontation entre un sportif et son double, avait été présenté au festival « Young Director Award ».
Après analyse de la séquence audiovisuelle, les juges ont considéré que ni l’entrée en scène des personnages, ni la mise en scène des regards qu’ils s’échangent – de défi dans le film « Challenge Yourself ‘ et de complicité dans le film « My Best Enemy »-, ni le déroulement de la course elle-même, ni davantage la séquence de l’arrivée et de la « mise à mort » du « double » ne sont traités de la même façon dans les deux oeuvres.
La seule ressemblance entre les deux films tient à l’exploitation du thème du « double » appliqué à la course à pied mais les oeuvres se distinguent nettement par leur scénario, leur atmosphère – inquiétante et sombre dans l’un, légère et lumineuse dans l’autre -, les symboles, les plans, le choix et l’enchaînement des scènes, les décors dans lesquels évoluent les personnages, la bande son et le parti-pris esthétique.
En matière audiovisuelle, le concept du « double » auquel un personnage se confronte a été souvent exploité par le cinéma et par la publicité dans le passé, il ne peut être juridiquement approprié.

Mots clés : Clip publicitaire – Protection

Thème : Clip publicitaire – Protection

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Tribunal de Grande Instance de Paris | Date : 10 juin 2010 | Pays : France

 


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Chat Icon