L’Essentiel : Le 19 octobre 2023, la cour d’appel d’Aix-en-Provence a infirmé le jugement du tribunal judiciaire de Marseille, déboutant la société LODHI INTERPRISE de ses demandes contre la SCP BAGNOL & ASSOCIES. Cette dernière a été condamnée à verser 5.000 euros à la SCP pour frais de justice. En exécution de cet arrêt, LODHI INTERPRISE a réglé 5.607,03 euros à la SCP le 2 janvier 2024. Cependant, une saisie-attribution a été pratiquée contre LODHI INTERPRISE le 19 juillet 2024, entraînant une assignation devant le juge de l’exécution pour obtenir la mainlevée de cette saisie.
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Jugement du Tribunal Judiciaire de MarseillePar jugement du 7 novembre 2022, le tribunal judiciaire de Marseille a débouté la SARL EFI et la SCP BAGNOL & ASSOCIES de leurs demandes. Il a condamné in solidum ces deux entités à verser à la société LODHI INTERPRISE des sommes totalisant 26.560,78 euros, incluant des dommages et intérêts et des frais de justice. Cette décision a été signifiée le 7 décembre 2022. Exécution du JugementEn exécution de ce jugement, la SARL EFI a réglé le 9 janvier 2023 la somme de 26.681,38 euros à la société LODHI INTERPRISE, tandis que la SCP BAGNOL & ASSOCIES n’a effectué aucun paiement. La SCP BAGNOL & ASSOCIES a interjeté appel le 6 décembre 2022. Arrêt de la Cour d’Appel d’Aix-en-ProvenceLe 19 octobre 2023, la cour d’appel d’Aix-en-Provence a infirmé la décision du tribunal de Marseille, déboutant la société LODHI INTERPRISE de ses demandes contre la SCP BAGNOL & ASSOCIES. La cour a également condamné LODHI INTERPRISE à verser 5.000 euros à la SCP BAGNOL & ASSOCIES pour frais de justice et a mis à sa charge les dépens d’appel. Règlement et Saisie-AttributionEn exécution de cet arrêt, LODHI INTERPRISE a réglé 5.607,03 euros à la SCP BAGNOL & ASSOCIES le 2 janvier 2024. Cependant, le 19 juillet 2024, une saisie-attribution a été pratiquée contre LODHI INTERPRISE pour un montant de 29.560,78 euros, dénoncée le 23 juillet 2024. Assignation devant le Juge de l’ExécutionLe 13 août 2024, LODHI INTERPRISE a assigné la SARL EFI et la SCP BAGNOL & ASSOCIES devant le juge de l’exécution pour obtenir la mainlevée de la saisie-attribution et des dommages-intérêts pour préjudice. La SARL EFI et la SCP BAGNOL & ASSOCIES ont également formulé des demandes en réponse. Recevabilité de la ContestationLa contestation de LODHI INTERPRISE a été jugée recevable, les dispositions légales concernant la saisie ayant été respectées. Le juge a noté que la SARL EFI était seule débitrice des condamnations maintenues par l’arrêt de la cour d’appel. Décision du Juge de l’ExécutionLe juge a ordonné la mainlevée de la saisie-attribution, considérant qu’elle était infondée. Il a également condamné la SARL EFI et la SCP BAGNOL & ASSOCIES à verser 500 euros à LODHI INTERPRISE pour préjudice causé par la saisie abusive, tout en déboutant la SCP BAGNOL & ASSOCIES de sa demande de dommages-intérêts. Dépens et Frais de JusticeLes dépens de la procédure ont été mis à la charge de la SARL EFI et de la SCP BAGNOL & ASSOCIES, qui ont également été condamnées à verser 1.500 euros à LODHI INTERPRISE au titre des frais irrépétibles. |
Q/R juridiques soulevées :
Quelle est la compétence du juge de l’exécution selon le code de l’organisation judiciaire ?Le juge de l’exécution est compétent pour connaître des difficultés relatives aux titres exécutoires, même si celles-ci portent sur le fond du droit, sauf si elles échappent à la compétence des juridictions de l’ordre judiciaire. L’article L213-6 du code de l’organisation judiciaire précise : “Le juge de l’exécution connaît, de manière exclusive, des difficultés relatives aux titres exécutoires même si elles portent sur le fond du droit à moins qu’elles n’échappent à la compétence des juridictions de l’ordre judiciaire. Il connaît, sous la même réserve, des demandes en réparation fondées sur l’exécution ou l’inexécution dommageables des mesures d’exécution forcée ou des mesures conservatoires. Le juge de l’exécution exerce également les compétences particulières qui lui sont dévolues par le code des procédures civiles d’exécution.” Ainsi, le juge de l’exécution a une compétence exclusive pour traiter des questions liées à l’exécution des décisions judiciaires, ce qui inclut les contestations relatives aux saisies. Quelles sont les conditions de recevabilité des contestations relatives à la saisie selon le code des procédures civiles d’exécution ?Les