L’Essentiel : La société KC Invest a engagé des actions légales contre M. [M] pour loyers impayés suite à un bail professionnel signé le 9 octobre 2020. Un commandement de payer de 6 458,22 euros a été délivré le 27 septembre 2023. Le 14 novembre 2023, KC Invest a assigné M. [M] en référé pour obtenir la résiliation du bail et son expulsion. Le juge a constaté la validité de la clause résolutoire, entraînant la résiliation automatique du bail au 28 octobre 2023. M. [M] a été condamné à verser une indemnité d’occupation et à renoncer à son dépôt de garantie.
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Contexte du litigeLa société KC Invest a conclu un bail professionnel avec M. [T] [M] le 9 octobre 2020 pour des locaux situés à [Adresse 1] à [Localité 4], avec un loyer mensuel de 2 000 euros. Des loyers sont restés impayés, entraînant des actions légales. Commandement de payerLe 27 septembre 2023, un commandement de payer a été délivré à M. [M] pour un montant de 6 458,22 euros, correspondant à l’arriéré locatif du mois de septembre 2023. Ce commandement visait à faire valoir la clause résolutoire du bail. Assignation en référéLe 14 novembre 2023, KC Invest a assigné M. [M] devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Nanterre, demandant la résiliation du bail, l’expulsion de M. [M], et diverses indemnités pour loyers impayés et frais. Demande de restitution du dépôt de garantieLors de l’audience du 14 octobre 2024, M. [M] a demandé la restitution de son dépôt de garantie, affirmant avoir quitté les lieux, tout en ne contestant pas le montant de la dette. Acquisition de la clause résolutoireLe juge a constaté que la clause résolutoire était acquise en raison du non-paiement des loyers, entraînant la résiliation automatique du bail au 28 octobre 2023. Le commandement de payer était conforme et a été jugé valide. Demande d’expulsionL’expulsion de M. [M] a été ordonnée en raison de son occupation sans droit des locaux, avec un délai de 15 jours pour quitter les lieux, sous peine d’expulsion forcée. Indemnité d’occupationM. [M] a été condamné à verser une indemnité d’occupation équivalente au loyer, à compter de la résiliation du bail, ainsi qu’à payer une provision pour les arriérés de loyers et les intérêts. Dépôt de garantie et fraisLe dépôt de garantie de 6 000 euros a été considéré comme acquis par KC Invest, étant donné que les arriérés dépassaient ce montant. M. [M] a également été condamné aux dépens et à verser une somme de 1 500 euros pour les frais irrépétibles. Exécution provisoireLa décision a été déclarée exécutoire à titre provisoire, permettant à KC Invest de mettre en œuvre les mesures ordonnées sans attendre l’éventuel appel. |
Q/R juridiques soulevées :
Quelles sont les conditions d’acquisition de la clause résolutoire dans un bail professionnel ?L’acquisition de la clause résolutoire dans un bail professionnel est régie par l’article 834 du code de procédure civile, qui stipule que, dans tous les cas d’urgence, le président du tribunal judiciaire peut ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l’existence d’un différend. Pour qu’une clause résolutoire soit acquise, plusieurs conditions doivent être remplies : 1. Le défaut de paiement de la somme réclamée dans le commandement de payer doit être manifestement fautif. 2. Le bailleur doit être en situation d’invoquer de bonne foi la mise en jeu de cette clause. 3. La clause résolutoire doit être dénuée d’ambiguïté et ne nécessiter aucune interprétation. Dans l’affaire en question, la société KC Invest a démontré que le commandement de payer du 27 septembre 2023 était régulier et précis, indiquant clairement le montant dû et les causes de la créance. Le locataire n’ayant pas acquitté les sommes dues dans le délai imparti, la clause résolutoire est donc considérée comme acquise, entraînant la résiliation de plein droit du bail au 28 octobre 2023. Quelles sont les conséquences de la résiliation du bail sur l’expulsion du locataire ?L’article 835 du code de procédure civile précise que le président du tribunal judiciaire peut prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s’imposent, même en présence d’une contestation sérieuse. Dans le cas d’une résiliation de bail, le maintien