Type de juridiction : Tribunal judiciaire
Juridiction : Tribunal judiciaire de Lyon
Thématique : Prolongation exceptionnelle de la rétention administrative en raison de menaces à l’ordre public.
→ RésuméIdentification des PartiesMme PREFECTURE DU RHONE, représentée par Maître Geoffroy GOIRAND, avocat au barreau de LYON, a engagé une procédure contre [D] [U], né le 19 juillet 1990 à ANNABA (Algérie), actuellement en rétention administrative. [D] [U] est assisté par Me Cécile LEBEAUX, avocat au barreau de LYON. Le Procureur de la République n’est ni présent ni représenté lors de l’audience. Déroulement des DébatsLors de l’audience publique, le juge a rappelé l’identité des parties et a informé [D] [U] de ses droits en vertu du code de l’entrée et du séjour des étrangers. Maître Geoffroy GOIRAND a plaidé au nom du préfet, tandis que [D] [U] a également présenté ses explications. Me Cécile LEBEAUX a ensuite plaidé en faveur de [D] [U]. Obligation de Quitter le TerritoireLe 22 juin 2023, une obligation de quitter le territoire français sans délai, assortie d’une interdiction de retour de 18 mois, a été notifiée à [D] [U]. Le 3 décembre 2024, l’autorité administrative a ordonné son placement en rétention administrative, suivi de prolongations décidées par le juge du tribunal judiciaire de LYON. Prolongation de la Rétention AdministrativeLe juge a prolongé la rétention administrative de [D] [U] pour des périodes maximales de vingt-six jours et de trente jours. Le 31 janvier 2025, l’autorité administrative a demandé une prolongation exceptionnelle de la rétention pour quinze jours supplémentaires, motivée par des éléments de sécurité publique. Recevabilité et Régularité de la RequêteLa requête de prolongation de la rétention a été jugée recevable, étant motivée, datée, signée et accompagnée des pièces justificatives nécessaires. L’examen des documents a confirmé que [D] [U] avait été informé de ses droits et avait eu la possibilité de les faire valoir. Motifs de la DécisionLe juge a noté que [D] [U] avait des antécédents judiciaires, ayant été condamné pour vols aggravés, ce qui constitue une menace pour l’ordre public. Ces condamnations récentes justifient la prolongation de sa rétention administrative. Décision FinaleLe tribunal a décidé de faire droit à la requête de prolongation de la rétention de [D] [U] pour une durée maximale de quinze jours supplémentaires. La procédure a été déclarée régulière, et les parties ont été informées des modalités de notification de l’ordonnance et des possibilités d’appel. |
COUR D’APPEL
de LYON
TRIBUNAL JUDICIAIRE
DE LYON
N° RG 25/00380 – N° Portalis DB2H-W-B7J-2J7G
ORDONNANCE STATUANT SUR UNE TROISIEME DEMANDE DE PROLONGATION D’UNE MESURE DE RETENTION ADMINISTRATIVE
Le 01 février 2025 à Heures,
Nous, Caroline LABOUNOUX, Juge de LYON, assistée de Elisa KHAMAR, greffier.