contestations relatives à la saisie doivent être formées dans un délai d’un mois à compter de la dénonciation de la saisie au débiteur. L’article R211-11 du code des procédures civiles d’exécution stipule : “À peine d’irrecevabilité, les contestations relatives à la saisie sont formées dans le délai d’un mois à compter de la dénonciation de la saisie au débiteur. Sous la même sanction, elles sont dénoncées le même jour, ou le premier jour ouvrable suivant, par lettre recommandée avec demande d’avis de réception, à l’huissier qui a procédé à la saisie. L’auteur de la contestation en informe le tiers saisi par lettre simple.” Dans le cas présent, les dispositions de cet article ont été respectées, rendant la contestation recevable. Quelles sont les conséquences de l’infirmation d’un jugement par la cour d’appel sur les condamnations prononcées ?L’infirmation d’un jugement par la cour d’appel a pour effet de remettre en cause les condamnations prononcées, mais cela ne s’applique qu’aux parties et aux chefs de jugement expressément critiqués. Dans cette affaire, la cour d’appel a infirmé le jugement en ce qui concerne la SCP BAGNOL & ASSOCIES, mais a maintenu les condamnations à l’égard de la SARL EFI. Cela signifie que la SARL EFI demeure responsable des sommes dues à la société LODHI INTERPRISE, tandis que la SCP BAGNOL & ASSOCIES n’est plus engagée. Ainsi, la SARL EFI ne peut pas réclamer de sommes à la société LODHI INTERPRISE, et la SCP BAGNOL & ASSOCIES doit se rapprocher de la SARL EFI pour toute créance. Quelles sont les implications de la saisie-attribution pratiquée à l’encontre de la société LODHI INTERPRISE ?La saisie-attribution est une mesure d’exécution forcée qui permet à un créancier de saisir des sommes dues à un débiteur par un tiers. Cependant, pour qu’une saisie soit valide, il faut que le créancier dispose d’un titre exécutoire constatant une créance liquide et exigible. Dans cette affaire, la SARL EFI et la SCP BAGNOL & ASSOCIES ont pratiqué une saisie-attribution, mais la cour a jugé que la SARL EFI n’était pas en possession d’un titre exécutoire valide à l’égard de la société LODHI INTERPRISE. Cela a conduit à la déclaration d’infondé de la saisie, entraînant la mainlevée de celle-ci. Quels sont les droits à dommages et intérêts en cas de saisie abusive ?Lorsqu’une saisie est jugée abusive, le débiteur peut demander réparation du préjudice subi. Dans cette affaire, la société LODHI INTERPRISE a subi un préjudice en raison de la saisie-attribution pratiquée de manière abusive. Le juge a alloué à la société LODHI INTERPRISE une somme de 500 euros à titre de dommages et intérêts, condamnant la SARL EFI et la SCP BAGNOL & ASSOCIES à payer cette somme in solidum. Cela souligne le principe selon lequel une saisie abusive peut entraîner des conséquences financières pour le créancier qui l’a initiée. Quelles sont les dispositions de l’article 700 du code de procédure civile concernant les frais irrépétibles ?L’article 700 du code de procédure civile permet au juge de condamner la partie perdante à payer à l’autre partie une somme au titre des frais irrépétibles, c’est-à-dire des frais qui ne peuvent pas être récupérés. Cet article stipule : “Le juge peut, dans sa décision, condamner la partie perdante à payer à l’autre partie une somme au titre des frais irrépétibles exposés par celle-ci.” Dans le cas présent, la SARL EFI et la SCP BAGNOL & ASSOCIES ont été condamnées à verser 1.500 euros à la société LODHI INTERPRISE en application de cet article, en raison des frais engagés pour la procédure. Cela démontre l’importance de cet article pour garantir que les parties ne subissent pas de pertes financières en raison de la nécessité de défendre leurs droits en justice. |
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MARSEILLE
JUGE DE L’EXECUTION
DOSSIER : N° RG 24/09312 – N° Portalis DBW3-W-B7I-5JHW
MINUTE N° : 25/
Copie exécutoire délivrée le 07 janvier 2025
à Me CHETRIT
Copie certifiée conforme délivrée le 07 janvier 2025
à Me LASALARIE – Me SUBE
Copie aux parties délivrée le 07 janvier 2025
JUGEMENT DU 07 JANVIER 2025
COMPOSITION DU TRIBUNAL
PRESIDENT : Madame DESMOULIN, Vice-Présidente,
GREFFIER : Madame KELLER, Greffier
L’affaire a été examinée à l’audience publique du 19 Novembre 2024 du tribunal judiciaire DE MARSEILLE, tenue par Madame DESMOULIN, Vice-Présidente, juge de l’exécution par délégation du président du tribunal judiciaire de Marseille, assistée de Madame KELLER, Greffier.
