La Cour de cassation vient de confirmer la relax de la chaîne France 5 pour provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée (article 24 de la loi du 29 juillet 1881). Mots clés : Discrimination raciale Thème : Discrimination raciale A propos de cette jurisprudence : juridiction : Cour de cassation, ch. crim. | 7 juin 2011 | Pays : France |
→ Questions / Réponses juridiques
Quelle décision a prise la Cour de cassation concernant France 5 ?La Cour de cassation a confirmé la relaxe de la chaîne France 5 pour des accusations de provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence. Cette décision fait référence à des propos tenus lors de l’émission « C dans l’air », qui portait sur la délinquance et la communauté Rom. Les juges ont estimé que les propos en question, bien que controversés, ne dépassaient pas les limites de la liberté d’expression. Ils ont également noté que le délit de provocation à la discrimination n’était pas constitué dans ce cas précis, ce qui a conduit à la relaxe de la chaîne. Quels étaient les propos tenus lors de l’émission « C dans l’air » ?Lors de l’émission « C dans l’air » intitulée « Délinquance : la route des Roms », un invité a tenu des propos jugés péremptoires et non étayés, qualifiant la communauté Rom de « particulièrement criminogène » et « dangereuse ». Ces affirmations ont été à l’origine des poursuites contre France 5. Le directeur du programme avait été condamné en appel pour ces propos, mais la Cour de cassation a finalement jugé que ces déclarations, bien qu’elles puissent être perçues comme stigmatisantes, étaient liées à une question d’intérêt public sur l’intégration des Roms. Quelles sont les implications de cette décision pour la liberté d’expression ?Cette décision de la Cour de cassation souligne l’importance de la liberté d’expression, même dans des contextes sensibles comme celui de la discrimination raciale. Les juges ont affirmé que les propos litigieux ne dépassaient pas les limites admissibles de cette liberté. Cela signifie que, dans certains cas, des discours qui peuvent sembler provocateurs ou offensants peuvent être protégés par la loi, tant qu’ils ne constituent pas une incitation directe à la haine ou à la violence. Cette jurisprudence pourrait influencer d’autres cas similaires à l’avenir. Comment la responsabilité est-elle déterminée dans les émissions télévisées ?En matière de délit de presse dans les émissions télévisées, la responsabilité est déterminée selon l’article 93-3 de la loi du 29 juillet 1982 sur la communication audiovisuelle. Dans ce cadre, le directeur de publication est considéré comme l’auteur principal des propos diffusés. L’invité, quant à lui, est traité comme complice, surtout lorsque les propos ont été enregistrés à l’avance et non diffusés en direct. Cela souligne l’importance de la responsabilité éditoriale dans le cadre des émissions de télévision et des médias en général. |
Laisser un commentaire