dans les lieux sans droit ni titre constitue un trouble manifestement illicite. Ainsi, l’expulsion de M. [M] doit être ordonnée si celui-ci ne restitue pas volontairement les lieux dans les 15 jours suivant la signification de l’ordonnance. Cette expulsion peut être effectuée avec le concours de la force publique, conformément aux articles L. 153-1 et suivants du code des procédures civiles d’exécution. De plus, le sort des meubles trouvés dans les lieux sera régi par les articles L. 433-1 et suivants du même code, qui prévoient les modalités de gestion des biens laissés par le locataire. Comment se calcule l’indemnité d’occupation après la résiliation du bail ?L’article 835 du code de procédure civile indique que, dans les cas où l’existence de l’obligation n’est pas sérieusement contestable, le juge peut accorder une provision au créancier. Après la résiliation du bail, le locataire n’est plus débiteur de loyers, mais d’une indemnité d’occupation. Dans cette affaire, la société KC Invest a demandé une indemnité d’occupation équivalente au loyer fixé lors de la dernière révision, augmentée de 2 % et des intérêts légaux à compter de la signification de l’ordonnance jusqu’à la libération des locaux. Cependant, le taux de 2 % n’étant pas justifié par le contrat, l’indemnité sera fixée sans cette augmentation. Le montant de l’indemnité d’occupation sera donc déterminé en fonction du loyer contractuel, et le locataire devra s’acquitter de cette somme jusqu’à la restitution effective des lieux. Quelles sont les implications du dépôt de garantie dans le cadre de la résiliation du bail ?L’article 6 du contrat de bail stipule que le dépôt de garantie est destiné à garantir l’ensemble des obligations du preneur. Il est précisé que le dépôt de garantie sera conservé par le bailleur pendant la durée du bail et restitué au preneur à la fin de celui-ci, sous réserve du paiement de tous les loyers et charges dus. Dans cette affaire, M. [M] a demandé la restitution de son dépôt de garantie, mais la société KC Invest a soutenu qu’il devait rester acquis en raison des arriérés de loyers. Étant donné que le montant du dépôt de garantie (6 000 euros) est inférieur aux arriérés (26 284,96 euros), il a été jugé que le dépôt de garantie s’imputera sur les sommes dues par M. [M], et qu’il restera acquis à la société KC Invest. Quelles sont les conséquences des dépens et des frais irrépétibles dans cette affaire ?L’article 696 du code de procédure civile stipule que la partie perdante est en principe condamnée aux dépens. Dans cette affaire, M. [M] a été condamné aux dépens, qui incluent le coût du commandement de payer. En ce qui concerne l’indemnité réclamée au titre de l’article 700 du code de procédure civile, celui-ci prévoit que le juge peut condamner la partie perdante à payer à l’autre partie une somme pour couvrir les frais exposés et non compris dans les dépens. Le juge doit tenir compte de l’équité et de la situation économique de la partie condamnée. Dans ce cas, M. [M] a été condamné à verser 1 500 euros à la société KC Invest, en tenant compte de la situation économique des parties et des principes d’équité. Ces décisions visent à compenser les frais engagés par la partie gagnante dans le cadre du litige. |
RÉFÉRÉS
ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ RENDUE LE 25 NOVEMBRE 2024
N° RG 23/02799 – N° Portalis DB3R-W-B7H-Y6KY
N° de minute :
S.C.I. KC INVEST
c/
Monsieur [T] [M]
DEMANDERESSE
S.C.I. KC INVEST
[Adresse 2]
[Localité 3]
représentée par Maître Alexandre ALBIN, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : A0655
DEFENDEUR
Monsieur [T] [M]
[Adresse 1]
[Localité 4]
représenté par Maître Hedili GALBI, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : C0096
COMPOSITION DE LA JURIDICTION
Président : Quentin SIEGRIST, Vice-président, tenant l’audience des référés par délégation du Président du Tribunal,
Greffière : Divine KAYOULOUD ROSE, Greffière,
Statuant publiquement en premier ressort par ordonnance contradictoire mise à disposition au greffe du tribunal, conformément à l’avis donné à l’issue des débats.
Nous, Président , après avoir entendu les parties présentes ou leurs conseils, à l’audience du 14 octobre 2024, avons mis l’affaire en délibéré à ce jour.
