Rupture de contrat et contestation de licenciement

·

·

Rupture de contrat et contestation de licenciement

L’Essentiel : M. [P] a été engagé comme traceur-monteur par les Etablissements Sénéchal & fils le 12 décembre 1994. Licencié pour faute le 18 août 2017, il a contesté cette décision en saisissant la juridiction prud’homale. Dans le cadre de l’examen des moyens, il a été conclu qu’il n’y avait pas lieu de statuer sur les premiers et deuxièmes moyens, ceux-ci étant manifestement non susceptibles d’entraîner la cassation.

Engagement de M. [P]

M. [P] a été engagé en qualité de traceur-monteur par la société Etablissements Sénéchal & fils le 12 décembre 1994.

Licenciement et action en justice

Licencié pour faute le 18 août 2017, M. [P] a saisi la juridiction prud’homale pour faire valoir ses droits concernant la rupture de son contrat de travail.

Examen des moyens

Concernant les premiers et deuxièmes moyens, il a été décidé qu’il n’y avait pas lieu de statuer par une décision spécialement motivée, ces moyens étant manifestement non susceptibles d’entraîner la cassation.

Q/R juridiques soulevées :

Quelle est la nature du licenciement de M. [P] et quelles sont les implications juridiques ?

Le licenciement de M. [P] a été prononcé pour faute, ce qui soulève des questions sur la légitimité de cette décision au regard du Code du travail.

Selon l’article L1232-1 du Code du travail, « tout licenciement doit être justifié par une cause réelle et sérieuse ».

Dans le cas présent, M. [P] a contesté son licenciement devant la juridiction prud’homale, ce qui implique qu’il remet en question la validité de la faute invoquée par son employeur.

Il est important de noter que l’article L1232-2 précise que « l’employeur doit, au moment de la notification du licenciement, indiquer les motifs de celui-ci ».

Ainsi, si l’employeur n’a pas respecté cette obligation, le licenciement pourrait être considéré comme sans cause réelle et sérieuse, entraînant des conséquences financières pour l’employeur.

Quelles sont les procédures à suivre en cas de contestation d’un licenciement ?

La contestation d’un licenciement doit suivre une procédure précise, comme le stipule l’article L1235-1 du Code du travail.

Cet article indique que « le salarié peut saisir le conseil de prud’hommes dans un délai de deux ans à compter de la notification du licenciement ».

Dans le cas de M. [P], il a agi dans ce délai, ce qui est conforme à la législation en vigueur.

De plus, l’article L1235-2 précise que « le conseil de prud’hommes doit examiner la demande du salarié et vérifier si le licenciement est fondé ».

Cela signifie que le juge doit évaluer les preuves fournies par les deux parties pour déterminer si la faute invoquée par l’employeur est justifiée.

Quels sont les effets d’une décision de la juridiction prud’homale sur le contrat de travail ?

La décision de la juridiction prud’homale a des conséquences directes sur le contrat de travail, comme le stipule l’article L1235-3 du Code du travail.

Cet article précise que « si le licenciement est jugé sans cause réelle et sérieuse, le salarié a droit à une indemnité ».

Cette indemnité est calculée en fonction de l’ancienneté du salarié et de son salaire, et peut représenter une somme significative.

En outre, l’article L1235-4 indique que « le juge peut également ordonner la réintégration du salarié dans l’entreprise ».

Cela signifie que si M. [P] obtient gain de cause, il pourrait être réintégré dans son poste, ce qui aurait des implications importantes pour l’employeur.

Quelles sont les conséquences d’une décision non motivée de la juridiction prud’homale ?

L’article 1014, alinéa 2, du Code de procédure civile stipule que « il n’y a pas lieu de statuer par une décision spécialement motivée sur des moyens qui ne sont manifestement pas de nature à entraîner la cassation ».

Dans le contexte de l’affaire de M. [P], cela signifie que si les moyens de contestation ne sont pas suffisamment solides, la cour peut choisir de ne pas les examiner en profondeur.

Cela peut avoir pour effet de limiter les recours possibles pour le salarié, car une décision non motivée peut être perçue comme un rejet implicite des arguments avancés.

Il est donc crucial pour les parties de présenter des arguments clairs et bien fondés pour éviter une telle situation.

SOC.

JL10

COUR DE CASSATION
______________________

Audience publique du 22 janvier 2025

Cassation partielle

Mme MARIETTE, conseiller doyen
faisant fonction de président

Arrêt n° 62 F-D

Pourvoi n° H 22-23.117

R É P U B L I Q U E F R A N Ç A I S E

_________________________

AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
_________________________

ARRÊT DE LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE SOCIALE, DU 22 JANVIER 2025

La société Etablissements Sénéchal & fils, société par actions simplifiée, dont le siège est [Adresse 2], a formé le pourvoi n° H 22-23.117 contre l’arrêt rendu le 27 mai 2022 par la cour d’appel de Douai (chambre sociale), dans le litige l’opposant :

1°/ à M. [D] [P], domicilié [Adresse 1],

2°/ à Pôle emploi, dont le siège est [Adresse 3],

défendeurs à la cassation.

La demanderesse invoque, à l’appui de son pourvoi, trois moyens de cassation.

Le dossier a été communiqué au procureur général.

Sur le rapport de Mme Maitral, conseiller référendaire, les observations de la SARL Ortscheidt, avocat de la société Etablissements Sénéchal & fils, de la SARL Thouvenin, Coudray et Grévy, avocat de M. [P], après débats en l’audience publique du 10 décembre 2024 où étaient présents Mme Mariette, conseiller doyen faisant fonction de président, Mme Maitral, conseiller référendaire rapporteur, M. Seguy, conseiller, et Mme Pontonnier, greffier de chambre,

la chambre sociale de la Cour de cassation, composée des président et conseillers précités, après en avoir délibéré conformément à la loi, a rendu le présent arrêt.

Faits et procédure

1. Selon l’arrêt attaqué (Douai, 27 mai 2022), M. [P] a été engagé en qualité de traceur-monteur par la société Etablissements Sénéchal & fils (la société) le 12 décembre 1994.

2. Licencié pour faute le 18 août 2017, il a saisi la juridiction prud’homale de demandes au titre de la rupture de son contrat de travail.

Examen des moyens

Sur le premier et le deuxième moyens

3. En application de l’article 1014, alinéa 2, du code de procédure civile, il n’y a pas lieu de statuer par une décision spécialement motivée sur ces moyens qui ne sont manifestement pas de nature à entraîner la cassation.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Chat Icon