Obligation de non concurrence directeLe salarié ne peut, pendant l’exécution de son contrat de travail, exercer une activité concurrente à celle de son employeur, même par personne interposée. Cette obligation d’abstention est particulièrement présente dans le secteur du e-commerce où le salarié pourrait avoir l‘idée malicieuse de développer un site partiellement ou totalement concurrent à celui de son employeur. Faute grave du salariéEn l’espèce, le licenciement pour faute grave d’une salariée a été confirmé. Cette dernière avait créé une société de vente en ligne avec son mari. A l’image du site de son employeur, elle exploitait une activité d’intermédiaire sur le réseau internet en redirigeant le visiteur vers des sites marchands de marques réputées. Son activité commerciale était en grande partie concurrentielle avec celle de son employeur. Obligation de loyauté du salariéEn se livrant pendant l’exécution de son contrat de travail à une activité concurrente de celle de son employeur, à l’insu de ce dernier, après avoir constitué avec son mari une société de création et de gestion de sites internet, la salariée a gravement manqué à son obligation de loyauté imposée par les articles 1222-1 du code du travail et 1134 du code civil. Cette circonstance empêche à elle seule la poursuite du contrat de travail, y compris durant la durée du préavis. |
→ Questions / Réponses juridiques
Quelle est la situation juridique des éditeurs étrangers en France concernant les contrats de travail ?La situation juridique des éditeurs étrangers en France est complexe, notamment en ce qui concerne les magazines édités à l’étranger et distribués sur le territoire français. Il est essentiel que la collaboration avec les pigistes et le rédacteur en chef soit formalisée par un contrat écrit. En l’absence de cette contractualisation, la relation de travail peut être requalifiée en contrat de travail classique, ce qui expose l’éditeur à des sanctions pour travail dissimulé. Cette confusion peut entraîner des conséquences juridiques significatives pour les éditeurs qui ne respectent pas ces obligations. Quelles sont les obligations d’un contrat de travail à temps partiel selon le code du travail ?Selon l’article L. 3123-14 du code du travail, un contrat de travail à temps partiel doit être écrit et inclure plusieurs éléments essentiels. Premièrement, il doit mentionner la qualification du salarié, les éléments de rémunération, ainsi que la durée hebdomadaire ou mensuelle de travail. De plus, le contrat doit préciser la répartition de cette durée entre les jours de la semaine ou les semaines du mois. Il est également nécessaire d’indiquer les cas dans lesquels une modification de cette répartition peut survenir, ainsi que les modalités de communication des horaires de travail au salarié. Comment se prouve la durée du travail en l’absence de contrat écrit ?En l’absence d’un contrat écrit, la présomption est que le contrat de travail est à temps complet. Cela signifie que, sans preuve du contraire, le salarié est considéré comme travaillant à temps plein. Cependant, l’employeur a la possibilité de prouver l’existence d’un contrat à temps partiel. Pour cela, il doit démontrer la durée exacte du travail convenue et prouver que le salarié n’était pas dans l’impossibilité de prévoir son rythme de travail. Il doit également prouver que le salarié n’était pas constamment à la disposition de l’employeur, ce qui peut être difficile à établir. Quelles sont les conséquences d’un salaire inférieur à la convention collective des journalistes ?Lorsqu’un salarié perçoit un salaire inférieur à celui stipulé par la convention collective, cela peut entraîner des conséquences financières pour l’employeur. Dans le cas mentionné, la salariée a perçu un salaire deux fois inférieur au salaire de base conventionnel sur une période de quatre ans. L’éditeur a donc été condamné à verser les compléments de salaire dus, ainsi que des intérêts légaux, des congés payés et un 13ème mois. Cela souligne l’importance pour les employeurs de respecter les normes salariales établies par les conventions collectives. Qu’est-ce que le travail dissimulé et quelles en sont les conséquences ?Le travail dissimulé est défini par l’article L.8221-1 du code du travail et se caractérise par l’absence de déclaration d’embauche et de bulletins de salaire. Dans le cas de l’éditeur de presse, celui-ci a été condamné pour travail dissimulé, ce qui a des implications juridiques sérieuses. En cas de rupture de la relation de travail, le salarié a droit à une indemnité forfaitaire équivalente à six mois de salaire. Il est important de noter que la dissimulation n’est caractérisée que si l’intention de l’employeur d’agir de manière dissimulée est prouvée, ce qui a été le cas ici. |
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