L’essentiel : Le 3 décembre 2024, le Comité Européen de la Protection des Données (CEPD) a adopté des lignes directrices sur l’article 48 du RGPD, soulignant l’importance d’un suivi rigoureux des conditions d’accès aux données personnelles par les autorités des pays tiers. Le 15 janvier 2024, la Commission Européenne a confirmé que plusieurs pays, dont le Canada et la Suisse, maintiennent un niveau de protection adéquat pour les données personnelles. Ces décisions permettent des transferts sans garanties supplémentaires, mais le CEPD a exprimé des préoccupations sur l’évaluation des lois et pratiques de ces pays, insistant sur la nécessité d’une vigilance continue. |
Le 3 décembre 2024, le Comité Européen de la Protection des Données (CEPD) a adopté des lignes directrices sur l’article 48 du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) ainsi qu’une lettre adressée à la Commission Européenne concernant la nécessité d’un suivi minutieux des conditions d’accès et d’utilisation des données personnelles par les autorités des pays tiers, notamment dans le cadre des réexamens de ses décisions d’adéquation. Lettre à la Commission Européenne sur les Décisions d’AdéquationLe 15 janvier 2024, la Commission Européenne a achevé le réexamen des onze décisions d’adéquation adoptées en vertu de la directive 95/46/CE, qui ont permis le transfert de données personnelles vers plusieurs pays et territoires. La Commission a confirmé que les pays suivants maintiennent un niveau de protection adéquat pour les données personnelles :
Objectif de l’Article 48Les lignes directrices 02/2024 ont été créées pour clarifier le but et la logique de l’article 48 et pour fournir des recommandations pratiques aux responsables du traitement et sous-traitants basés dans l’UE. Ces recommandations visent à les guider dans le cas où ils recevraient des demandes de divulgation ou de transfert de données de la part d’autorités d’un pays tiers. L’objectif principal de l’article 48 est de garantir que les jugements ou décisions des autorités des pays tiers ne peuvent pas être automatiquement reconnus ou exécutés dans l’UE, à moins qu’un accord international ne le permette. Cette disposition vise à garantir que les flux de données en provenance de l’UE restent sous le contrôle de la législation européenne. Principes Clés de l’Article 48
ConclusionLe CEPD continue de jouer un rôle essentiel dans la régulation des transferts de données hors de l’UE, en veillant à ce que les données personnelles des citoyens européens soient protégées, même lorsqu’elles sont envoyées dans des pays tiers. L’adoption des lignes directrices et la lettre à la Commission Européenne montrent l’engagement de l’Autorité à assurer la conformité continue des lois internationales avec les normes européennes de protection des données, notamment en matière de transfert de données personnelles, réexamen des décisions d’adéquation, et contrôle des accès des autorités des pays tiers. |
Q/R juridiques soulevées : Quelles sont les préoccupations exprimées par le CEPD dans sa lettre à la Commission Européenne ?Le Comité Européen de la Protection des Données (CEPD) a exprimé plusieurs préoccupations méthodologiques dans sa lettre adressée à la Commission Européenne. Parmi ces préoccupations, on trouve des questions relatives à l’état de droit dans les pays tiers, qui sont essentielles pour garantir que les droits des individus soient respectés. De plus, le CEPD a soulevé des inquiétudes concernant les garanties en matière de prise de décision automatisée. Cela fait référence à la manière dont les décisions prises par des systèmes automatisés peuvent affecter les droits des personnes, notamment en matière de protection des données. Enfin, le CEPD a insisté sur l’importance d’un suivi rigoureux de l’accès et de l’utilisation des données personnelles par les autorités des pays tiers. Cela est crucial pour s’assurer que les normes de protection des données de l’UE soient respectées, même lorsque les données sont transférées en dehors de l’Union.Quels pays ont été confirmés par la Commission Européenne comme ayant un niveau de protection adéquat des données personnelles ?La Commission Européenne a confirmé que plusieurs pays maintiennent un niveau de protection adéquat pour les données personnelles, permettant ainsi des transferts de données sans nécessiter de garanties supplémentaires. Les pays concernés incluent : Andorre, Argentine, Canada, Îles Féroé, Guernesey, Île de Man, Israël, Jersey, Nouvelle-Zélande, Suisse et Uruguay. Ces pays respectent les normes européennes de protection des données, ce qui signifie qu’ils ont mis en place des cadres juridiques et des pratiques qui garantissent un niveau de protection similaire à celui de l’UE. Cela permet de faciliter les échanges de données tout en protégeant les droits des citoyens européens.Quel est l’objectif principal de l’article 48 du RGPD ?L’article 48 du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) a pour objectif principal de garantir que les décisions émanant de juridictions ou d’autorités administratives de pays tiers ne puissent pas être automatiquement reconnues ou exécutées dans l’Union Européenne. Pour qu’un transfert ou une divulgation de données personnelles soit autorisé, il doit être fondé sur un accord international, tel qu’un traité d’entraide judiciaire, entre le pays tiers demandeur et l’Union Européenne ou un État membre. Cette disposition vise à maintenir le contrôle des flux de données en provenance de l’UE sous la législation européenne, assurant ainsi une protection adéquate des données personnelles des citoyens