Remise des CGU/CGV sur support durable – Questions / Réponses juridiques

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Remise des CGU/CGV sur support durable – Questions / Réponses juridiques

La remise des Conditions Générales de Vente (CGV) et d’Utilisation (CGU) sur un support durable est essentielle lors de la conclusion d’un contrat à distance. Un simple renvoi par lien hypertexte vers des conditions accessibles uniquement en ligne ne répond pas aux exigences de l’article 5 de la Directive 97/7/CE. De plus, une clause stipulant que l’inscription sur un site vaut acceptation des CGU, sans que l’utilisateur ait eu accès à celles-ci, est considérée comme abusive. Le professionnel doit fournir ces informations de manière claire et lisible avant la conclusion du contrat, conformément au code de la consommation.. Consulter la source documentaire.

Pourquoi est-il impératif de remettre les CGV/CGU sur support durable lors d’un contrat à distance ?

La remise des Conditions Générales de Vente (CGV) ou des Conditions Générales d’Utilisation (CGU) sur un support durable est essentielle pour garantir la transparence et la protection des consommateurs. Selon l’article 5 de la Directive 97/7/CE du 20 mai 1997, un simple renvoi à des CGV accessibles uniquement via un lien hypertexte sur un site internet ne constitue pas un support durable.

Cela signifie que le consommateur doit avoir accès à ces conditions de manière tangible et permanente, afin de pouvoir les consulter à tout moment. Un lien hypertexte, inséré dans une clause, ne garantit pas que le consommateur aura accès à ces conditions, ni que leur contenu restera inchangé dans le temps.

Ainsi, pour assurer une véritable adhésion et compréhension des conditions contractuelles, il est impératif que celles-ci soient fournies sur un support qui permet leur conservation et leur consultation ultérieure.

Quelles sont les conséquences d’une clause d’acceptation des CGU sans accès préalable ?

Une clause stipulant que l’inscription et la navigation sur un site valent acceptation des CGU, alors que l’utilisateur n’a pas eu accès à celles-ci, est considérée comme abusive. Selon l’article R.212-1/1°) du code de la consommation, cette clause est irréfragablement présumée abusive.

Cela signifie que le consommateur ne peut pas être contraint d’accepter des conditions dont il n’a pas eu connaissance avant la conclusion du contrat. Cette protection vise à éviter que les consommateurs soient piégés par des clauses qu’ils n’ont pas pu lire ou comprendre, ce qui pourrait nuire à leurs droits.

En conséquence, les professionnels doivent s’assurer que les consommateurs ont accès aux CGU avant de les considérer comme acceptées, afin de respecter les exigences légales et de garantir une relation commerciale équitable.

Quelles informations doivent être fournies au consommateur avant la conclusion d’un contrat à distance ?

Avant la conclusion d’un contrat à distance, le professionnel est tenu de fournir au consommateur un certain nombre d’informations, conformément à l’article L.221-5 du code de la consommation. Ces informations doivent être présentées de manière lisible et compréhensible.

Parmi les informations requises, on trouve les caractéristiques essentielles du bien ou du service, le prix total, les modalités de paiement, ainsi que les conditions de livraison. De plus, le professionnel doit informer le consommateur de son droit de rétractation et des conditions d’exercice de ce droit.

Cette obligation d’information vise à garantir que le consommateur prend une décision éclairée avant de s’engager dans un contrat, ce qui est particulièrement important dans le cadre des ventes à distance où l’absence de contact physique peut rendre la transaction plus risquée pour le consommateur.

Quelles sont les obligations du professionnel après la conclusion d’un contrat à distance ?

Après la conclusion d’un contrat à distance, l’article L.221-13 du code de la consommation impose au professionnel de fournir au consommateur une confirmation du contrat sur un support durable. Cette confirmation doit être fournie dans un délai raisonnable après la conclusion du contrat et au plus tard avant le début de l’exécution du service.

Cette confirmation doit inclure toutes les informations mentionnées à l’article L.221-5, sauf si ces informations ont déjà été fournies sur un support durable. Cela permet au consommateur de disposer d’une trace écrite de l’accord, ce qui est déterminant pour la protection de ses droits.

En fournissant cette confirmation, le professionnel s’assure également de la transparence de la transaction et de la satisfaction des exigences légales, renforçant ainsi la confiance du consommateur dans le processus d’achat.

Quelles clauses sont considérées comme abusives dans les contrats entre professionnels et consommateurs ?

L’article R.212-1 du code de la consommation stipule que certaines clauses dans les contrats entre professionnels et consommateurs sont présumées abusives. Cela concerne notamment les clauses qui constatent l’adhésion du consommateur à des conditions qui ne figurent pas dans l’écrit qu’il accepte ou qui sont reprises dans un autre document.

Ces clauses sont considérées comme abusives si le consommateur n’a pas eu connaissance de ces conditions avant la conclusion du contrat. Cela vise à protéger le consommateur contre des pratiques déloyales où il pourrait être contraint d’accepter des conditions qu’il n’a pas pu lire ou comprendre.

En conséquence, les professionnels doivent veiller à ce que toutes les conditions soient clairement énoncées et accessibles au consommateur avant la conclusion du contrat, afin d’éviter toute présomption d’abus et de garantir une relation commerciale équitable.


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