L’affaire oppose :
DEMANDERESSE
S.A.R.L. LODHI INTERPRISE,
société immatriculée au registre du commerce et des sociétés de Marseille sous le n° 803 203 306
dont le siège social est sis [Adresse 3]
prise en la personne de son représentant légal en exercice domicilié en cette qualité audit siège
représentée par Me Alain CHETRIT, avocat au barreau de MARSEILLE
DEFENDERESSES
S.C.P. BAGNOL & ASSOCIES,
société immatriculée au registre du commerce et des sociétés de Marseille sous le n° 301 055 406
dont le siège social est sis [Adresse 2]
prise en la personne de son représentant légal en exercice domicilié en cette qualité audit siège
représentée par Maître Jean-Mathieu LASALARIE de l’ASSOCIATION WILSON/DAUMAS, avocat au barreau de MARSEILLE
S.A.R.L. EFI,
société immatriculée au registre du commerce et des sociétés de Marseille sous le n° 442 946 984
dont le siège social est sis [Adresse 1]
prise en la personne de son représentant légal en exercice domicilié en cette qualité audit siège
représentée par Me Julien SUBE, avocat au barreau de MARSEILLE
Al’issue des débats, l’affaire a été mise en délibéré. Le président a avisé les parties que le jugement serait prononcé le 07 Janvier 2025 par mise à disposition au greffe de la juridiction.
NATURE DE LA DECISION : Contradictoire et en premier ressort
Par jugement du 7 novembre 2022 le tribunal judiciaire de Marseille a
– débouté la SARL EFI de ses demandes, fins et conclusions
– débouté la SCP BAGNOL & ASSOCIES de ses demandes, fins et conclusions
– condamné in solidum la SARL EFI et la SCP BAGNOL & ASSOCIES à verser à la société LODHI INTERPRISE les sommes suivantes :
* 13.560,78 euros en répétition de l’indu
* 10.000 euros à titre de dommages et intérêts
* 3.000 euros en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile
– condamné in solidum la SARL EFI et la SCP BAGNOL & ASSOCIES aux dépens.
Cette décision a été signifiée le 7 décembre 2022.
En exécution de ce jugement la SARL EFI a réglé le 9 janvier 2023 à la société LODHI INTERPRISE la somme de 26.681,38 euros. La SCP BAGNOL & ASSOCIES n’a procédé à aucun paiement au bénéfice de la société LODHI INTERPRISE.
La SCP BAGNOL & ASSOCIES a interjeté appel par déclaration au greffe le 6 décembre 2022.
Devant la cour d’appel d’Aix-en-Provence la SARL EFI a constitué avocat mais n’a pas conclu.
Par arrêt du 19 octobre 2023 la cour d’appel d’Aix-en-Provence a
– infirmé la décision en ses chefs déférés
statuant à nouveau a
– débouté la société LODHI INTERPRISE de toutes ses demandes dirigées à l’encontre de la SCP BAGNOL & ASSOCIES dont la responsabilité n’est pas engagée
– dit n’y avoir lieu à dommages et intérêts
– condamné la société LODHI INTERPRISE à payer à la SCP BAGNOL & ASSOCIES la somme de 5.000 euros en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile
– condamné la société LODHI INTERPRISE aux dépens d’appel et à ceux de première instance exposés mis à la charge de la SCP BAGNOL & ASSOCIES avec distraction.
En exécution de cet arrêt la société LODHI INTERPRISE a réglé le 2 janvier 2024 la somme de 5.607,03 euros à la SCP BAGNOL & ASSOCIES suite à la délivrance d’un commandement de payer aux fins de saisie-vente signifié le 11 décembre 2023.
