Statut de réalisateur de chaîne TV

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Statut de réalisateur de chaîne TV

 

Classification du réalisateur

Un salarié a été embauché en qualité de ‘technicien audiovisuel’ mais s’est vu reconnaître par son employeur, le statut de ‘réalisateur’. Le salarié a tenté sans succès d’obtenir judiciairement une classification plus élevée. Il indiquait que ses fonctions au sein de l’entreprise lui permettaient de prétendre au niveau V tel que prévu à l’annexe 1 de la convention collective nationale des chaînes thématiques à laquelle l’employeur était soumis. Le salarié était en charge des fonctions suivantes :

– assurer les interventions techniques reprises par la direction d’antenne notamment l’alimentation-serveur programme, la réalisation de bande annonce et l’assistance cadrage-son,

– assurer la mise en oeuvre réalisation des émissions en plateau sur site ou en extérieur,

– mettre en oeuvre les équipements de régie et de plateau nécessaire à la fabrication des journaux d’actualité et des magazines,

– assurer la mise à l’antenne des programmes,

– contrôler la qualité de signaux audio et vidéos émis par le matériel,

– exploiter les serveurs de production, de diffusion et de stockage,

– réaliser les montages audiovisuels qui vous sont confiés,

– assurer le bon fonctionnement et la maintenance du matériel mis à disposition,

– réaliser toute mission ponctuelle confiée par la hiérarchie ou la direction.

Classification adéquate

La convention collective nationale des chaînes thématiques impose plusieurs étapes avant d’aboutir à la classification adéquate. La première est celle de la définition de la fonction. La seconde concerne les modes de classification. L’annexe 1 de la CCN décrit les fonctions et les métiers auxquels se rattache chaque poste, lequel est rattaché à un métier, qui lui-même appartient à l’une des six fonctions nécessaires à la marche de l’entreprise. La classification des salariés s’effectue au moyen des cinq critères classant suivants :

– la formation ou l’expérience professionnelle,

– la complexité et la polyvalence,

– la communication et le relationnel,

– l’autonomie et la responsabilité,

– la dimension internationale.

A l’intérieur de chaque critère, le poste est classé sur une échelle de 1 à 6 déterminants le degré d’exigence qu’il requiert au vu de ce critère. La réponse à chaque critère permet de déterminer un certain nombre de points attribués au poste. En cas de contestation, les juges procèdent à l’analyse de chacun de ces critères pour apprécier le bien-fondé de la demande liée à la classification. En l’espèce, l’attribution d’un niveau supérieur dans le statut de réalisateur n’a pas été retenue.

Sur l’autonomie et la responsabilité, le réalisateur salarié a toujours travaillé sous la responsabilité d’un responsable technique et d’un responsable d’antenne, il ne justifiait  pas avoir développé et pérennisé des partenariats avec les clients et prestataires de la société et avoir ainsi contribué aux intérêts stratégiques de la chaîne. Sur la dimension internationale, le salarié ne justifiait pas qu’il connaissait une ou plusieurs langues étrangères permettant un échange sur des informations complexes. Il alléguait sans apporter les justificatifs correspondants avoir eu une expérience professionnelle lui permettant d’avoir la maîtrise de l’anglais et d’échanger sur des informations complexes. Il ne justifiait pas non plus du caractère international du poste occupé qui se situe au sein d’une télé locale et qui traite d’événements uniquement locaux tels que ‘corridas, football, fêtes et autres événements culturels.

Questions / Réponses juridiques

Qu’est-ce que la prise d’acte de la rupture d’un contrat de travail ?

La prise d’acte de la rupture d’un contrat de travail est une démarche par laquelle un salarié met fin à son contrat en raison de faits qu’il reproche à son employeur.

Cette action peut avoir des conséquences juridiques importantes. En effet, selon les circonstances, la prise d’acte peut être considérée comme un licenciement sans cause réelle et sérieuse, si les faits invoqués par le salarié sont établis et suffisamment graves.

Dans le cas contraire, si les faits ne justifient pas la rupture, cela sera considéré comme une démission.

Quels sont les critères pour qu’une prise d’acte soit considérée comme un licenciement sans cause réelle et sérieuse ?

Pour qu’une prise d’acte soit qualifiée de licenciement sans cause réelle et sérieuse, il est nécessaire que les faits invoqués par le salarié soient non seulement prouvés, mais aussi qu’ils constituent des manquements suffisamment graves de la part de l’employeur.

Ces manquements doivent être suffisamment sérieux pour justifier la rupture du contrat de travail.

Il est donc essentiel que le salarié puisse démontrer la gravité des faits reprochés pour que la prise d’acte ait des effets favorables à ses droits.

Quel exemple illustre un manquement suffisamment grave de l’employeur ?

Un exemple de manquement suffisamment grave est le défaut de paiement d’heures supplémentaires.

Si un salarié n’est pas payé pour des heures supplémentaires qu’il a régulièrement effectuées, cela peut constituer une créance salariale importante.

Dans ce cas, la persistance de ce défaut de paiement sur une longue durée peut être considérée comme un manquement grave, justifiant ainsi la prise d’acte de la rupture du contrat de travail.

Cela peut empêcher la poursuite du contrat, et la prise d’acte produira alors les effets d’un licenciement sans cause réelle et sérieuse.

Quelles sont les conséquences d’une prise d’acte considérée comme un licenciement sans cause réelle et sérieuse ?

Lorsqu’une prise d’acte est considérée comme un licenciement sans cause réelle et sérieuse, cela entraîne plusieurs conséquences pour l’employeur.

Tout d’abord, le salarié peut prétendre à des indemnités de licenciement, ainsi qu’à des dommages et intérêts pour le préjudice subi.

De plus, l’employeur peut être tenu de régulariser les paiements dus au salarié, notamment les heures supplémentaires non payées.

Cela peut également avoir des répercussions sur la réputation de l’entreprise et sur ses relations avec ses employés.

Comment un salarié peut-il prouver les faits qu’il reproche à son employeur ?

Pour prouver les faits qu’il reproche à son employeur, un salarié peut rassembler divers éléments de preuve.

Cela peut inclure des documents tels que des bulletins de salaire, des courriels, des témoignages d’autres employés, ou encore des relevés d’heures travaillées.

Il est important que le salarié conserve une trace écrite de toutes les communications avec son employeur concernant les faits reprochés.

En cas de litige, ces éléments pourront être présentés devant un tribunal pour soutenir la demande de reconnaissance de la prise d’acte comme un licenciement sans cause réelle et sérieuse.


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