L’Essentiel : Madame [P] [X] a saisi le tribunal judiciaire de Nanterre le 17 septembre 2023 pour contester une contrainte de la CPAM des [Localité 3] concernant un montant de 816,68 € d’indemnités versées à tort. L’audience, prévue pour le 9 décembre 2024, a permis à Madame [P] [X] de proposer un règlement par virement, tandis que la CPAM a envisagé de se désister en cas de paiement. Le 16 janvier 2025, la CPAM a confirmé le règlement de la dette, entraînant son désistement. Le tribunal a statué en conséquence, condamnant la CPAM aux dépens.
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Introduction de l’affairePar courrier recommandé reçu le 17 septembre 2023, Madame [P] [X] a saisi le tribunal judiciaire de Nanterre pour former opposition à une contrainte établie le 2 septembre 2023 par la CPAM des [Localité 3]. Cette contrainte concernait un montant de 816,68 € au titre d’indemnités journalières versées à tort entre le 25 mai 2021 et le 21 juin 2021. Déroulement de l’audienceLes parties ont été régulièrement convoquées et l’affaire a été retenue pour l’audience du 9 décembre 2024. Malgré l’absence d’un assesseur, les parties ont accepté de ne pas renvoyer l’affaire. Madame [P] [X] a exprimé sa volonté de régler les sommes dues par virement, tandis que la CPAM a indiqué qu’elle se désisterait de sa demande en cas de règlement. Décision du tribunalÀ l’issue des débats, l’affaire a été mise en délibéré au 31 janvier 2025, avec la possibilité pour la CPAM de se désister si le paiement était constaté. Le 16 janvier 2025, la CPAM a confirmé par courriel que la dette de Madame [X] avait été soldée, entraînant la constatation du désistement d’instance. Conséquences du désistementConformément à l’article 399 du Code de procédure civile, le désistement entraîne la soumission au paiement des frais de l’instance, sauf convention contraire. En l’absence d’une telle convention, la CPAM des [Localité 3] a été condamnée aux dépens de l’instance. Conclusion du jugementLe tribunal a statué par jugement contradictoire, constatant le désistement d’instance de la CPAM à l’égard de Madame [P] [X]. Les parties ont été déboutées de toutes demandes supplémentaires, et la CPAM a été condamnée aux dépens. Le jugement a été signé par le Vice-Président et le Greffier présents lors du prononcé. |
Q/R juridiques soulevées :
Quelle est la procédure de désistement d’instance selon le Code de procédure civile ?Le désistement d’instance est régi par l’article 394 du Code de procédure civile, qui stipule que « le demandeur peut, en toute matière, se désister de sa demande en vue de mettre fin à l’instance. » Ce mécanisme permet à une partie de renoncer à sa demande, ce qui entraîne la cessation de la procédure en cours. Il est important de noter que le désistement doit être formalisé et notifié au tribunal, et il peut être total ou partiel. Dans le cas présent, la CPAM des [Localité 3] a exprimé son intention de se désister de sa demande après que la dette de Madame [P] [X] a été soldée, ce qui est conforme à la procédure prévue par la loi. Quelles sont les conséquences du désistement d’instance selon le Code de procédure civile ?L’article 399 du Code de procédure civile précise que « le désistement emporte, sauf convention contraire, soumission de payer les frais de l’instance éteinte. » Cela signifie que, par défaut, la partie qui se désiste est responsable des frais engagés durant la procédure, sauf si les parties conviennent d’une autre disposition. Dans cette affaire, la CPAM des [Localité 3] a été condamnée aux dépens de l’instance, car il n’y avait pas de convention contraire stipulant que les frais seraient à la charge de Madame [P] [X]. Ainsi, le tribunal a appliqué cette règle en conséquence, en condamnant la CPAM aux dépens. Quel est le rôle du tribunal dans le cadre d’un désistement d’instance ?Le tribunal a un rôle de constatation dans le cadre d’un désistement d’instance. En vertu de l’article L. 218-1 du Code de l’organisation judiciaire, le tribunal doit statuer sur la demande de désistement et en constater la validité. Dans le cas présent, le tribunal a constaté et déclaré parfait le désistement d’instance de la CPAM des [Localité 3] à l’égard de Madame [P] [X]. Cette décision est prise après avoir vérifié que toutes les conditions légales étaient remplies et que le désistement était bien formalisé. Le jugement rendu est contradictoire et non susceptible de recours, ce qui signifie qu’il a force obligatoire et met fin à la procédure. |
