Saisie contrefaçon abusive

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Saisie contrefaçon abusive

L’Essentiel : Dans l’affaire Printemps Haussmann, la saisie contrefaçon a été jugée abusive. Le déposant d’une marque, n’ayant pas utilisé celle-ci sérieusement, a engagé une procédure contre la société The 2026 lors de l’exposition des tongs OZ 2012. Cette action, sans risque de confusion, a causé un préjudice financier à The 2026, qui a dû interrompre sa campagne de commercialisation pour l’été 2014. En conséquence, le titulaire de la marque a été condamné à verser 50.000 euros de dommages et intérêts, ainsi que 20.000 euros pour atteinte à l’image de la société.

Affaire Printemps Haussmann

La procédure de saisie contrefaçon, qui plus est dans une galerie marchande notoire (PRINTEMPS), doit être maniée avec précaution, sous peine de condamnation pour procédure abusive.

Dans cette affaire, le déposant d’une marque qui n’avait pas réellement fait l’objet d’un usage sérieux, a agi avec une légèreté blâmable en faisant procéder à une saisie contrefaçon au sein du magasin LE PRINTEMPS Haussmann lors de la première exposition en France des tongs OZ 2012 dans un corner éphémère conçu à cet effet, puis en introduisant une procédure en contrefaçon et en annulation des marques de la société The 2026 alors que le déposant  n’exploitait plus ses propres marques (en sus de l’absence de risque de confusion).

Cette attitude fautive a engendré un préjudice financier pour la société The 2026 qui justifie avoir dû cesser la campagne de commercialisation en France prévue pour l’été 2014 et refaire ses tongs avec une marque nouvelle ne reprenant pas le signe 2026 supposé contrefait.

Condamnation pour légèreté blâmable

Le titulaire de la marque ayant agi abusivement a participé au préjudice financier subi par la société THE 2026 du fait du manque à gagner dû à l’arrêt de commercialisation de ses tongs pour l’été 2014 en France et aux frais de recherches en propriété intellectuelle et de fabrication de nouveaux moules de tongs avec une nouvelle marque (50.000 euros de dommages et intérêts ainsi que 20.000 euros au titre de l’atteinte à l’image de la société et de son agent commercial).

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Q/R juridiques soulevées :

Quelle est la nature de la procédure de saisie contrefaçon dans l’affaire Printemps Haussmann ?

La procédure de saisie contrefaçon est un mécanisme juridique permettant à un titulaire de marque de faire saisir des produits qu’il estime contrefaisants. Dans le cas de l’affaire Printemps Haussmann, cette procédure a été engagée dans un contexte délicat,

car elle a été réalisée dans une galerie marchande de renom, le Printemps. Cela implique que la saisie doit être effectuée avec une grande prudence pour éviter des accusations de procédure abusive, qui peuvent entraîner des sanctions pour le plaignant.

Il est essentiel que le déposant ait un usage sérieux de sa marque pour justifier une telle action, ce qui n’était pas le cas ici, car le déposant n’avait pas exploité ses propres marques.

Quels ont été les impacts de la saisie contrefaçon sur la société The 2026 ?

La saisie contrefaçon a eu des conséquences financières significatives pour la société The 2026. En raison de cette action, la société a été contrainte de cesser sa campagne de commercialisation de tongs prévue pour l’été 2014 en France.

Cela a entraîné un manque à gagner important, car la société avait planifié de lancer ses produits sur le marché. De plus, elle a dû engager des frais supplémentaires pour développer une nouvelle marque et fabriquer de nouveaux moules de tongs,

ce qui a coûté environ 50.000 euros en dommages et intérêts, en plus de 20.000 euros pour l’atteinte à son image et celle de son agent commercial.

Quelles sanctions ont été imposées au titulaire de la marque ayant agi abusivement ?

Le titulaire de la marque qui a engagé la procédure de saisie contrefaçon de manière abusive a été condamné à verser des dommages et intérêts à la société The 2026.

Cette condamnation a été justifiée par le préjudice financier subi par la société, qui a dû faire face à des pertes dues à l’arrêt de la commercialisation de ses tongs.

Les dommages et intérêts s’élevaient à 50.000 euros, en plus de 20.000 euros pour l’atteinte à l’image de la société et de son agent commercial, ce qui souligne la gravité de l’attitude fautive du déposant.

Pourquoi la légèreté du déposant a-t-elle été qualifiée de blâmable ?

La légèreté du déposant a été qualifiée de blâmable en raison de son comportement imprudent et de son manque de sérieux dans l’utilisation de sa marque.

Il a engagé une procédure de saisie contrefaçon sans avoir démontré un usage réel et sérieux de sa marque, ce qui est une condition préalable pour justifier une telle action.

De plus, le déposant n’exploitait plus ses propres marques et n’a pas pu prouver l’existence d’un risque de confusion, ce qui a aggravé son cas et a conduit à une condamnation pour abus de procédure.


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