Résiliation de bail commercial et conséquences d’un défaut de paiement

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Résiliation de bail commercial et conséquences d’un défaut de paiement

L’Essentiel : La S.C.I. FORUM PATRIMOINE a assigné la S.A.S. BELHASSEN VICTOR pour loyers impayés, entraînant un commandement de payer de 42 725,79 €. Lors de l’audience du 26 novembre 2024, la dette a été actualisée à 28 110,00 €. Le tribunal a constaté l’acquisition de la clause résolutoire, résiliant le bail au 8 juillet 2024. L’expulsion a été ordonnée, avec un délai de 15 jours pour restituer les locaux. La S.A.S. a été condamnée à payer la provision pour arriéré locatif et une indemnité de 1 000,00 € à la S.C.I. en vertu de l’article 700 du code de procédure civile.

Exposé du litige

La S.C.I. FORUM PATRIMOINE a conclu un bail commercial avec la S.A.S. BELHASSEN VICTOR pour des locaux situés à Saint Mandé, avec un loyer annuel de 71 000,00 €. Des loyers sont restés impayés, entraînant un commandement de payer délivré le 7 juin 2024 pour un montant de 42 725,79 €. En conséquence, la S.C.I. a assigné la S.A.S. devant le tribunal judiciaire de Créteil le 1er août 2024, demandant la constatation de la clause résolutoire, l’expulsion de la S.A.S. BELHASSEN VICTOR, ainsi que le paiement d’une somme provisionnelle pour l’arriéré locatif.

Audience et mise en délibéré

Lors de l’audience du 26 novembre 2024, la S.C.I. a maintenu ses demandes et a actualisé la dette locative à 28 110,00 €. La S.A.S. BELHASSEN VICTOR n’a pas constitué avocat malgré une assignation régulière. La procédure a été notifiée aux créanciers inscrits sur le fonds de commerce. La décision a été mise en délibéré, avec une annonce de rendu prévue pour le 7 janvier 2025.

Motifs de la décision

Le tribunal a rappelé que la juridiction des référés peut constater l’acquisition de la clause résolutoire sans avoir à caractériser l’urgence. La S.C.I. FORUM PATRIMOINE a prouvé la régularité du commandement de payer, qui mentionnait clairement les montants dus. Le tribunal a constaté que la clause résolutoire était acquise, entraînant la résiliation du bail à compter du 8 juillet 2024.

Expulsion et indemnité d’occupation

Le maintien de la S.A.S. BELHASSEN VICTOR dans les locaux après la résiliation du bail constitue un trouble manifestement illicite. L’expulsion a été ordonnée si les lieux n’étaient pas restitués volontairement dans les 15 jours suivant la signification de l’ordonnance. L’indemnité d’occupation a été fixée au montant du loyer contractuel, en plus des charges et taxes, jusqu’à la libération des lieux.

Condamnation au paiement

La S.A.S. BELHASSEN VICTOR a été condamnée à payer une provision de 28 110,25 € pour l’arriéré locatif, ainsi qu’à supporter les dépens de la procédure. De plus, une somme de 1 000,00 € a été accordée à la S.C.I. FORUM PATRIMOINE en vertu de l’article 700 du code de procédure civile.

Conclusion

Le tribunal a statué en référé, constatant l’acquisition de la clause résolutoire et ordonnant l’expulsion de la S.A.S. BELHASSEN VICTOR, ainsi que le paiement des sommes dues. L’ordonnance rendue a autorité de chose jugée provisoire et est exécutoire à titre provisoire.

Q/R juridiques soulevées :

Quelles sont les conditions d’acquisition de la clause résolutoire dans un bail commercial ?

La clause résolutoire dans un bail commercial est régie par l’article L. 145-41 du code de commerce, qui stipule que :

« Toute clause insérée dans le bail prévoyant la résiliation de plein droit ne produit effet qu’un mois après un commandement demeuré infructueux. Le commandement doit, à peine de nullité, mentionner ce délai. »

Pour qu’une clause résolutoire soit acquise, plusieurs conditions doivent être remplies :

1. **Le défaut de paiement doit être manifestement fautif** : Cela signifie que le locataire doit avoir manqué à ses obligations de manière évidente.