En exécution de cet arrêt la SARL EFI et la SCP BAGNOL & ASSOCIES ont fait pratiquer le 19 juillet 2024 une saisie-attribution à l’encontre de la société LODHI INTERPRISE entre les mains de la Société Générale pour paiement de la somme de 29.560,78 euros. Ce procès-verbal a été dénoncé à la société LODHI INTERPRISE le 23juillet 2024.
Par acte d’huissier en date du 13 août 2024 la société LODHI INTERPRISE a fait assigner la SARL EFI et la SCP BAGNOL & ASSOCIES devant le juge de l’exécution de Marseille aux fins de
– ordonner la mainlevée pure et simple de la saisie-attribution pratiquée le 19 juillet 2024
– les condamner conjointement et solidairement à lui payer la somme de 10.000 euros en réparation du préjudice subi par son zèle excessif
– les condamner conjointement et solidairement à lui payer la somme de 5.000 euros en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile et à supporter les dépens comprenant le coût de la saisie-attribution.
Vu les conclusions de la SARL EFI par lesquelles elle a demandé de
– juger que l’ensemble des condamnations mises à la charge de la SARL EFI et de la SCP BAGNOL & ASSOCIES avaient été infirmées par l’arrêt de la cour d’appel d’Aix-en-Provence du 19 octobre 2023
– juger que la SARL EFI et la SCP BAGNOL & ASSOCIES étaient bien fondées à poursuivre l’exécution forcée du remboursement des sommes indûment versées
– débouter la société LODHI INTERPRISE de ses demandes
– condamner la société LODHI INTERPRISE à lui payer la somme de 5.000 euros en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile et à supporter les dépens avec distraction,
Vu les conclusions de la SCP BAGNOL & ASSOCIES par lesquelles elle a demandé de
– juger que l’ensemble des condamnations mises à la charge de la SARL EFI et de la SCP BAGNOL & ASSOCIES ont été infirmées par l’arrêt de la cour d’appel d’Aix-en-Provence du 19 octobre 2023
– juger que la SARL EFI et la SCP BAGNOL & ASSOCIES sont bien fondées à poursuivre l’exécution forcée du remboursement des sommes indûment versées
– débouter la société LODHI INTERPRISE de ses demandes
– condamner la société LODHI INTERPRISE à lui payer la somme de 5.000 euros à titre de dommages et intérêts pour procédure abusive
– condamner la société LODHI INTERPRISE à lui payer la somme de 5.000 euros en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile et à supporter les dépens avec distraction,
À l’audience du 19 novembre 2024 les parties ont développé les moyens et prétentions contenus dans leurs écritures.
Il est expressément référé, en application de l’article 455 du code de procédure civile, à l’exploit introductif d’instance et aux conclusions pour connaître des faits, moyens et prétentions des parties.
L’article L213-6 du code de l’organisation judiciaire énonce que “le juge de l’exécution connaît, de manière exclusive, des difficultés relatives aux titres exécutoires même si elles portent sur le fond du droit à moins qu’elles n’échappent à la compétence des juridictions de l’ordre judiciaire….
Il connaît, sous la même réserve, des demandes en réparation fondées sur l’exécution ou l’inexécution dommageables des mesures d’exécution forcée ou des mesures conservatoires….
Le juge de l’exécution exerce également les compétences particulières qui lui sont dévolues par le code des procédures civiles d’exécution”.
En outre l’article L. 121-1 du code des procédures civiles d’exécution dispose que “le juge de l’exécution connaît de l’application des dispositions du présent code dans les conditions prévues par l’article L. 213-6 du code de l’organisation judiciaire”.
Il s’évince de ces deux textes que le juge de l’exécution est toujours compétent lorsque les dispositions spéciales du code des procédures civiles d’exécution le prévoient.
Sur la recevabilité de la contestation :
En vertu de l’article R 211-11 du code des procédures civiles d’exécution, à peine d’irrecevabilité, les contestations relatives à la saisie sont formées dans le délai d’un mois à compter de la dénonciation de la saisie au débiteur. Sous la même sanction, elles sont dénoncées le même jour, ou le premier jour ouvrable suivant, par lettre recommandée avec demande d’avis de réception, à l’huissier qui a procédé à la saisie. L’auteur de la contestation en informe en informe le tiers saisi par lettre simple.
Les dispositions du texte précité ont donc été respectées de sorte que la contestation est jugée recevable.
Sur la demande de mainlevée de la saisie :
C’est de façon pertinente que la société LODHI INTERPRISE fait valoir que suite au prononcé de l’arrêt de la cour d’appel d’Aix-en-Provence les condamnations prononcées in solidum ont incontestablement été maintenues à l’égard de la SARL EFI, laquelle est dès lors seule débitrice desdites condamnations.
