Streaming : les sites pirates aussi bien référencés que l’offre légale

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Streaming : les sites pirates aussi bien référencés que l’offre légale

L’Essentiel : L’étude Linkstorm 2, réalisée pour la Hadopi, révèle que les sites pirates sont aussi bien référencés que l’offre légale de films sur internet. Bien que la visibilité de l’offre légale ait progressé, avec 33 % des premiers résultats renvoyant vers des sites légaux, les sites illicites conservent une visibilité comparable, représentant 31 % des premiers résultats. Par ailleurs, un tiers des Français de 15 ans et plus accède à des films en ligne, majoritairement via des moteurs de recherche. Les mots-clés utilisés pour rechercher des films sont souvent liés à la consommation illicite, comme « streaming gratuit ».

Selon l’étude Linkstorm 2 réalisée pour le compte de la Hadopi, les sites pirates seraient aussi bien référencés sur internet que l’offre légale, bien que cette dernière soit de plus en plus visible.

Etude Linkstorm 2

Dans le cadre de ses missions d’observation et d’encouragement au développement de l’offre légale, la Hadopi a souhaité évaluer la visibilité de l’offre légale de films dans les moteurs de recherche. Elle s’est notamment intéressée à la qualité de son référencement relativement aux sites illicites.  Cette nouvelle étude Linkstorm permet aussi d’évaluer le référencement des sites manifestement contrefaisants dans les moteurs de recherche. En revanche, elle ne permet pas d’évaluer l’impact du référencement de l’offre légale par la Hadopi dans les résultats des moteurs de recherche.  

Ces travaux mettent en évidence une progression du référencement de l’offre légale : 33 % des sites référencés en premier résultat sont des sites dont le contenu relève de l’offre légale, contre environ 10 % en 2013. L’étude des dix premiers résultats, correspondant aux résultats présentés sur la première page de réponse des moteurs de recherche, montre une moindre présence de l’offre légale référencée, qui ne représente plus que 15 % des sites recensés.

Néanmoins, les sites manifestement contrefaisants bénéficient d’une visibilité quasiment équivalente à celle de l’offre légale : un tiers (31 %) des sites référencés en premier résultat et un cinquième (19 %) des dix premiers renvoient vers des sites illicites.

Une autre étude quantitative a été conduite en ligne par OpinionWay les 6 et 7 mars 2019, auprès d’un échantillon de 1051 répondants représentatif de la population française (recours à une enquête type omnibus, représentativité assurée par la méthode des quotas).

Cette étude montre qu’un tiers (36 %) des Français de 15 ans et plus regardent des films de manière dématérialisée sur internet. Parmi ceux-ci, 35 % ont le plus souvent recours aux moteurs de recherche lorsqu’ils souhaitent accéder à un film sur leur ordinateur, soit au total 13 % des internautes. Une proportion comparable de consommateurs de films en ligne (35 %) se rend directement sur des sites connus, 23 % utilisent un logiciel ou une application déjà installé sur leurs terminaux, et 6 % demandent l’aide de leur entourage pour la recherche de films sur un ordinateur.

Les mots-clés les plus utilisés

Les mots-clés les plus utilisés dans la recherche d’un film relèvent principalement de l’univers sémantique de la consommation illicite : les deux premiers sont streaming gratuit, auquel a recours un tiers (31 %) des consommateurs, suivi de gratuit (28 %). YouTube, terme considéré comme neutre car renvoyant vers la plateforme de partage de contenus, est également très employé (28 % des consommateurs). En revanche, les mots-clés se rapportant à la consommation légale sont bien plus faiblement employés : légal n’est utilisé que par 9 % des consommateurs de films concernés, tout comme VOD, employé par 6 % des consommateurs.

Q/R juridiques soulevées :

Quelle est l’objectif de l’étude Linkstorm 2 réalisée par la Hadopi ?

L’objectif principal de l’étude Linkstorm 2, réalisée pour le compte de la Hadopi, est d’évaluer la visibilité de l’offre légale de films dans les moteurs de recherche.

Cette étude se concentre sur la qualité du référencement de l’offre légale par rapport aux sites illicites.

Elle permet également d’analyser le référencement des sites manifestement contrefaisants, bien qu’elle ne mesure pas l’impact du référencement de l’offre légale par la Hadopi dans les résultats des moteurs de recherche.

Quels résultats l’étude Linkstorm 2 a-t-elle mis en évidence concernant le référencement des sites légaux ?

L’étude Linkstorm 2 a révélé une progression significative du référencement de l’offre légale. En effet, 33 % des sites référencés en premier résultat sont des sites légaux, contre environ 10 % en 2013.

Cependant, lorsque l’on examine les dix premiers résultats affichés sur la première page des moteurs de recherche, la présence de l’offre légale est moins marquée, ne représentant plus que 15 % des sites recensés.

Cela indique une amélioration, mais souligne également que l’offre légale n’est pas encore suffisamment visible par rapport aux sites illicites.

Quelle est la visibilité des sites manifestement contrefaisants selon l’étude ?

L’étude a montré que les sites manifestement contrefaisants bénéficient d’une visibilité presque équivalente à celle de l’offre légale.

En effet, 31 % des sites référencés en premier résultat et 19 % des dix premiers résultats renvoient vers des sites illicites.

Cela soulève des préoccupations quant à l’efficacité des efforts pour promouvoir l’offre légale face à la concurrence des sites pirates.

Quel est le comportement des Français en matière de consommation de films en ligne ?

Une étude menée par OpinionWay a révélé qu’un tiers (36 %) des Français de 15 ans et plus regardent des films de manière dématérialisée sur internet.

Parmi ces consommateurs, 35 % utilisent principalement les moteurs de recherche pour accéder à un film sur leur ordinateur, représentant ainsi 13 % de l’ensemble des internautes.

D’autres comportements incluent la visite directe de sites connus (35 %), l’utilisation de logiciels ou d’applications déjà installés (23 %), et la demande d’aide à leur entourage (6 %).

Quels mots-clés sont les plus utilisés par les consommateurs de films en ligne ?

Les mots-clés les plus fréquemment utilisés par les consommateurs de films en ligne sont principalement liés à la consommation illicite.

Les deux termes les plus populaires sont « streaming gratuit », utilisé par 31 % des consommateurs, et « gratuit », utilisé par 28 %.

D’autres mots comme « YouTube » sont également courants, avec 28 % des consommateurs l’utilisant. En revanche, les mots-clés associés à la consommation légale, tels que « légal » et « VOD », sont beaucoup moins utilisés, avec seulement 9 % et 6 % respectivement.


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