Les éditeurs de revues scientifiques, considérés comme des entreprises de presse, doivent être vigilants face au risque de travail dissimulé. En effet, si un journaliste professionnel est engagé sur la base d’une cession de droits d’auteur, cela peut être requalifié en contrat de travail. La présomption de salariat s’applique lorsque le journaliste tire l’essentiel de ses ressources de cette activité. L’employeur doit prouver que le journaliste exerce son activité de manière indépendante pour renverser cette présomption. En cas de dissimulation, comme l’absence de bulletins de paie, l’employeur s’expose à des sanctions pour travail dissimulé.. Consulter la source documentaire.
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Quelles sont les conséquences de la requalification d’une collaboration en contrat de travail ?La requalification d’une collaboration en contrat de travail a plusieurs conséquences juridiques et financières pour l’éditeur de la revue scientifique. Tout d’abord, cela signifie que le salarié bénéficie des droits associés au statut de salarié, tels que le droit à un salaire minimum, des congés payés, et des protections contre le licenciement abusif. En outre, l’éditeur peut être tenu de régulariser la situation en versant des cotisations sociales et en délivrant des bulletins de paie, ce qui peut entraîner des coûts supplémentaires. De plus, si l’éditeur n’a pas respecté les obligations légales liées à l’emploi salarié, il peut faire face à des sanctions pour travail dissimulé, ce qui peut inclure des amendes et des pénalités financières. Enfin, la requalification peut également nuire à la réputation de l’éditeur, qui pourrait être perçu comme ne respectant pas les droits des travailleurs. Comment est définie la notion de journaliste professionnel selon le code du travail ?La notion de journaliste professionnel est définie par l’article L.7111-3 du code du travail. Selon cet article, un journaliste professionnel est une personne dont l’activité principale, régulière et rétribuée, consiste à exercer sa profession dans une ou plusieurs entreprises de presse, publications quotidiennes et périodiques, ou agences de presse. Pour être considéré comme journaliste professionnel, il est essentiel que cette personne tire le principal de ses ressources de cette activité. Cela signifie que la majorité de ses revenus doit provenir de son travail en tant que journaliste. L’article L.7112-1 précise également que toute convention par laquelle une entreprise de presse rémunère un journaliste professionnel est présumée être un contrat de travail, indépendamment du mode de rémunération ou de la qualification donnée à la convention par les parties. Quelles sont les conditions pour qu’un travail soit considéré comme dissimulé ?Pour qu’un travail soit considéré comme dissimulé, plusieurs conditions doivent être remplies, conformément à l’article L 8221-5 du code du travail. Tout d’abord, il doit être établi que l’employeur a intentionnellement omis de respecter ses obligations légales, telles que la déclaration préalable à l’embauche, la délivrance de bulletins de paie, et les déclarations relatives aux salaires ou cotisations sociales. La dissimulation d’emploi salarié est caractérisée par l’absence de ces éléments, et il est crucial que l’intention de dissimuler soit prouvée. Les juges apprécient souverainement le caractère intentionnel de cette dissimulation, ce qui signifie qu’ils examinent les circonstances de chaque cas. Dans des cas concrets, comme celui mentionné dans le texte, l’absence de bulletins de paie et le non-paiement des cotisations sociales peuvent suffire à établir la dissimulation, surtout si des éléments comme la facturation de la prestation de travail au nom d’autres entités sont présents. |
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