2. **Le bailleur doit invoquer de bonne foi la mise en jeu de cette clause** : Le bailleur doit agir de manière légitime et ne pas chercher à abuser de ses droits.

3. **La clause résolutoire doit être dénuée d’ambiguïté** : Elle doit être claire et ne nécessiter aucune interprétation.

Dans l’affaire en question, le commandement de payer a été délivré, mentionnant clairement le montant dû et le délai d’un mois pour s’acquitter de cette somme. Le locataire n’ayant pas payé dans ce délai, la clause résolutoire a été considérée comme acquise, entraînant la résiliation du bail de plein droit à compter du 8 juillet 2024.

Quelles sont les conséquences de la résiliation du bail commercial ?

La résiliation d’un bail commercial entraîne plusieurs conséquences, notamment en ce qui concerne les obligations du locataire. Selon l’article 835, alinéa 1 du code de procédure civile :

« Le président peut toujours, même en présence d’une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s’imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. »

Une fois le bail résilié, le locataire ne doit plus payer de loyers, mais devient débiteur d’une **indemnité d’occupation**. Cette indemnité est fixée au montant du loyer contractuel, plus les charges et taxes, jusqu’à la libération effective des lieux.

En l’espèce, la S.A.S. BELHASSEN VICTOR, après la résiliation, doit payer une indemnité d’occupation équivalente au loyer contractuel, en plus des charges, jusqu’à ce qu’elle quitte les lieux. Cela est conforme à l’article 835, alinéa 2 du code de procédure civile, qui permet d’accorder une provision au créancier lorsque l’obligation n’est pas sérieusement contestable.

Comment se déroule l’expulsion d’un locataire en cas de résiliation de bail ?

L’expulsion d’un locataire suite à la résiliation d’un bail est encadrée par le code des procédures civiles d’exécution. Selon l’article 835 du code de procédure civile :

« Le maintien dans un immeuble, sans droit ni titre du fait de la résiliation du bail, constitue un trouble manifestement illicite. »

Dans ce cas, l’expulsion doit être ordonnée si le locataire ne restitue pas les lieux dans un délai imparti. La S.C.I. FORUM PATRIMOINE a demandé l’expulsion de la S.A.S. BELHASSEN VICTOR, qui doit quitter les lieux dans les quinze jours suivant la signification de l’ordonnance.

Si le locataire ne se conforme pas à cette ordonnance, l’expulsion peut être effectuée avec le concours de la force publique. Les meubles laissés sur place seront traités conformément aux dispositions du code des procédures civiles d’exécution, qui prévoit leur entreposage et éventuellement leur vente aux enchères publiques si le locataire ne les retire pas dans le délai imparti.

Quelles sont les implications financières pour le locataire en cas de condamnation ?

En cas de condamnation, le locataire peut être tenu de payer des sommes provisionnelles au bailleur. L’article 1353 du code civil précise que :

« C’est à celui qui réclame l’exécution d’une obligation de la prouver et à celui qui se prétend libéré de justifier le paiement ou le fait qui a produit l’extinction de son obligation. »

Dans cette affaire, la S.A.S. BELHASSEN VICTOR a été condamnée à payer un montant de 28 110,25 € au titre des loyers, charges, accessoires et indemnités d’occupation arriérés.

De plus, conformément à l’article 700 du code de procédure civile, le locataire a également été condamné à verser une somme de 1 000,00 € pour couvrir les frais de justice. Cela souligne l’importance pour le locataire de respecter ses obligations contractuelles, car le non-paiement peut entraîner des conséquences financières significatives, y compris le remboursement des frais de justice et des indemnités d’occupation.