Par acte du 9 octobre 2020, la société KC Invest a donné à bail professionnel à M. [T] [M] des locaux situés [Adresse 1] à [Localité 4] (local de trois pièces principales), moyennant un loyer mensuel de 2 000 euros, hors charges et hors taxes, payable mensuellement et d’avance.
Des loyers sont demeurés impayés.
Par exploit d’huissier en date du 27 septembre 2023, le bailleur a fait délivrer un commandement de payer visant la clause résolutoire, à M. [M], pour une somme de 6 458,22 euros, au titre de l’arriéré locatif au mois de septembre 2023 inclus.
Par acte de commissaire de justice en date du 14 novembre 2023, la société KC Invest a fait assigner M. [T] [M] devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Nanterre.
Dans ses dernières écritures déposées et soutenues à l’audience du 14 octobre 2024, la société KC Invest demande au juge des référés de :
-déclarer acquise la clause résolutoire et prononcer la résiliation du bail à usage professionnel,
-l’autoriser à faire séquestrer les biens meubles dans tel garde meubles qu’il plaira à la juridiction de désigner aux frais et risques de M. [M],
-ordonner la vente du matériel et mobilier se trouvant dans les lieux,
-condamner M. [M], à titre de provision, à lui verser la somme de 26 284,96 euros relative aux loyers impayés à compter du 1er août 2023 et conformément au bail à usage professionnel précité, à parfaire des intérêts conventionnels de 10 % à compter du commandement de payer du 27 septembre 2023 au titre de la clause pénale du bail, soit la somme complémentaire de 2 002,05 euros,
-condamner M. [M] à une indemnité d’occupation équivalente au loyer tel que fixé à l’occasion de la dernière révision, augmenté de 2% à parfaire des intérêts légaux à compter de la signification de l’ordonnance à intervenir et jusqu’à la libération effective des locaux,
-juger que le dépôt de garantie lui est acquis,
-condamner M. [M] à lui verser la somme de 3 000 euros au titre des frais irrépétibles,
-condamner M. [M] aux dépens, comprenant le commandement de payer,
-rappeler que l’exécution provisoire de la décision à intervenir est de droit.
A l’audience du 14 octobre 2024, M. [M] demande au juge des référés la restitution du dépôt de garantie. Il fait valoir qu’il a quitté les lieux et ne conteste pas le montant de la dette actualisée à l’audience par la société KC Invest.
Conformément aux articles 446-1 et 455 du code de procédure civile, pour plus ample informé de l’exposé et des prétentions des parties, il est renvoyé à l’assignation et aux écritures déposées et développées oralement à l’audience.
Sur la demande relative à l’acquisition de la clause résolutoire et sur les demandes qui en découlent
En premier lieu, sur l’acquisition de la clause résolutoire, l’article 834 du code de procédure civile dispose que, dans tous les cas d’urgence, le président du tribunal judiciaire peut ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l’existence d’un différend.
Le bailleur, au titre d’un bail professionnel, demandant la constatation de l’acquisition de la clause résolutoire comprise dans le bail doit rapporter la preuve de sa créance.
Le juge des référés peut constater la résiliation de plein droit du bail au titre d’une clause contenue à l’acte à cet effet, à condition que : le défaut de paiement de la somme réclamée dans le commandement de payer visant la clause résolutoire soit manifestement fautif ; le bailleur soit, de toute évidence, en situation d’invoquer de bonne foi la mise en jeu de cette clause ; la clause résolutoire soit dénuée d’ambiguïté et ne nécessite pas interprétation.
En l’espèce, la soumission du bail au statut des baux commerciaux, dont le demandeur se prévaut implicitement en évoquant dans le dispositif de ses écritures les articles L. 145-41 et suivants du code de commerce, ne donne lieu à aucune discussion.
Il n’existe aucune contestation sérieuse sur la régularité du commandement du 27 septembre 2023 en ce qu’il correspond exactement au détail des montants réclamés préalablement au preneur par le bailleur.
