Type de juridiction : Tribunal judiciaire
Juridiction : Tribunal judiciaire de Bobigny
Thématique : Prolongation de maintien en zone d’attente : conditions et garanties requises.
→ RésuméContexte JuridiqueLes faits se déroulent dans le cadre des articles L.342-1 à L.342-11 et R.342-1 à R.342-9 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, qui régissent les conditions de maintien en zone d’attente des étrangers non autorisés à entrer sur le territoire français. Parties ImpliquéesLe requérant est le directeur de la Police aux Frontières de l’aéroport, représenté par la SELARL CENTAURE AVOCATS. La personne maintenue en zone d’attente est Madame [W] [I], de nationalité brésilienne, assistée par Me Johanna ATTAL, avocat commis d’office. Le procureur de la République n’est pas présent à l’audience. Déroulement des DébatsLors de l’audience publique, les parties sont identifiées et entendues. Madame [W] [I] présente ses explications, suivies des plaidoiries de l’avocat de l’administration et de son propre avocat. Le défendeur a la parole en dernier. Motivations de la DécisionMadame [W] [I] a été maintenue en zone d’attente après un refus d’entrée en raison de documents insuffisants. Après quatre jours, l’autorité administrative demande une prolongation de son maintien pour huit jours, justifiant l’impossibilité de rapatriement. Le juge doit vérifier la régularité de la procédure et les droits de l’étrangère. Examen des Pièces JustificativesLa requête de prolongation est accompagnée de plusieurs pièces, dont la décision de refus d’entrée et des documents attestant de la situation de Madame [W] [I]. Le juge constate que les délais de traitement sont conformes et que les documents fournis permettent de vérifier la régularité de la privation de liberté. Arguments de la DéfenseMadame [W] [I] explique qu’elle est en France pour rendre visite à sa sœur et qu’elle a des liens familiaux et des ressources suffisantes pour son séjour. Elle présente des justificatifs d’hébergement, d’assurance et un billet retour, ce qui renforce sa position. Décision FinaleLe juge déclare la requête de l’administration recevable mais refuse de prolonger le maintien de Madame [W] [I] en zone d’attente, considérant qu’elle a fourni des garanties suffisantes pour son séjour et son retour. L’administration est ordonnée de restituer tous les effets personnels de l’intéressée. Notification de l’OrdonnanceL’ordonnance est notifiée aux parties, avec mention de la possibilité d’appel devant le premier président de la cour d’appel de Paris. Madame [W] [I] est maintenue à disposition de la justice pour une durée déterminée après la notification de la décision. |
COUR D’APPEL DE PARIS
ANNEXE DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE BOBIGNY
J.L.D. CESEDA
AFFAIRE N° RG 25/00772 – N° Portalis DB3S-W-B7J-2R6U
MINUTE N° RG 25/00772 – N° Portalis DB3S-W-B7J-2R6U
ORDONNANCE
sur demande de prolongation du maintien en zone d’attente
(ART L342-1 du CESEDA)
Le 30 Janvier 2025,
Nous, Raphaëlle AGENIE-FECAMP, magistrat du siège du tribunal judiciaire de BOBIGNY, assisté(e) de Christelle PICHON, Greffier
Vu les dispositions des articles L.342-1 à L.342-11 et R.342-1 à R.342-9 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile,
PARTIES :
REQUERANT :
Le directeur de la Police aux Frontières de l’aéroport [4]
représenté par la SELARL CENTAURE AVOCATS, avocats au barreau de PARIS, avocats plaidant, vestiaire : P0500
PERSONNE MAINTENUE EN ZONE D’ATTENTE :
Madame [W] [I]
née le 26 Février 1978 à [Localité 3]
de nationalité Brésilienne
assisté(e) de Me Johanna ATTAL, avocat au barreau de SEINE-SAINT-DENIS, avocat plaidant, avocat commis d’office
en présence de l’interprète : M [U], en langue portugaise qui a prêté serment à l’audience
Monsieur le procureur de la République, préalablement avisé, n’est pas présent à l’audience.
DEROULEMENT DES DEBATS
A l’audience publique, le président a procédé au rappel de l’identité des parties.
Madame [W] [I] a été entendu en ses explications ;
la SELARL CENTAURE AVOCATS, avocats plaidant représentant l’autorité administrative a été entendu en sa plaidoirie ;
Me Johanna ATTAL, avocat plaidant, avocat de Madame [W] [I], a été entendu en sa plaidoirie ;
AFFAIRE N° RG 25/00772 – N° Portalis DB3S-W-B7J-2R6U
Le défendeur a eu la parole en dernier,
PAR CES MOTIFS
Statuant publiquement en premier ressort, par décision assortie de l’exécution provisoire
Déclarons la requête de l’administration recevable et la procédure régulière
Disons n’y avoir lieu de prolonger le maintien de Madame [W] [I] en zone d’attente à l’aéroport de [4].
Rappelons que l’administration doit restituer à l’intéressé l’intégralité de ses affaires personnelles, y compris son passeport et ses documents de voyage.
Fait à TREMBLAY EN FRANCE, le 30 Janvier 2025 à heures
LE GREFFIER
LE PRÉSIDENT
NOTIFICATION DE L’ORDONNANCE
AUX PARTIES :
Reçu copie de la présente ordonnance et notification de ce qu’elle est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel de Paris dans un délai de 24 heures à compter de la présente ordonnance (déclaration motivée transmise par tous moyens au greffe du service des etrangers du premier président de la cour d’appel de Paris. Fax n° [XXXXXXXX01] ou mail
[Courriel 2]). Cet appel n’est pas suspensif de l’exécution de la mesure d’éloignement.
Information est donnée à l’intéressé(e) qu’il est maintenu(e) à disposition de la justice pendant un délai de 10 heures à compter de la notification de la présente ordonnance au procureur de la République, lorsqu’il est mis fin à son maintien en zone d’attente.
LE REPRÉSENTANT DE L’ADMINISTRATION
L’INTÉRESSÉ(E)
L’INTERPRÈTE
L’ADMINISTRATEUR AD’HOC
AU PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE :
(De 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00)
La présente ordonnance mettant fin au maintien de l’étranger en zone d’attente
a été notifiée au procureur de la République, absent à l’audience, par voie dématérialisée,
le ..30 Janvier 2025…… à ……….h………….
Le greffier
(De 12h00 à 14h00 et de 18h00 à 9h00)
Le procureur de la République, absent à l’audience, a été avisé de la présente ordonnance mettant fin au maintien de l’étranger en zone d’attente, par un appel téléphonique donné par le greffier au magistrat de permanence générale,
le ..30 Janvier 2025…… à ……….h………….
Ce magistrat :
❑ a indiqué interjeter appel et demander au premier président de déclarer son recours suspensif
❑ a indiqué ne pas entendre user de ce droit, de sorte que l’intéressé peut être remis en liberté
❑ n’a pu être joint, un message lui ayant été laissé
Le greffier
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