Dans cette affaire, la rupture des relations commerciales a été jugée non abusive, la société de production ne pouvant légitimement s’attendre à une stabilité avec Paris Première. Les contrats signés stipulaient une saisonnalité des programmes, excluant toute reconduction tacite. Cette précarité inhérente à la production audiovisuelle est utilele, car l’économie d’une chaîne dépend des audiences. Ainsi, le producteur, conscient des usages du secteur, ne pouvait espérer une relation durable, chaque saison étant sujette à réévaluation. Les parties ont donc convenu d’un cadre contractuel déterminé, sans possibilité de compensation en cas de non-renouvellement.. Consulter la source documentaire.
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Pourquoi la rupture des relations commerciales n’a-t-elle pas été jugée abusive ?La rupture des relations commerciales n’a pas été jugée abusive car la société de production n’a pas pu démontrer qu’elle pouvait légitimement s’attendre à une stabilité dans ses relations avec Paris Première. Le caractère précaire de cette relation a été reconnu, ce qui exclut l’application de l’article L.442-6-1-5 du Code de commerce. Cet article stipule que la responsabilité de l’auteur d’une rupture brutale d’une relation commerciale établie engage sa responsabilité et l’oblige à réparer le préjudice causé. Ainsi, la décision a été fondée sur l’absence de préavis écrit et sur le fait que la société de production devait être consciente de la nature précaire des relations dans le secteur audiovisuel. Quelles sont les implications de la saisonnalité dans les contrats signés ?Les contrats signés stipulent que les parties reconnaissent le principe de saisonnalité des grilles de programmes d’un service de télévision. Cela signifie que l’acquisition des droits d’exploitation des programmes est directement liée à l’évolution de la grille de programmes. Cette saisonnalité implique que les contrats sont conclus pour une durée déterminée et ne peuvent pas être renouvelés par tacite reconduction. Les parties acceptent également que la non-reconduction d’un contrat à l’occasion d’une nouvelle saison ne donne lieu à aucune compensation, indépendamment de l’ancienneté des relations. Cela souligne la précarité inhérente à la collaboration dans le secteur audiovisuel, où les décisions doivent être prises en fonction de l’audience et des performances des programmes. Comment la précarité des relations entre producteurs et diffuseurs est-elle justifiée ?La précarité des relations entre producteurs et diffuseurs est justifiée par le fait que l’économie d’une chaîne de télévision dépend des recettes générées par l’audience de sa programmation. Les éditeurs de chaînes doivent avoir la liberté d’apporter des modifications à leur grille de programmes, voire de supprimer des émissions en cas de chute d’audience. Cela signifie que les relations contractuelles doivent être établies pour une saison audiovisuelle, sans garantie de continuité d’une année sur l’autre. Le producteur, en tant que professionnel averti, est censé connaître ces usages et ne peut raisonnablement s’attendre à une relation pérenne, chaque année étant remise en question lors de réunions contractuelles. |
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