Tribunal judiciaire de Nice, 7 février 2006
Tribunal judiciaire de Nice, 7 février 2006

Type de juridiction : Tribunal judiciaire

Juridiction : Tribunal judiciaire de Nice

Thématique : Litige TWD INDUSTRIES vs Google : Contrefaçon et Publicité Trompeuse

Résumé

Dans l’affaire TWD INDUSTRIES contre Google, la société TWD a poursuivi Google pour contrefaçon de marque et publicité trompeuse, après avoir constaté que des liens promotionnels pour des produits concurrents apparaissaient lors de la recherche du mot clé « Remote-Anything ». Le tribunal a rejeté les demandes de TWD, arguant que le constat d’huissier était juridiquement inopérant en raison de l’absence de mentions requises. Concernant la compétence, les juges ont affirmé que tous les sites de Google sont accessibles en France, indépendamment de la langue. Ils ont également estimé que les internautes ne se méprennent pas sur l’usage des liens hypertextes.

La société TWD INDUSTRIES qui édite le logiciel « Remote-Anything » (marque déposée), ayant constaté qu’en saisissant le mot clé « Remote-Anything », le service AdWords affichait des liens promotionnels pour des produits concurrents, a assigné la société GOOGLE en contrefaçon de marque, concurrence déloyale et publicité de nature à induire en erreur.
Le tribunal a débouté la société TWD INDUSTRIES de ses demandes, au motif principal que le procès-verbal d’huissier constatant la contrefaçon était juridiquement inopérant. En effet, le constat ne comportait pas certaines mentions exigées par les règles de l’art en matière de preuve informatique.
Sur le terrain de la compétence, les juges se sont déclarer compétents en considérant que tous les sites de la société Google (en extension .fr, .com, .co.uk ou autres) sont tous accessibles en France. Le fait que ces sites ne soient pas rédigés en langue française est sans incidence en raison de la mise à la disposition des internautes, par la société Google, d’un dispositif logiciel permettant de traduire en langue française les pages affichées en ligne.
Sur le grief de publicité de nature à induire en erreur (confusion entre le lien commercial et le lien vers le site de la société TWD INDUSTRIES), les juges ont considéré que l’usage des liens hypertextes est consubstantiel à Internet, de sorte que les internautes ne sauraient se méprendre par principe sur leur utilisation.

Mots clés : google,liens promotionnels,liens hypertextes,adwords,moteurs de recherche,contrefaçon de marque,contrefaçon,mots clés,marque,publicité,kertel

Thème : Liens promotionnels

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Tribunal de grande instance de Nice | 7 fevrier 2006 | Pays : France

 


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