JUDICIAIRE
DE NANTERRE
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PÔLE SOCIAL
Affaires de sécurité sociale et aide sociale
JUGEMENT RENDU LE
31 Janvier 2025
N° RG 23/01979 – N° Portalis DB3R-W-B7H-Y3S4
N° Minute : 25/00032
AFFAIRE
CAISSE PRIMAIRE D’ASSURANCE MALADIE DES [Localité 3]
C/
[P] [X]
Copies délivrées le :
DEMANDERESSE
CAISSE PRIMAIRE D’ASSURANCE MALADIE DES [Localité 3]
[Adresse 2]
[Adresse 2]
représentée par Mme [O] [M], munie d’un pouvoir régulier
DEFENDERESSE
Madame [P] [X]
[Adresse 1]
[Adresse 1]
représentée par Me Jean-françois BORNE, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : E0244
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L’affaire a été débattue le 09 Décembre 2024 en audience publique devant le tribunal composé de :
Matthieu DANGLA, Vice-Président,
Frédéric CHAU, Assesseur, représentant les travailleurs salariés,
Statuant à juge unique en application de l’article L.218-1 du code de l’organisation judiciaire, avec l’accord des parties et après avoir recueilli l’avis de Frédéric CHAU,
Greffier lors des débats et du prononcé: Stéphane DEMARI, Greffier.
JUGEMENT
Prononcé par décision contradictoire, non susceptible de recours et mise à disposition au greffe du tribunal conformément à l’avis donné à l’issue des débats.
Par courrier recommandé reçue le 17 septembre 2023, Madame [P] [X] a saisi le tribunal judiciaire de Nanterre, spécialement désigné en application de l’article L211-16 du code de l’organisation judiciaire, aux fins de former opposition à la contrainte établie le 2 septembre 2023 par le directeur de la caisse primaire d’assurance-maladie des [Localité 3] (CPAM), pour un montant de 816,68 € au titre d’indemnités journalières versées à tort sur la période du 25 mai 2021 au 21 juin 2021.
Les parties ayant été régulièrement convoquées, l’affaire a été retenue à l’audience du 9 décembre 2024 devant le pôle social du tribunal judiciaire de Nanterre, à laquelle les parties ont expressément accepté que l’affaire ne soit pas renvoyée malgré l’absence d’un assesseur.
Madame [P] [X] se déclare prête à régler les sommes réclamées par la CPAM des [Localité 3], par virement sur le relevé d’identité bancaire qui sera remis par l’organisme créancier.
La CPAM indique qu’elle est prête à se désister de sa demande en cas de règlement de la somme réclamée.
A l’issue des débats, l’affaire a été mise en délibéré au 31 janvier 2025, avec autorisation d’une note en délibéré pour permettre à la CPAM de constater le bon encaissement de la somme réclamée et dans ce cas de se désister de son instance.
L’article 394 du code de procédure civile dispose que le demandeur peut, en toute matière, se désister de sa demande en vue de mettre fin à l’instance.
En l’espèce, la CPAM des [Localité 3] a indiqué par courriel du 16 janvier 2025 que la dette de Madame [X] a été soldée.
Il conviendra par conséquent de constater et dire parfait le désistement d’instance de la demanderesse.
En application de l’article 399 du Code de procédure civile le désistement emporte, sauf convention contraire, soumission de payer les frais de l’instance éteinte.
En l’absence de convention contraire, la CPAM des [Localité 3] sera condamnée aux dépens de l’instance.
Le tribunal, statuant selon les modalités de l’article L. 218-1 du code de l’organisation judiciaire, par jugement contradictoire, non susceptible de recours et mis à disposition au greffe ;
CONSTATE et dit parfait le désistement d’instance de la CPAM des [Localité 3] à l’égard de Madame [P] [X] ;
DÉBOUTE les parties de toutes demandes plus amples ou contraires ;
CONDAMNE la CPAM des [Localité 3] aux dépens de l’instance ;
Et le présent jugement est signé par Matthieu DANGLA, Vice-Président et par Stéphane DEMARI, Greffier, présent lors du prononcé.
LE GREFFIER, LE PRÉSIDENT,
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