européens.Quelles recommandations pratiques sont fournies par les lignes directrices 02/2024 ?Les lignes directrices 02/2024 ont été élaborées pour clarifier le but et la logique de l’article 48 du RGPD, tout en fournissant des recommandations pratiques aux responsables du traitement et sous-traitants basés dans l’UE. Ces recommandations visent à guider ces entités lorsqu’elles reçoivent des demandes de divulgation ou de transfert de données de la part d’autorités d’un pays tiers. Parmi les principes clés, il est souligné que si un responsable du traitement reçoit une demande de transfert de données d’un pays tiers, ce transfert doit être conforme aux bases juridiques du RGPD, notamment l’article 6 sur la légalité du traitement et le chapitre V relatif aux transferts internationaux.Comment le CEPD contribue-t-il à la régulation des transferts de données hors de l’UE ?Le CEPD joue un rôle essentiel dans la régulation des transferts de données hors de l’Union Européenne en veillant à ce que les données personnelles des citoyens européens soient protégées, même lorsqu’elles sont envoyées dans des pays tiers. L’adoption des lignes directrices et l’envoi de la lettre à la Commission Européenne témoignent de l’engagement du CEPD à assurer la conformité continue des lois internationales avec les normes européennes de protection des données. Cela inclut des aspects tels que le transfert de données personnelles, le réexamen des décisions d’adéquation, et le contrôle des accès des autorités des pays tiers, garantissant ainsi que les droits des individus soient respectés à chaque étape du processus. |
Ces décisions permettent des transferts sans nécessiter de garanties supplémentaires, car ces pays respectent les normes européennes de protection des données.
Dans son rapport et document de travail, la Commission a détaillé les cadres de protection des données de ces pays, en particulier les règles relatives à l’accès aux données par les autorités publiques à des fins de sécurité nationale et répressives.
Le CEPD, dans une lettre adressée à la Commission Européenne, a exprimé des préoccupations méthodologiques, notamment sur certains aspects de l’évaluation. Ces éléments comprennent des questions telles que l’état de droit, les garanties en matière de prise de décision automatisée, ainsi que l’accès et l’utilisation des données personnelles par les autorités des pays tiers. Le CEPD a souligné que ces aspects doivent faire l’objet d’un suivi rigoureux lors des futures réévaluations des lois et pratiques de ces pays.
Cette lettre a été envoyée par la Présidente du CEPD, le 5 décembre 2024, au Commissaire européen à la Justice, Michael McGrath.
Lignes Directrices 02/2024 sur l’Article 48 du RGPD
L’article 48 du RGPD stipule que toute décision émanant d’une juridiction ou d’une autorité administrative d’un pays tiers exigeant un transfert ou une divulgation de données personnelles ne peut être exécutée que si elle est fondée sur un accord international (par exemple, un traité d’entraide judiciaire) entre le pays tiers demandeur et l’Union Européenne ou un État membre.
Objectif de l’Article 48
Les lignes directrices 02/2024 ont été créées pour clarifier le but et la logique de l’article 48 et pour fournir des recommandations pratiques aux responsables du traitement et sous-traitants basés dans l’UE. Ces recommandations visent à les guider dans le cas où ils recevraient des demandes de divulgation ou de transfert de données de la part d’autorités d’un pays tiers.
L’objectif principal de l’article 48 est de garantir que les jugements ou décisions des autorités des pays tiers ne peuvent pas être automatiquement reconnus ou exécutés dans l’UE, à moins qu’un accord international ne le permette. Cette disposition vise à garantir que les flux de données en provenance de l’UE restent sous le contrôle de la législation européenne.
Principes Clés de l’Article 48
- Absence d’accord international : Si un responsable du traitement ou un sous-traitant reçoit une demande de transfert de données d’un pays tiers, ce transfert doit être conforme aux bases juridiques du RGPD. Cela signifie que l’article 6 (sur la légalité du traitement) et le chapitre V (relatif aux transferts internationaux) doivent être respectés.
- Accords internationaux comme base juridique : Lorsqu’un accord international est en place, il peut servir de base juridique pour le transfert de données. Ces accords peuvent garantir des garanties appropriées pour les transferts, mais si ces garanties ne sont pas suffisantes, d’autres instruments de transfert peuvent être envisagés, comme les dérogations de l’article 49.
- Contrôle des demandes de divulgation : Même si un accord international existe, chaque demande de transfert doit être examinée pour garantir qu’elle respecte les principes de protection des données. En l’absence d’accord, d’autres garanties doivent être mises en place pour protéger les droits des individus.
Conclusion
Le CEPD continue de jouer un rôle essentiel dans la régulation des transferts de données hors de l’UE, en veillant à ce que les données personnelles des citoyens européens soient protégées, même lorsqu’elles sont envoyées dans des pays tiers.
L’adoption des lignes directrices et la lettre à la Commission Européenne montrent l’engagement de l’Autorité à assurer la conformité continue des lois internationales avec les normes européennes de protection des données, notamment en matière de transfert de données personnelles, réexamen des décisions d’adéquation, et contrôle des accès des autorités des pays tiers.
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