En annexe du commandement, figurent le détail complet des loyers et charges dus et le décompte des versements effectués. Le commandement précise qu’à défaut de paiement dans le délai d’un mois, le bailleur entend expressément se prévaloir de la clause résolutoire incluse dans le bail, et la reproduction de la clause résolutoire et de l’article L. 145-41 du code de commerce y figurent.
Le commandement contenait ainsi toutes les précisions permettant au locataire de connaître la nature, les causes et le montant des sommes réclamées, de procéder au règlement des sommes dues ou de motiver la critique du décompte.
En faisant délivrer ce commandement, la société KC Invest n’a fait qu’exercer ses droits légitimes de bailleur face à un locataire ne respectant pas les clauses du bail alors que celles-ci avaient été acceptées en toute connaissance de cause.
Ce commandement détaille le montant de la créance, à savoir la somme de 6 458,22 euros au titre de l’arriéré locatif au mois de septembre 2023 inclus.
Les causes de ce commandement n’ont pas été acquittées dans le mois de sa délivrance.
Dès lors, la clause résolutoire est acquise et le bail se trouve résilié de plein droit avec toutes conséquences de droit au 28 octobre 2023 à 00h.
En deuxième lieu, sur la demande d’expulsion, l’article 835 du code de procédure civile dispose en son premier alinéa que le président du tribunal judiciaire ou le juge des contentieux de la protection dans les limites de sa compétence peuvent toujours, même en présence d’une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s’imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite.
Le maintien dans un immeuble, sans droit ni titre du fait de la résiliation du bail, constitue un trouble manifestement illicite.
L’expulsion de M. [M] et de tout occupant de son chef doit donc être ordonnée en cas de non restitution volontaire des lieux dans les 15 jours de la signification de la présente ordonnance avec le concours, en tant que de besoin, de la force publique requise conformément aux articles L. 153-1 et suivants du code des procédures civiles d’exécution et d’un serrurier.
Le sort des meubles trouvés dans les lieux sera régi en cas d’expulsion conformément aux articles L. 433-1 et suivants du code des procédures civiles d’exécution.
En troisième lieu, sur la demande de condamnation au versement d’une provision, l’article 835 du code de procédure civile dispose en second alinéa que dans les cas où l’existence de l’obligation n’est pas sérieusement contestable, ils peuvent accorder une provision au créancier, ou ordonner l’exécution de l’obligation même s’il s’agit d’une obligation de faire.
D’une part, à compter de la résiliation du bail par l’effet de la clause résolutoire, le preneur n’est plus débiteur de loyers mais d’une indemnité d’occupation.
Le bailleur sollicite une indemnité d’occupation équivalente au loyer tel que fixé à l’occasion de la dernière révision, « augmenté de 2% à parfaire des intérêts légaux à compter de la signification de l’ordonnance à intervenir et jusqu’à la libération effective des locaux ».
Le défendeur ne conteste pas ce montant et l’indemnité sera donc fixée à cette somme, à l’exception de la demande relative aux intérêts et au taux de 2% qui n’est pas motivé et qui ne résulte pas du contrat.
D’autre part, s’agissant du paiement, par provision, de l’arriéré locatif, le montant de la provision allouée en référé n’a d’autre limite que le montant non sérieusement contestable de la dette alléguée
Aux termes de l’article 1353 du code civil, c’est à celui qui réclame l’exécution d’une obligation de la prouver et à celui qui se prétend libéré de justifier le paiement ou le fait qui a produit l’extinction de son obligation.
En l’espèce, la société KC Invest invoque un arriéré de loyers à hauteur de 26 284,96 euros, actualisé à la date du 14 octobre 2024, avec intérêts conventionnels de 10 % à compter du commandement de payer du 27 septembre 2023 au titre de la clause pénale du bail, soit la somme complémentaire de 2 002,05 euros.
M. [M] a indiqué à l’audience qu’il ne contestait pas le montant de la dette et il sera donc condamné à verser ces sommes.
S’agissant du dépôt de garantie, M. [M] a indiqué solliciter sa restitution et la société KC Invest demande à ce qu’il lui reste acquis.
A ce titre, l’article 6 du contrat de bail, relatif au dépôt de garantie, indique :
« Pour garantir l’ensemble des obligations, le Preneur verse au Bailleur, au jour de la signature du présent bail un dépôt de garantie représentant trois mois de loyers.