En effet, le jugement a été infirmé en ses chefs déférés par la seule SCP BAGNOL & ASSOCIES, à savoir “appel limité aux chefs de jugement expressément critiqués : déboute la SCP BAGNOL & ASSOCIES de ses demandes fins et conclusions / – condamne in solidum la SARL EFI et la SCP BAGNOL & ASSOCIES à verser à la société LODHI INTERPRISE les sommes de 13.560,78 euros, 10.000 euros à titre de dommages et intérêts, 3.000 euros en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile / condamne in solidum la SARL EFI et la SCP BAGNOL & ASSOCIES aux dépens.
Il en résulte que la SARL EFI n’est pas fondée à réclamer à la société LODHI INTERPRISE la moindre somme et si la SCP BAGNOL & ASSOCIES s’estime créancière à hauteur de 14.000 euros il lui incombe de se rapprocher de la SARL EFI.
Ainsi il y a lieu de juger que la SARL EFI n’était pas munie du titre exécutoire constatant une créance liquide et exigible exigé par les dispositions de l’article L211-1 du code des procédures civiles d’exécution à l’encontre de la société LODHI INTERPRISE et ne pouvait mettre en oeuvre la mesure d’exécution forcée querellée.
S’agissant de la SCP BAGNOL & ASSOCIES elle n’était fondée à réclamer à la société LODHI INTERPRISE en exécution de l’arrêt de la cour d’appel d’Aix-en-Provence la seule somme de 5.607,03 euros, laquelle avait été réglée le 2 janvier 2024.
Dès lors au jour de la saisie-attribution, la dette de la société LODHI INTERPRISE à l’égard de la SCP BAGNOL & ASSOCIES était éteinte. La saisie doit donc être déclarée infondée.
En conséquence il y a lieu d’ordonner la mainlevée de la saisie-attribution pratiquée le 19 juillet 2024 sur les comptes bancaires de la société LODHI INTERPRISE, les frais de saisie, de dénonce du procès-verbal et de mainlevée étant nécessairement à la charge de la SARL EFI et de la SCP BAGNOL & ASSOCIES.
Sur les demandes de dommages et intérêts :
La saisie-attribution pratiquée de façon abusive a causé nécessairement à la société LODHI INTERPRISE un préjudice qu’il convient de réparer en lui allouant la somme de 500 euros à titre de dommages et intérêts, la SARL EFI et la SCP BAGNOL & ASSOCIES étant condamnées in solidum au paiement de pareille somme.
L’instance engagée par la société LODHI INTERPRISE à l’encontre de la SCP BAGNOL & ASSOCIES n’étant aucunement abusive cette dernière sera déboutée de sa demande de dommages et intérêts.
Sur les dépens et l’article 700 du code de procédure civile :
La SARL EFI et la SCP BAGNOL & ASSOCIES, succombant, supporteront in solidum les dépens de la procédure, conformément aux dispositions de l’article 696 du code de procédure civile.
La SARL EFI et la SCP BAGNOL & ASSOCIES , tenues in solidum aux dépens, seront condamnées in solidum à payer à la société LODHI INTERPRISE une somme, qu’il paraît équitable d’évaluer à la somme de 1.500 euros au titre des frais irrépétibles qu’il a dû exposer pour la présente procédure.
Le juge de l’exécution,
Déclare la contestation de la société LODHI INTERPRISE recevable ;
Ordonne la mainlevée de la saisie-attribution pratiquée à la requête de la SARL EFI et la SCP BAGNOL & ASSOCIES entre les mains de la Société Générale selon procès-verbal du 19 juillet 2024 ;
Dit que les frais de saisie, de dénonce du procès-verbal et de mainlevée seront à la charge de la SARL EFI et de la SCP BAGNOL & ASSOCIES
Condamne in solidum la SARL EFI et la SCP BAGNOL & ASSOCIES à payer à la société LODHI INTERPRISE la somme de 500 euros à titre de dommages et intérêts;
Déboute la SCP BAGNOL & ASSOCIES de sa demande de dommages et intérêts ;
Condamne in solidum la SARL EFI et la SCP BAGNOL & ASSOCIES aux dépens de la procédure ;
Condamne in solidum la SARL EFI et la SCP BAGNOL & ASSOCIES à payer à la société LODHI INTERPRISE la somme de 1.500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile ;
Et le juge de l’exécution a signé avec le greffier ayant reçu la minute.
Le greffier Le juge de l’exécution
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