En application de l’article L. 311-3, 16° du code de la sécurité sociale, sous peine de redressement de l’URSSAF, sont obligatoirement affiliés aux assurances sociales du régime général les journalistes professionnels et salariés assimilés, dont les fournitures d’articles, d’informations, de reportages, de dossiers ou de photographies à une agence de presse ou à une entreprise de presse quotidienne ou périodique sont réglées à la pige, quelle que soit la nature du lien juridique qui les unit à cette agence ou cette entreprise. Mots clés : sécurité sociale Thème : Securite sociale des journalistes A propos de cette jurisprudence : juridiction : Cour de cassation, ch. civ. | 19 fevrier 2009 | Pays : France |
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Quel est le contexte de la décision de la Cour d’appel de Paris du 18 décembre 2008 ?La décision de la Cour d’appel de Paris du 18 décembre 2008 concerne un conflit entre un chroniqueur journaliste et son employeur. Ce cas met en lumière l’utilisation des contrats à durée déterminée d’usage (CDDU) dans le secteur de l’audiovisuel. Les juges ont souligné que, même si ces contrats sont souvent utilisés dans des situations spécifiques, cela n’exonère pas l’employeur de l’obligation d’établir un contrat écrit. Ce contrat doit clairement définir le motif de l’emploi, ce qui est essentiel pour garantir la transparence et la légalité des relations de travail. Quelles sont les obligations de l’employeur concernant les contrats à durée déterminée d’usage ?L’employeur a plusieurs obligations lorsqu’il utilise des contrats à durée déterminée d’usage. Tout d’abord, il doit établir un contrat écrit qui précise le motif de l’emploi. Cela permet de justifier l’utilisation d’un CDDU et d’éviter les abus. De plus, le contrat doit être limité dans le temps. Cela signifie qu’il ne peut pas être utilisé pour des emplois qui sont liés à l’activité normale et permanente de l’entreprise. En d’autres termes, les CDDU ne doivent pas servir à pourvoir des postes qui devraient être occupés par des employés en contrat à durée indéterminée (CDI). Quelles conséquences a eu la succession de contrats pour le chroniqueur journaliste ?Dans cette affaire, la succession de huit contrats à durée déterminée pour accomplir la même mission pendant près de cinq ans a conduit à une requalification de ces contrats. Les juges ont constaté que ces contrats étaient utilisés pour pourvoir durablement à une activité permanente de la société. En conséquence, cela a entraîné la requalification des contrats successifs en un contrat de travail à durée indéterminée. Cette décision souligne l’importance de respecter les règles entourant l’utilisation des CDDU et de ne pas les utiliser comme un moyen de contourner les obligations liées aux CDI. Quelle est l’importance de cette jurisprudence dans le domaine des contrats d’usage ?Cette jurisprudence est significative car elle établit des principes clairs concernant l’utilisation des contrats à durée déterminée d’usage dans le secteur de l’audiovisuel. Elle rappelle aux employeurs qu’ils doivent respecter les conditions légales pour éviter les abus. En requalifiant les contrats successifs en un CDI, la Cour d’appel de Paris a renforcé la protection des travailleurs. Cela envoie un message fort aux employeurs sur la nécessité de respecter les droits des employés et de ne pas utiliser les CDDU pour des emplois permanents. Cette décision contribue également à clarifier les attentes en matière de contrats de travail dans le secteur, ce qui est essentiel pour maintenir un équilibre entre les besoins des employeurs et les droits des travailleurs. |
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