Tribunal judiciaire de Nice, 7 janvier 2025, RG n° 24/01871
Tribunal judiciaire de Nice, 7 janvier 2025, RG n° 24/01871

Type de juridiction : Tribunal judiciaire

Juridiction : Tribunal judiciaire de Nice

Thématique : Résiliation de bail et conséquences d’une occupation sans droit ni titre

Résumé

Contexte du litige

Madame [W] [X] née [V] a conclu un bail avec Madame [F] [B] le 10 mai 2023 pour un emplacement de stationnement, avec un loyer mensuel de 100 euros. En raison de loyers impayés, un commandement de payer a été délivré le 9 avril 2024, resté sans effet.

Procédure judiciaire

Le 11 octobre 2024, Madame [W] [X] née [V] a assigné Madame [F] [B] devant le juge des référés pour obtenir la résiliation du bail, son expulsion, et le paiement d’une provision pour arriérés de loyer. Madame [F] [B] n’a pas comparu ni constitué avocat, étant introuvable.

Décision du tribunal

Le tribunal a constaté la résiliation du bail au 9 mai 2024, en raison de l’inexécution des obligations locatives par Madame [F] [B]. L’expulsion a été ordonnée, considérant que son occupation était illicite. Les biens mobiliers présents seront traités par un commissaire de justice.

Indemnités et frais

Madame [F] [B] a été condamnée à verser 1561,54 euros pour loyers et charges, ainsi qu’une indemnité d’occupation de 128,63 euros par mois à partir de novembre 2024. De plus, elle doit 1000 euros à Madame [W] [X] née [V] au titre de l’article 700 du code de procédure civile, et elle est responsable des dépens de la procédure.

COUR D’APPEL D’AIX-EN-PROVENCE
TRIBUNAL JUDICIAIRE
DE NICE
ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ

N° RG 24/01871 – N° Portalis DBWR-W-B7I-P67J
du 07 Janvier 2025

N° de minute 25/

affaire : [W] [V] épouse [X]
c/ [F] [B]

Grosse délivrée

à Me Rudy AMSELLEM

Expédition délivrée

à M. [F] [B]

le
L’AN DEUX MIL VINGT CINQ ET LE SEPT JANVIER À 14 H 00

Nous, Céline POLOU, Vice-Présidente, Juge des référés, assistée de Monsieur Thibaut LLEU, Greffier, avons rendu l’ordonnance suivante :

Vu l’assignation délivrée par exploit en date du 11 Octobre 2024 déposé par Commissaire de justice.

A la requête de :

Mme [W] [V] épouse [X]
[Adresse 4]
[Localité 2]
Rep/assistant : Me Rudy AMSELLEM, avocat au barreau de NICE

DEMANDERESSE

Contre :

M. [F] [B]
[Adresse 5]
[Localité 1]
Non comparant, non représenté

DÉFENDEUR

Après avoir entendu les parties en leurs explications à l’audience du 19 Novembre 2024 au cours de laquelle l’affaire a été mise en délibéré au 07 Janvier 2025

EXPOSÉ DU LITIGE

Suivant acte sous seing privé en date du 10 mai 2023, Madame [W] [X] née [V] a donné à bail à Madame [F] [B] un emplacement de stationnement de type box fermé situé [Adresse 3] moyennant le paiement d’un loyer mensuel de 100 euros, hors taxes et charges, impôts fonciers.

Le 9 avril 2024, Madame [W] [X] née [V] a fait délivrer à Madame [F] [B] un commandement de payer les loyers visant la cause résolutoire insérée au bail.

Par acte de commissaire de justice en date du 11 octobre 2024, Madame [W] [X] née [V] a fait assigner Madame [F] [B] devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Nice aux fins de voir :
constater à titre principal, la résiliation de plein droit du bail par l’effet de la clause résolutoire à la date du 10 mai 2024 ;ordonner son expulsion immédiate et celle de tous occupants de son chef avec l’assistance de la force publique et d’un serrurier ; dire que les meubles et objets mobiliers se trouvant sur place donneront lieu à l’application des dispositions des articles L 433-1 et R 433-1 du code des procédures civiles d’exécution ;la condamner au paiement d’une provision de 1561,54 euros arrêtée au 2 octobre 2024 à valoir sur l’arriéré locatif à la date d’acquisition de la clause résolutoire ;la condamner au paiement d’une provision égale au dernier loyer à titre d’indemnité mensuelle d’occupation des lieux, la condamner au paiement de la somme de 1500 euros sur le fondement des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile et aux dépens de l’instance.
Elle expose que Madame [F] [B] est défaillante dans le paiement de son loyer, qu’elle lui a fait délivrer un commandement de payer en date du 9 avril 2024 portant sur la somme de 767,64 euros, qui est demeuré infructueux, que la clause résolutoire prévue au contrat de bail a ainsi pris effet le 10 mai 2024, que son expulsion devra être ordonnée et qu’elle devra en outre être condamnée au paiement de l’arriéré locatif ainsi qu’à une indemnité d’occupation.

Madame [F] [B], régulièrement assignée selon les dispositions de l’article 659 du code de procédure civile (le commissaire de justice précisant que le nom ne figure pas sur l’interphone et la boîte aux lettres, que selon renseignements auprès des voisins, Madame [F] [B] est partie sans laisser d’adresse et que les recherches sur l’annuaire électronique ont été infructueuses,) n’a pas constitué avocat.

L’affaire a été mise en délibéré au 7 janvier 2025

PAR CES MOTIFS

Nous, Juge des référés du Tribunal judiciaire de Nice, statuant publiquement, par ordonnance réputée contradictoire, en premier ressort et prononcée par mise à disposition au greffe, avis préalablement donné,

Au principal, renvoyons les parties à se pourvoir comme elles aviseront, mais dès à présent,

CONSTATONS la résiliation du bail liant Madame [W] [X] née [V] et Madame [F] [B] portant sur un emplacement de stationnement de type box fermé situé [Adresse 3] par l’effet de la clause résolutoire à la date du 9 mai 2024, ainsi que l’occupation illicite du local à usage d’emplacement de stationnement,

ORDONNONS à Madame [F] [B] et à tous occupants de son chef, de libérer les locaux litigieux à compter du délai d’un mois de la signification de la présente ordonnance,

ORDONNONS, à défaut de ce faire dans le délai imparti, l’expulsion de Madame [F] [B] et de tous occupants de son chef des lieux loués, au besoin avec l’assistance de la force publique et d’un serrurier,

DISONS que le sort des biens mobiliers contenus dans les locaux loués sera réglé par le commissaire de justice en conformité avec les dispositions des articles L433-1 et R.433-1 et suivants du code des procédures civiles d’exécution,

CONDAMNONS Madame [F] [B] à payer à Madame [W] [X] née [V] à titre provisionnel, la somme de 1561,54 euros au titre des loyers, charges et indemnités d’occupation arrêtée au mois d’octobre 2024 inclus, avec intérêts au taux légal à compter de la présente décision,

CONDAMNONS Madame [F] [B] à payer à Madame [W] [X] née [V] une indemnité d’occupation provisionnelle de 128,63 euros à compter du mois de novembre 2024 inclus, jusqu’à la libération effective des lieux,

CONDAMNONS Madame [F] [B] à payer à Madame [W] [X] née [V] la somme de 1000 euros en application de l’article 700 du code de procédure civile,

REJETONS le surplus des demandes,

CONDAMNONS Madame [F] [B] aux dépens de la présente procédure,

RAPPELONS que la présente décision est exécutoire de plein droit à titre provisoire.

LE GREFFIER LE JUGE DES RÉFÉRÉS

 


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Chat Icon