Affiliation obligatoire au régime généralSelon les articles L 382-1, L 382-4, R 382-27 du code de la sécurité sociale, les artistes, auteur d’oeuvres littéraires et dramatiques, musicales et chorégraphiques, audiovisuelles et cinématographiques, graphiques et plastiques ainsi que photographiques, sont affiliés obligatoirement au régime général de sécurité sociale pour les assurances sociales et bénéficient des prestations familiales. L’artiste auteur d’une oeuvre s’entend du créateur d’une oeuvre originale, cessible, agissant de manière indépendante. Statut des intervenants et consultants d’émission TVNe peut ainsi être considéré comme artiste indépendant auteur d’une oeuvre originale cessible, la personne qui intervient à raison de son expertise personnelle pour donner un avis dans le cadre d’une émission télévisée. Ne peut non plus être considéré comme un artiste indépendant le journaliste salarié d’une entreprise qui collabore à l’élaboration, à la rédaction et au montage d’une émission télévisée alors que l’ensemble de ces tâches font partie intégrante de l’objet de son contrat de travail. Ne peut non plus être considéré ainsi le rédacteur en chef d’une émission télévisée, engagé à ce titre par l’entreprise et dont la principale mission est d’assurer la responsabilité éditoriale des programmes qu’il élabore et qu’il anime. En l’espèce, les rémunérations versées à titre de droits d’auteur ont été réintégrées dans l’assiette de calcul des cotisations sociales. Quid de l’affiliation à l’AGESSA ?Le régime de Sécurité sociale des artistes auteurs fait partie du régime général des salariés. L’AGESSA et la Maison des Artistes (sécurité sociale) sont deux associations agréées, placées sous la double tutelle du ministère des Affaires sociales et de la Santé et du ministère de la Culture et de la Communication, pour recouvrer les cotisations et contributions dues sur les rémunérations artistiques des artistes-auteurs. Les écrivains et illustrateurs de livres, les auteurs d’œuvres audiovisuelles et cinématographiques, les auteurs et compositeurs de musique et les auteurs d’oeuvres photographiques relèvent de l’AGESSA. Les auteurs d’oeuvres graphiques et plastiques relèvent de la Maison des artistes. Notion d’assujetti Les auteurs assujettis ne bénéficient pas de la couverture sociale des artistes auteurs, mais i) peuvent bénéficier de la protection sociale liée à une autre activité exercée (salarié, fonctionnaire, indépendant, …), ii) de la protection universelle maladie. Ce sont les diffuseurs des œuvres qui prélèvent du montant des droits d’auteur les cotisations sociales obligatoires (système du précompte) et les reversent à l’AGESSA. Ils doivent remettre aux auteurs une certification de précompte de cotisations. Les revenus artistiques, déclarés fiscalement soit en salaires, soit en bénéfice non commercial majoré de 15 %, sont inférieurs à 900 fois la valeur horaire moyenne du Smic (8 649 € pour 2015). Notion d’affilié L’auteur qui a perçu au cours d’une année civile des revenus artistiques supérieurs au seuil d’affiliation (soit une assiette sociale supérieure à 8 649 € en 2015) et qui réside fiscalement en France, doit demander son affiliation à l’AGESSA. Les auteurs affiliés bénéficient de la couverture sociale des artistes auteurs : i) des prestations maladie, maternité, invalidité et décès versées par la CPAM, ii) des prestations familiales versées par la CAF, iii) d’une retraite de base, versée par la CARSAT. |
→ Questions / Réponses juridiques
Quelles sont les raisons du licenciement pour faute grave du salarié ?Le salarié a été licencié pour faute grave en raison de plusieurs comportements inappropriés. Premièrement, il a enregistré des données confidentielles de l’entreprise sur un disque dur externe, ce qui constitue une violation des règles de sécurité des données. Deuxièmement, il a envoyé des emails à des tiers contenant parfois des pièces confidentielles, compromettant ainsi la confidentialité des informations de l’entreprise. Enfin, il a consulté des sites pornographiques pendant son temps de travail, ce qui est incompatible avec les attentes de comportement professionnel. Ces actes ont conduit l’employeur à enclencher une procédure de licenciement, en notifiant une mise