MINUTE N° :
ORDONNANCE DU : 07 Janvier 2025
DOSSIER N° : N° RG 24/01160 – N° Portalis DB3T-W-B7I-VL2Q
CODE NAC : 30B – 0A
AFFAIRE : LA S.C.I. FORUM PATRIMOINE C/ S.A.S. BELHASSEN VICTOR

TRIBUNAL JUDICIAIRE DE CRETEIL

Section des Référés

ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ

LE JUGE DES REFERES : Madame Isabelle KLODA, Première Vice-Présidente

GREFFIER : Madame Valérie PINTE, Greffière

PARTIES :

DEMANDERESSE

LA S.C.I. FORUM PATRIMOINE
Immatriculée au RCS de PARIS sous le numéro 494 468 762
dont le siège social est 166, Rue du Faubourg Saint-Honoré – 75008 PARIS

représentée par Maître Odile COHEN, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant,vestiaire : E0051

DEFENDERESSE

S.A.S. BELHASSEN VICTOR
Immatriculée au RCS de de PARIS sous le numéro 839 034 451
dont le siège social est 5-7, Rue de l’Amiral Courbet – 94160 SAINT-MANDE

Non représentée

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Débats tenus à l’audience du : 26 Novembre 2024
Date de délibéré indiquée par le Président : 07 Janvier 2025
Ordonnance rendue par mise à disposition au greffe le 07 Janvier 2025

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EXPOSE DU LITIGE

Par acte du 29 septembre 2023, la S.C.I. FORUM PATRIMOINE a donné à bail commercial à la S.A.S. BELHASSEN VICTOR des locaux situés 5-7 rue Amiral Courbet à SAINT MANDE (94160), moyennant un loyer annuel de 71 000,00 €, hors charges et hors taxes, payable trimestriellement, par avance.

Des loyers sont demeurés impayés.

la S.C.I. FORUM PATRIMOINE a fait délivrer un commandement de payer visant la clause résolutoire par acte de commissaire de justice du 7 juin 2024 à la S.A.S. BELHASSEN VICTOR pour une somme de 42 725,79 € au titre de l’arriéré locatif au 24 avril 2024.

C’est dans ces conditions que par acte de commissaire de justice du 1 août 2024, la S.C.I. FORUM PATRIMOINE a fait assigner la S.A.S. BELHASSEN VICTOR devant la juridiction des référés du tribunal judiciaire de Créteil aux fins de :

– constater l’acquisition de la clause résolutoire insérée au bail,
– en conséquence, dire et juger que la S.A.S. BELHASSEN VICTOR ainsi que tous les occupants de son chef se trouvent occupants sans droit ni titre des locaux précédemment loués et de leur ordonner de quitter les lieux sans délai,
– ordonner l’expulsion de la S.A.S. BELHASSEN VICTOR et celle de tous occupants de son chef des lieux loués avec le concours de la force publique si besoin est,
– ordonner le transport et la séquestration du mobilier trouvé dans les lieux dans tel garde-meubles qu’il plaira au bailleur et en garantie de toutes les sommes qui pourraient être dues,
– condamner la S.A.S. BELHASSEN VICTOR à payer à la S.C.I. FORUM PATRIMOINE la somme provisionnelle de 60 332,90 € au titre de l’arriéré locatif arrêté au troisième trimestre 2024 inclus,
– condamner la S.A.S. BELHASSEN VICTOR au paiement d’une indemnité d’occupation provisionnelle égale au montant du dernier loyer en vigueur, jusqu’à la libération des locaux,
– condamner la S.A.S. BELHASSEN VICTOR au paiement d’une somme de 2 000,00 € au titre des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile et aux entiers dépens, en ce compris le coût du commandement et de l’assignation.

Il convient de se référer à l’acte introductif d’instance pour un plus ample exposé des moyens qui y sont contenus.

A l’audience du 26 novembre 2024, la S.C.I. FORUM PATRIMOINE, par l’intermédiaire de son conseil, a maintenu les prétentions de son assignation et les moyens qui y sont contenus, actualisé la dette locative à la somme de 28 110,00 €.

Bien que régulièrement assignée par acte remis à étude, la S.A.S. BELHASSEN VICTOR n’a pas constitué avocat.

La procédure a été dénoncée aux créanciers inscrits sur le fonds de commerce.

À l’issue des débats, il a été indiqué à la partie représentée que l’affaire était mise en délibéré et que la décision serait rendue par mise à disposition au greffe le 7 janvier 2025.

MOTIFS DE LA DÉCISION

Sur la demande relative à l’acquisition de la clause résolutoire et les demandes qui en découlent

L’article 834 du code de procédure civile dispose que dans tous les cas d’urgence, le président du tribunal judiciaire peut ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l’existence d’un différend.

