Salarié auteur

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Salarié auteur

Si les articles L. 111-1 et L. 112-2 du code de la propriété intellectuelle protègent les droits d’auteur sur toutes les oeuvres de l’esprit, à la seule condition que ces oeuvres présentent un caractère original, ne peut être considéré comme un travail original, le simple fait pour un salarié d’apposer un dessin préexistant sur les papiers à entête ou cartes de visite de son entreprise (simple reproduction d’un dessin préexistant).

Mots clés : auteur,salarié

Thème : Salarié auteur

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Cour de cassation, ch. soc. | 31 mars 2009 | Pays : France

Questions / Réponses juridiques

Quelle est la décision confirmée par le CE concernant le licenciement d’un salarié membre du comité d’entreprise ?

Le Conseil d’État (CE) a confirmé la décision du ministre de l’emploi et de la solidarité, qui a refusé d’autoriser le licenciement d’un salarié membre du comité d’entreprise. Ce salarié était principalement chargé de la vente de billets et de la gestion de la caisse d’un cinéma.

Cette décision repose sur le fait que les activités exercées par ce salarié étaient fortement encadrées par un système centralisé de vérification de la billetterie. Par conséquent, ces fonctions ne peuvent pas être considérées comme des responsabilités d’un niveau élevé au sein de l’entreprise.

Pourquoi l’administration du travail a-t-elle refusé d’autoriser le licenciement ?

L’administration du travail a justifié son refus d’autoriser le licenciement en se basant sur le principe de protection des salariés membres du comité d’entreprise. En effet, ces salariés bénéficient d’une protection particulière contre le licenciement, afin de garantir leur indépendance et leur capacité à représenter les intérêts des employés.

Dans ce cas précis, la demande de licenciement était fondée sur une prétendue perte de confiance. Cependant, l’administration a estimé que les fonctions exercées par le salarié ne justifiaient pas un licenciement, car elles n’impliquaient pas de responsabilités significatives.

Quel est le contexte juridique de cette décision ?

Cette décision s’inscrit dans le cadre du droit du travail en France, qui protège les salariés, notamment ceux qui occupent des fonctions représentatives au sein des comités d’entreprise. La jurisprudence souligne l’importance de la protection des membres de ces comités, afin de prévenir toute forme de discrimination ou de représailles.

La Cour administrative d’appel de Marseille a rendu cette décision le 12 novembre 2003, affirmant ainsi le principe selon lequel les licenciements de salariés protégés doivent être justifiés par des raisons sérieuses et objectives, et non par des motifs subjectifs tels que la perte de confiance.

Quelles sont les implications de cette décision pour les employeurs ?

Les employeurs doivent être conscients des protections accordées aux salariés membres des comités d’entreprise. Cette décision rappelle que le licenciement de ces salariés ne peut être effectué sans justification solide.

Les employeurs doivent donc veiller à respecter les procédures légales et à fournir des raisons objectives et documentées pour tout licenciement envisagé. En cas de non-respect de ces règles, ils s’exposent à des recours juridiques et à des sanctions potentielles.

Comment cette jurisprudence s’applique-t-elle au secteur du cinéma ?

Dans le secteur du cinéma, comme dans d’autres secteurs, les membres des comités d’entreprise jouent un rôle déterminant dans la représentation des salariés. Cette jurisprudence souligne l’importance de leur protection, même dans des fonctions considérées comme moins stratégiques, comme la vente de billets.

Les employeurs dans ce secteur doivent donc être particulièrement attentifs à la manière dont ils gèrent les relations avec leurs salariés, en respectant les droits des membres des comités d’entreprise et en évitant les licenciements injustifiés.


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