à pied conservatoire dans la lettre de convocation à l’entretien préalable. Quels sont les droits de l’employeur concernant l’accès aux documents professionnels ?L’employeur a le droit d’accéder librement aux dossiers et fichiers créés par un salarié sur l’ordinateur mis à sa disposition. Cela inclut également les données stockées sur une clé USB ou un disque dur externe connectés à cet ordinateur. Dans le cas présent, le procès-verbal de constat a confirmé que le disque dur externe était connecté à l’ordinateur professionnel du salarié et que les fichiers qu’il contenait n’étaient pas identifiés comme personnels. Ainsi, l’employeur pouvait y accéder sans la présence du salarié, ce qui renforce son droit de surveiller l’utilisation des outils mis à disposition. L’employeur peut-il faire appel à un huissier pour constater le contenu des documents ?Oui, l’employeur a le droit de faire appel à un huissier de justice pour constater le contenu des documents, y compris ceux stockés sur un disque dur externe. Cette démarche peut être effectuée hors de la présence du salarié, et le procès-verbal de constat établi par l’huissier constitue un moyen de preuve licite. Cela permet à l’employeur de documenter les infractions potentielles sans avoir à attendre la présence du salarié, ce qui est déterminant dans le cadre d’une procédure de licenciement. Quelle est la nature du logiciel de récupération de données utilisé par l’employeur ?Il a été jugé que l’utilisation d’un logiciel de récupération de données ne constitue pas un dispositif de contrôle des salariés. Cela signifie que l’employeur n’est pas tenu d’informer préalablement le salarié de l’utilisation de ce type de logiciel. Cette décision souligne que la récupération de données peut être considérée comme une mesure légitime pour protéger les intérêts de l’entreprise, sans pour autant constituer une atteinte à la vie privée du salarié. Comment l’employeur peut-il accéder aux emails professionnels du salarié ?L’employeur peut accéder aux emails professionnels du salarié, même ceux qui sont litigieux, car ils sont présumés être de nature professionnelle. Le procès-verbal de constat a montré que ces emails n’étaient pas identifiés comme personnels, ce qui permet à l’employeur d’y accéder librement. Cependant, l’accès aux emails personnels, comme ceux provenant de la messagerie Orange du salarié, est strictement interdit sans la présence du salarié, même si l’employeur justifie d’un risque de concurrence déloyale. Quelles sont les implications de la présence de photographies pornographiques sur l’ordinateur professionnel ?La présence de photographies pornographiques sur l’ordinateur professionnel ne suffit pas à prouver que le salarié est responsable de leur consultation ou de leur enregistrement. Les juges ont noté qu’aucune information sur la date ou l’heure de téléchargement n’était fournie, ce qui complique la responsabilité du salarié. De plus, le téléchargement et le stockage de documents pornographiques ne constituent pas en soi une cause réelle et sérieuse de licenciement, sauf en cas d’usage abusif. Quels actes ont conduit à la décision de licenciement pour faute grave ?L’employeur a obtenu gain de cause en raison de l’enregistrement par le salarié de nombreuses données personnelles et confidentielles appartenant à la société. Ces données comprenaient des matrices d’étude de faisabilité, des modèles de promesse de vente, et d’autres documents sensibles. Le salarié avait manifestement l’intention de créer une société concurrente, utilisant pour cela le matériel et les données de son employeur, ce qui constitue un manquement à son obligation de loyauté. En quoi le salarié a-t-il manqué à son obligation de loyauté ?Le salarié a manqué à son obligation de loyauté en utilisant les ressources de l’entreprise pour se livrer à des activités concurrentes. Il a enregistré des informations confidentielles et a tenté de créer une société concurrente, exploitant les facilités de son emploi pour ce faire. Ces actes, même en l’absence d’une clause d’exclusivité, constituent une violation grave de la confiance que l’employeur avait placée en lui, justifiant ainsi le licenciement pour faute grave. |
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