L’Essentiel : Monsieur [H] [M], décédé le [Date décès 1] 2024, était représenté par Maître Nicolas BLANCHY et Maître Sylvain ISATELLE. Le défendeur, Monsieur [T] [M], était assisté par Maître Caroline CHAPOUAN et Maître Didier ADJEDJ. L’affaire, initiée par une assignation le 27 juin 2024, visait l’ouverture des opérations de compte et le partage du régime matrimonial entre les époux [M]-[Z]. Le 12 décembre 2024, le tribunal a constaté l’extinction de l’instance suite au décès de M. [H] [M], conformément à l’article 384 du Code de procédure civile, laissant les dépens à la charge du demandeur.
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Parties en présenceMonsieur [H] [M], décédé le [Date décès 1] 2024, était représenté par Maître Nicolas BLANCHY et Maître Sylvain ISATELLE. Le défendeur, Monsieur [T] [M], était représenté par Maître Caroline CHAPOUAN et Maître Didier ADJEDJ. Contexte de l’affaireL’affaire a été portée devant le tribunal suite à une assignation délivrée le 27 juin 2024 par M. [H] [M] à M. [T] [M]. Cette assignation visait à ordonner l’ouverture des opérations de compte, la liquidation et le partage du régime matrimonial entre les époux [M]-[Z], ainsi que la succession de Mme [Y] [Z], décédée le [Date décès 5] 2019. Événements marquantsLe 12 décembre 2024, lors de l’audience publique, la décision a été mise en délibéré. Entre-temps, M. [H] [M] est décédé, ce qui a conduit M. [T] [M] à déposer des conclusions d’incident le 22 octobre 2024, demandant la constatation de l’extinction de l’instance en raison de ce décès, affirmant être l’unique héritier. Décision du tribunalLe tribunal a constaté l’extinction de l’instance, conformément à l’article 384 du Code de procédure civile, en raison du décès de M. [H] [M] survenu en cours de procédure. Le juge a également décidé de laisser les dépens de l’instance éteinte à la charge du demandeur. |
Q/R juridiques soulevées :
Quelle est la portée de l’article 384 du Code de procédure civile concernant l’extinction de l’instance en cas de décès d’une partie ?L’article 384 du Code de procédure civile stipule que « lorsqu’une partie à un procès décède, l’instance est éteinte si le décès est constaté avant que le jugement ne soit rendu ». Cette disposition vise à protéger les droits des parties en cas de décès, en évitant que des décisions soient prises sans que les héritiers ou ayants droit aient pu se prononcer. Dans le cas présent, M. [H] [M] est décédé en cours d’instance, ce qui a conduit à la constatation de l’extinction de l’instance. Il est important de noter que cette extinction ne signifie pas que les droits des héritiers sont perdus, mais simplement que la procédure en cours ne peut se poursuivre. Les héritiers peuvent toujours engager une nouvelle action pour faire valoir leurs droits, mais cela devra se faire dans le cadre d’une nouvelle instance. Quelles sont les implications des articles 815 et suivants du Code civil dans le cadre de la liquidation et du partage du régime matrimonial ?Les articles 815 et suivants du Code civil traitent de la indivision et des règles applicables au partage des biens. L’article 815 précise que « nul ne peut être contraint de demeurer dans l’indivision ». Cela signifie que chaque co-indivisaire a le droit de demander le partage des biens, ce qui est pertinent dans le cadre de la liquidation du régime matrimonial. En l’espèce, M. [H] [M] avait demandé l’ouverture des opérations de compte, liquidation et partage du régime matrimonial ayant existé entre les époux [M]-[Z]. Cela implique que les biens acquis durant le mariage doivent être évalués et répartis entre les héritiers, conformément aux règles de l’indivision. Les articles suivants précisent les modalités de partage, notamment en ce qui concerne l’évaluation des biens et la répartition des dettes. Il est essentiel que ces opérations soient effectuées de manière équitable, en tenant compte des droits de chaque héritier. Comment le décès du demandeur impacte-t-il la procédure judiciaire en cours ?Le décès d’une partie en cours de procédure a des conséquences significatives sur le déroulement de l’instance. Comme mentionné précédemment, l’article 384 du Code de procédure civile entraîne l’extinction de l’instance. Cela signifie que toutes les actions en cours sont suspendues et que le tribunal ne peut plus rendre de décision sur le fond. Dans le cas présent, M. [H] [M] étant décédé, M. [T] [M], en tant qu’unique héritier, ne peut pas continuer l’instance initiée par son père. Il est