La juridiction des référés n’est toutefois pas tenue de caractériser l’urgence, au sens de l’article 834 du code de procédure civile, pour constater l’acquisition de la clause résolutoire et la résiliation de droit d’un bail.

L’article L. 145-41 du code de commerce dispose que toute clause insérée dans le bail prévoyant la résiliation de plein droit ne produit effet qu’un mois après un commandement demeuré infructueux. Le commandement doit, à peine de nullité, mentionner ce délai.

Le bailleur, au titre d’un bail commercial, demandant la constatation de l’acquisition de la clause résolutoire comprise dans le bail doit rapporter la preuve de sa créance.

Le juge des référés peut constater la résiliation de plein droit du bail au titre d’une clause contenue à l’acte à cet effet, à condition que :

1. le défaut de paiement de la somme réclamée dans le commandement de payer visant la clause résolutoire soit manifestement fautif,

2. le bailleur soit, de toute évidence, en situation d’invoquer de bonne foi la mise en jeu de cette clause,

3. la clause résolutoire soit dénuée d’ambiguïté et ne nécessite pas interprétation ; en effet, la clause résolutoire d’un bail doit s’interpréter strictement.

En l’espèce, la soumission du bail au statut des baux commerciaux ne donne lieu à aucune discussion.

Il n’existe aucune contestation sérieuse sur la régularité du commandement en ce qu’il correspond exactement au détail des montants réclamés préalablement au preneur par le bailleur. En annexe du commandement, figure en effet le détail complet des loyers et charges dus et le décompte des versements effectués. Le commandement précise qu’à défaut de paiement dans le délai d’un mois, le bailleur entend expressément se prévaloir de la clause résolutoire incluse dans le bail ; la reproduction de la clause résolutoire et de l’article L. 145-17 alinéa 1 du code de commerce y figurent. Le commandement contenait ainsi toutes les précisions permettant au locataire de connaître la nature, les causes et le montant des sommes réclamées, de procéder au règlement des sommes dues ou de motiver la critique du décompte.

En faisant délivrer ce commandement, la S.C.I. FORUM PATRIMOINE n’a fait qu’exercer ses droits légitimes de bailleur face à un locataire ne respectant pas les clauses du bail alors que celles-ci avaient été acceptées en toute connaissance de cause.

Ce commandement détaille le montant de la créance, à savoir 42 725,79 €.

Les causes de ce commandement n’ont pas été acquittées dans le mois de sa délivrance.

Dès lors, la clause résolutoire est acquise et le bail se trouve résilié de plein droit avec toutes conséquences de droit à compter du 8 juillet 2024.

Aux termes de l’article 835 alinéa 1 du code de procédure civile, le président peut toujours, même en présence d’une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s’imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite.

Le maintien dans un immeuble, sans droit ni titre du fait de la résiliation du bail, constitue un trouble manifestement illicite.

L’expulsion de la S.A.S. BELHASSEN VICTOR et de tout occupant de son chef doit donc être ordonnée en cas de non restitution volontaire des lieux dans les 15 jours de la signification de la présente ordonnance.

Le sort des meubles trouvés dans les lieux sera régi en cas d’expulsion conformément aux dispositions du code des procédures civiles d’exécution et selon les modalités précisées au dispositif de l’ordonnance.

L’article 835, alinéa 2 du code de procédure dispose que dans les cas où l’existence de l’obligation n’est pas sérieusement contestable, une provision peut être accordée au créancier.

Il est rappelé qu’à compter de la résiliation du bail par l’effet de la clause résolutoire le preneur n’est plus débiteur de loyers mais d’une indemnité d’occupation.

L’indemnité d’occupation due par la S.A.S. BELHASSEN VICTOR depuis l’acquisition de la clause résolutoire et jusqu’à la libération effective des lieux par la remise des clés, sera fixée à titre provisionnel au montant du loyer contractuel, outre les charges, taxes et accessoires.

