HABITAT [Localité 7] PROVENCE est propriétaire d’un immeuble à [Adresse 2]. Un mur séparant sa parcelle de celle de la résidence [Adresse 5] présente des désordres, confirmés par un rapport d’expertise en 2018. Le 15 juillet 2022, le tribunal judiciaire de Marseille a ordonné au syndicat des copropriétaires de réaliser des travaux, avec une astreinte de 100 euros par jour en cas de retard. En juin 2023, le juge de l’exécution a condamné le syndicat à verser 6.000 euros pour l’astreinte, suivie d’une nouvelle astreinte de 100 euros par jour. Le 25 juin 2024, HABITAT a assigné le syndicat pour obtenir le paiement de 18.400 euros.. Consulter la source documentaire.
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Quelles sont les conditions de liquidation de l’astreinte selon le Code des procédures civiles d’exécution ?La liquidation de l’astreinte est régie par l’article L131-1 du Code des procédures civiles d’exécution, qui stipule que le juge de l’exécution doit tenir compte du comportement de la personne à qui l’injonction a été adressée ainsi que des difficultés rencontrées pour exécuter cette injonction. En effet, l’article L131-1 alinéa 2 précise que : « Le juge de l’exécution peut, à la demande de la partie qui a obtenu l’injonction, liquider l’astreinte. Il doit tenir compte du comportement de la personne à qui l’injonction a été adressée et des difficultés qu’elle a rencontrées pour l’exécuter. » Il est important de noter que le comportement du débiteur doit être apprécié à partir du moment où le jugement a été prononcé. Ainsi, le juge ne peut pas prendre en compte des faits antérieurs à la décision prononçant l’astreinte, ni des faits postérieurs à la période de liquidation. Dans le cas présent, le syndicat des copropriétaires a justifié avoir engagé des démarches pour réaliser les travaux, mais n’a pas réussi à exécuter l’obligation mise à sa charge. Le juge a donc liquidé l’astreinte à la somme de 4.000 euros, tenant compte des diligences effectuées par le syndicat. Quelles sont les modalités de prononcé d’une astreinte définitive ?Les modalités de prononcé d’une astreinte définitive sont définies par l’article L131-2 du Code des procédures civiles d’exécution. Cet article précise que : « L’astreinte est provisoire ou définitive. Une astreinte définitive ne peut être ordonnée qu’après le prononcé d’une astreinte provisoire et pour une durée que le juge détermine. » Dans le cas présent, le juge a constaté que les travaux de reprise avaient débuté, mais avaient été stoppés à la demande d’un voisin. Il a donc jugé nécessaire de renouveler l’astreinte, assortissant la condamnation du syndicat des copropriétaires à réaliser les travaux pour une durée de six mois. L’astreinte a été fixée à 100 euros par jour, et le juge a estimé qu’un taux supérieur n’aurait pas d’effet comminatoire plus important. Quelles sont les conséquences de l’échec à exécuter une décision de justice ?L’échec à exécuter une décision de justice peut entraîner des conséquences financières pour le débiteur, notamment par le biais d’astreintes. L’article 696 du Code de procédure civile stipule que : « La partie qui succombe dans ses prétentions est condamnée aux dépens. » Dans le cas présent, le syndicat des copropriétaires a été condamné aux dépens, ce qui signifie qu’il devra rembourser les frais engagés par la partie demanderesse, en l’occurrence HABITAT [Localité 7] PROVENCE. De plus, l’article 700 du même code permet au juge de condamner la partie perdante à verser une somme à l’autre partie pour couvrir les frais non compris dans les dépens. Ainsi, le syndicat a également été condamné à verser 1.500 euros à HABITAT [Localité 7] PROVENCE au titre de l’article 700, en raison de son échec à exécuter la décision de justice. |
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