important de souligner que cette extinction ne met pas fin aux droits des héritiers, qui peuvent toujours agir pour faire valoir leurs droits dans une nouvelle procédure. Ainsi, M. [T] [M] devra envisager d’introduire une nouvelle action pour obtenir la liquidation et le partage des biens, en tenant compte des droits successoraux. Quelles sont les conséquences financières de l’extinction de l’instance sur les dépens ?L’extinction de l’instance a également des implications sur les dépens, qui sont les frais engagés dans le cadre de la procédure. Selon les dispositions applicables, notamment l’article 696 du Code de procédure civile, « les dépens sont à la charge de la partie qui a succombé ». Dans le cas présent, le tribunal a décidé de laisser les dépens de l’instance éteinte à la charge du demandeur, M. [H] [M]. Cela signifie que, bien que l’instance soit éteinte, les frais engagés jusqu’à ce point devront être réglés par la succession de M. [H] [M]. Il est donc déterminant pour les héritiers de prendre en compte ces frais dans la gestion de la succession, car ils peuvent influencer le montant final à partager entre les héritiers. Les héritiers doivent également être conscients qu’ils peuvent être tenus responsables des dettes de la succession, y compris des dépens liés à cette instance. |
N° Portalis DBXS-W-B7I-IGKM
N° minute : 25/00010
Copie exécutoire délivrée
le
à :
– Me Nicolas BLANCHY
– Me Caroline CHAPOUAN
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE VALENCE
CH1 CONTENTIEUX GENERAL
ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT
DU 09 JANVIER 2025
Rendue par Dominique DALEGRE, juge de la mise en état, assisté de Delphine SOIBINET, greffière lors du prononcé de la décision,
Monsieur [H] [M]
Décédé le [Date décès 1] 2024
représenté par Maître Nicolas BLANCHY, avocat postulant au barreau de la Drôme, Maître Sylvain ISATELLE de la SASU ISATELLE AVOCAT, avocats plaidants au barreau de Montpellier
DÉFENDEUR :
Monsieur [T] [M]
[Adresse 3]
[Adresse 3]
représenté par Maître Caroline CHAPOUAN, avocat postulant au barreau de la Drôme, Maître Didier ADJEDJ de la SELASU AD CONSEIL AVOCAT, avocats plaidants au barreau de Carpentras
DÉBATS :
À l’audience publique du 12 décembre 2024, la décision a été mise en délibéré pour être prononcée ce jour par mise à disposition au greffe, conformément à l’article 450 du code de procédure civile.
Vu l’assignation délivrée le 27 juin 2024 par M. [H] [M] à M. [T] [M] tendant essentiellement, au visa des articles 815 et suivants du Code civil et 1360 et suivants du Code de procédure civile, à voir ordonner l’ouverture des opérations de compte, liquidation et partage du régime matrimonial ayant existé entre les époux [M]-[Z] et de la succession de Mme [Y] [Z], décédée le [Date décès 5] 2019 ;
Vu le décès de M. [H] [M], survenu le [Date décès 1] 2024 ;
Vu les conclusions d’incident déposées le 22 octobre 2024 par M. [T] [M] aux fins de voir constater l’extinction de l’instance en raison du décès du demandeur, dont il indique être l’unique héritier ;
Vu l’article 384 du Code de procédure civile ;
Attendu qu’il résulte des pièces vresées aux débats et des explications des parties que :
– M. [H] [M] et Mme [Y] [Z] se sont mariés le [Date mariage 4] 1965 à [Localité 6] ;
– de leur union est issu M. [T] [M], né le [Date naissance 2] 1966 ;
– Mme [Y] [D] est décédée le [Date décès 5] 2019, laissant pour lui succéder son conjoint survivant M. [H] [M] et son fils M. [T] [M] ;
– M. [H] [M] a fait assigner M. [T] [M] devant le présent tribunal afin voir ordonner l’ouverture des opérations de compte, liquidation et partage du régime matrimonial ayant existé entre les époux [M]-[Z] et de la succession de Mme [Y] [Z], décédée le [Date décès 5] 2019 ;
– M. [H] [M] est décédé en cours d’instance, le [Date décès 1] 2024 ;
– M. [T] [M], seul héritier connu de M. [H] [M], est défendeur dans la présente instance ;
Attendu qu’au vu de ces éléments, il convient de constater l’extinction de l’instance, en application des dispositions de l’article 384 du Code de Procédure Civile ;
Dominique DALEGRE, juge de la mise en état, assisté de Mme Delphine SOIBINET, Greffier,
Statuant par mise à disposition au greffe,
Constate l’extinction de l’instance opposant M. [H] [M] (décédé en cours de procédure, le [Date décès 1] 2024) à M. [T] [M] ;
En tant que de besoin, laisse les dépens de l’instance éteinte à la charge du demandeur.
LE GREFFIER LE JUGE DE LA MISE EN ÉTAT
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