S’agissant du paiement, par provision, de l’arriéré locatif, il convient de rappeler qu’une demande en paiement de provision au titre d’une créance non sérieusement contestable relève du pouvoir du juge des référés sans condition de l’existence d’une urgence, aux termes de l’article 835 du code de procédure civile. Le montant de la provision allouée en référé n’a d’autre limite que le montant non sérieusement contestable de la dette alléguée

Aux termes de l’article 1353 du code civil, c’est à celui qui réclame l’exécution d’une obligation de la prouver et à celui qui se prétend libéré de justifier le paiement ou le fait qui a produit l’extinction de son obligation.

En l’espèce, au vu du décompte produit par la S.C.I. FORUM PATRIMOINE, l’obligation de la S.A.S. BELHASSEN VICTOR au titre des loyers, charges, taxes, accessoires et indemnités d’occupation au 25 novembre 2024 n’est pas sérieusement contestable à hauteur de 28 110,25 €, somme au paiement de laquelle il convient de condamner la S.A.S. BELHASSEN VICTOR.

Sur les demandes accessoires

L’article 491, alinéa 2 du code de procédure civile dispose que le juge statuant en référé statue sur les dépens. L’article 696 dudit code précise que la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n’en mette la totalité ou une fraction à la charge d’une autre partie.

la S.A.S. BELHASSEN VICTOR, qui succombe, doit supporter la charge des dépens, conformément aux dispositions susvisées.

Aucun élément tiré de l’équité ou de la situation économique de la S.A.S. BELHASSEN VICTOR ne permet d’écarter la demande de la S.C.I. FORUM PATRIMOINE formée sur le fondement des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile. Celle-ci sera cependant évaluée à la somme de 1 000,00 € en l’absence d’éléments de calcul plus explicites versés aux débats.

PAR CES MOTIFS

Statuant en référé, par remise au greffe le jour du délibéré, après débats en audience publique, par décision réputée contradictoire et en premier ressort,

CONSTATONS l’acquisition de la clause résolutoire insérée au bail à la date du 8 juillet 2024,

ORDONNONS, à défaut de restitution volontaire des lieux dans les quinze jours de la signification de la présente ordonnance, l’expulsion de la S.A.S. BELHASSEN VICTOR et de tout occupant de son chef des lieux situés 5-7 rue Amiral Courbet à SAINT MANDE (94160) avec le concours, en tant que de besoin, de la force publique et d’un serrurier,

DISONS, en cas de besoin, que les meubles se trouvant sur les lieux seront remis aux frais de la personne expulsée dans un lieu désigné par elle et qu’à défaut, ils seront laissés sur place ou entreposés en un autre lieu approprié et décrits avec précision par l’huissier chargé de l’exécution, avec sommation à la personne expulsée d’avoir à les retirer dans un délai fixé par voie réglementaire à l’expiration duquel il sera procédé à leur mise en vente aux enchères publiques ce conformément à ce que prévoient les dispositions du code des procédures civiles d’exécution sur ce point,

FIXONS à titre provisionnel l’indemnité d’occupation due par la S.A.S. BELHASSEN VICTOR, à compter de la résiliation du bail et jusqu’à la libération effective des lieux par la remise des clés, à une somme égale au montant du loyer contractuel, outre les taxes, charges et accessoires et CONDAMNONS la S.A.S. BELHASSEN VICTOR à la payer,

CONDAMNONS par provision la S.A.S. BELHASSEN VICTOR à payer à la S.C.I. FORUM PATRIMOINE la somme de 28 110,25 € au titre du solde des loyers, charges, accessoires et indemnités d’occupation arriérés au 25 novembre 2024,

CONDAMNONS la S.A.S. BELHASSEN VICTOR aux entiers dépens, en ce compris le coût du commandement et de l’assignation,

CONDAMNONS la S.A.S. BELHASSEN VICTOR à payer à la S.C.I. FORUM PATRIMOINE la somme de 1 000,00 € par application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile,

RAPPELONS que l’ordonnance de référé rendue en matière de clause résolutoire insérée dans le bail commercial a autorité de chose jugée provisoire et est exécutoire à titre provisoire.

FAIT AU PALAIS DE JUSTICE DE CRÉTEIL, le 7 janvier 2025.

LA GREFFIÈRE , LE JUGE DES RÉFÉRÉS,


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