Il est précisé que par dérogation à l’alinéa précédent, le Bailleur conserve le dépôt de garantie versé par le Preneur dans le cadre du précédent bail de telle sorte qu’il est considéré que le Preneur a d’ores et déjà rempli cette obligation à l’égard du Bailleur.
Le dépôt de garantie sera conservé par le Bailleur pendant la durée du bail, sans intérêts, et en fin de bail, il sera restitué au Preneur, sans imputation possible du dernier terme, après remise des clés et paiement de tous les loyers et charges et de toutes les indemnités dont il pourrait être débiteur envers le Bailleur (…) ».
Il y a donc lieu de juger que la somme versée au titre du dépôt de garantie s’imputera sur les sommes dues par M. [M] et, compte tenu de son montant (6 000 euros) et des arriérés (26 284,96 euros), qu’il restera acquis à la société KC Invest, diminuant d’autant la somme due par M. [M].
Sur les dépens
L’article 696 du code de procédure civile énonce que la partie perdante est en principe condamnée aux dépens. Il y a en conséquence lieu de condamner M. [M] aux dépens, qui comprendront le coût du commandement de payer.
Sur l’indemnité réclamée au titre de l’article 700 du code de procédure civile
L’article 700 du code de procédure civile dispose que le juge condamne la partie tenue aux dépens ou qui perd son procès à payer à l’autre partie la somme qu’il détermine, au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. Il doit à ce titre tenir compte de l’équité ou de la situation économique de la partie condamnée et peut écarter pour les mêmes considérations cette condamnation. En l’espèce, et compte tenu de la situation économique des parties et de l’équité, il y a lieu de condamner M. [M] à verser à la société KC Invest la somme de 1 500 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile.
Sur l’exécution provisoire
Conformément aux articles 514 et 514-1 du code de procédure civile, il y a lieu de rappeler que la présente décision est exécutoire à titre provisoire.
Statuant publiquement par mise à disposition au greffe, par décision contradictoire et en premier ressort,
Constatons l’acquisition de la clause résolutoire insérée au bail à la date du 28 octobre 2023 à 00h,
Ordonnons, à défaut de restitution volontaire des lieux dans les quinze jours de la signification de la présente ordonnance, l’expulsion de M. [T] [M] et de tout occupant de son chef des lieux situés [Adresse 1] à [Localité 4] (local de trois pièces principales) avec le concours, en tant que de besoin, de la force publique requise conformément aux articles L. 153-1 et suivants du code des procédures civiles d’exécution et d’un serrurier,
Rappelons que le sort des meubles trouvés sur place est régi par les dispositions des articles L. 433-1 et suivants du code des procédures civiles d’exécution,
Fixons à titre provisionnel une indemnité d’occupation due par M. [T] [M], à compter de la résiliation du bail survenue le 28 octobre 2023, et jusqu’à la libération effective des lieux par la remise des clés, équivalente au loyer tel que fixé à l’occasion de la dernière révision,
Condamnons M. [T] [M] à payer à la société KC Invest la somme de 26 156,18 euros, à titre de provision à valoir sur les loyers, charges, accessoires et indemnités d’occupation arrêtés au 14 octobre 2024, ainsi que les indemnités d’occupation postérieures,
Condamnons M. [T] [M] à payer à la société KC Invest la somme de 2 002,05 euros, à titre de provision à valoir sur les intérêts conventionnels arrêtés au 14 octobre 2024,
Disons que le dépôt de garantie sera conservé par la société KC Invest et s’imputera sur la dette due par M. [T] [M],
Condamnons M. [T] [M] aux dépens, en ce compris le coût du commandement,
Condamnons M. [T] [M] à payer à la société KC Invest la somme de 1 500 euros conformément à l’article 700 du code de procédure civile,
Rejetons le surplus des demandes,
Rappelons que la présence ordonnance est exécutoire à titre provisoire.
FAIT À NANTERRE, le 25 novembre 2024.
LA GREFFIÈRE
Divine KAYOULOUD ROSE, Greffière
LE PRÉSIDENT
Quentin SIEGRIST, Vice-président
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