Vu la loi n°2018-778 du 10 septembre 2018 ;
Vu le décret d’application n°2018-1159 du 14 décembre 2018 ;
Vu les anciens articles L. 552-1, L. 552-2, L. 552-7, et R. 552-11 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) ;
Vu les articles L. 742-1 à L. 742-10 et notamment les articles L. 742-1, L. 742-2, L. 742-4, L. 742-5, L. 742-6, L. 742-7, les articles L. 743-3 à L. 743-18 et notamment les articles L. 743-4, L. 743-6, L. 743-7, L. 743-9, les articles L. 743-19, L. 743-20, L. 743-24, L. 743-25, et R. 743-1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) ;
Vu la décision de placement en rétention de l’autorité administrative prise le 03 décembre 2024 par Mme PREFECTURE DU RHONE à l’encontre de [D] [U] ;
Vu l’ordonnance rendue le 06/12/2024 par le juge du tribunal judiciaire de LYON prolongeant la rétention administrative pour une durée maximale de vingt-six jours ;
Vu l’ordonnance rendue le 02/01/2025 par le juge du tribunal judiciaire de LYON prolongeant la rétention administrative pour une durée maximale de trente jours ;
Vu la requête de l’autorité administrative en date du 31 Janvier 2025 reçue et enregistrée le 31 Janvier 2025 à 15h01 (cf. timbre du greffe) tendant à la prolongation exceptionnelle de la rétention de [D] [U] dans les locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire pour une durée supplémentaire de quinze jours ;
Vu l’extrait individualisé du registre prévu à l’article L. 741-3 du CESEDA émargé par l’intéressé ;
PARTIES
Mme PREFECTURE DU RHONE préalablement avisé, représentée par MaîtreGeoffroy GOIRAND, avocat au barreau de LYON, substituant Maître Jean-Paul TOMASI, avocat au barreau de LYON,
[D] [U]
né le 19 Juillet 1990 à ANNABA (ALGÉRIE)
préalablement avisé ,
actuellement maintenu , en rétention administrative
présent à l’audience,
assisté de son conseil Me Cécile LEBEAUX, avocat au barreau de LYON, de permanence,
LE PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE n’est ni présent ni représenté,
DEROULEMENT DES DEBATS
A l’audience publique, le juge a procédé au rappel de l’identité des parties ;
Après avoir rappelé à la personne retenue les droits qui lui sont reconnus par le code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile pendant sa rétention et l’avoir informée des possibilités et des délais de recours contre toutes décisions le concernant ;
MaîtreGeoffroy GOIRAND représentant le préfet a été entendu en sa plaidoirie ;
[D] [U] a été entendu en ses explications ;
Me Cécile LEBEAUX, avocat au barreau de LYON, avocat de [D] [U], a été entendu en sa plaidoirie ;
PAR CES MOTIFS
Statuant par mise à dispositon au greffe en premier ressort, par décision assortie de l’exécution provisoire ;
DECLARONS la requête en prolongation de la rétention administrative du préfet du Mme PREFECTURE DU RHONE à l’égard de [D] [U] recevable ;
DÉCLARONS la procédure diligentée à l’encontre de [D] [U] régulière ;
ORDONNONS LA PROLONGATION EXCEPTIONNELLE DE LA RÉTENTION de [D] [U] au centre de rétention de LYON pour une durée de quinze jours supplémentaires ;
INFORMONS en application de l’article L. 824-3 du CESEDA, que tout étranger qui, faisant l’objet d’un arrêté d’expulsion, d’une mesure de reconduite à la frontière, d’une obligation de quitter le territoire français, d’une interdiction administrative ou judiciaire du territoire, se sera maintenu irrégulièrement sur le territoire français sans motif légitime, après avoir fait l’objet d’une mesure régulière de placement en rétention ou d’assignation à résidence ayant pris fin sans qu’il ait pu être procédé à son éloignement, sera puni d’un an d’emprisonnement et de 3 750 € d’amende.
RAPPELONS que l’intéressé a l’obligation de quitter le territoire français en application de l’article L. 742-10 du CESEDA.
LE GREFFIER LE JUGE
NOTIFICATION DE L’ORDONNANCE
AUX PARTIES
NOTIFIONS sur le champ la présente ordonnance par courriel avec accusé de réception à l’avocat du retenu et à l’avocat de la préfecture,
NOTIFIONS la présente ordonnance au centre de rétention administrative de LYON par courriel avec accusé de réception pour notification à [D] [U], lequel est informé de la possibilité de faire appel, devant le Premier Président de la cour d’appel ou son délégué, de la présente ordonnance dans les vingt-quatre heures de sa notification ; lui notifions aussi que la déclaration d’appel doit être motivée et peut être transmise par tout moyen (notamment par télécopie n° 04.72.40.89.56) au greffe de la cour d’appel de LYON, et que seul l’appel formé par le ministère public peut être déclaré suspensif par le Premier président de la cour d’appel ou son délégué.
Disons qu’un procès-verbal de notification sera établi à cet effet par les services de police, et nous sera retourné sans délai.
Information est donnée à [D] [U] qu’il est maintenu à disposition de la justice pendant un délai de vingt-quatre heures à compter de la notification de la présente ordonnance au procureur de la République, lorsqu’il est mis fin à sa rétention ou lors d’une assignation à résidence.
LE GREFFIER
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