Pour protéger un nom commercial contre un dépôt de marque, il est crucial d’agir rapidement. Dans un délai de deux mois suivant la publication d’une demande d’enregistrement, une opposition peut être déposée auprès de l’INPI si le nom commercial est menacé. Cette opposition est fondée sur le risque de confusion dans l’esprit du public. Cependant, il est important de noter que le nom commercial ne doit pas être confondu avec des initiatives ou des projets, qui ne constituent pas des antériorités opposables. L’affaire Polyloop illustre ce principe, où l’absence de preuve d’exploitation en France a conduit au rejet de l’opposition.. Consulter la source documentaire.
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Qu’est-ce qu’un nom commercial ?Le nom commercial est défini comme la dénomination sous laquelle une personne physique ou morale exploite son fonds de commerce. Il constitue un des éléments essentiels de l’identité commerciale d’une entreprise. Ce nom permet de distinguer les produits ou services d’une entreprise de ceux d’autres entreprises sur le marché. Il est donc crucial pour la reconnaissance et la protection des droits de propriété intellectuelle. Quel est le délai pour former une opposition à une demande d’enregistrement de marque ?Un délai de deux mois est accordé pour former une opposition à une demande d’enregistrement de marque. Cette opposition doit être adressée au directeur général de l’Institut national de la propriété industrielle (INPI). Elle peut être fondée sur des atteintes à un nom commercial, une enseigne ou un nom de domaine, à condition que la portée de ces droits ne soit pas seulement locale. Quelles sont les notions exclues du nom commercial ?Le nom commercial ne doit pas être confondu avec des termes tels qu’« initiative », « processus », « programme » ou « projet ». Ces termes ne constituent pas des antériorités opposables. De plus, les échanges de mails internes concernant la recherche d’un nom pour un projet ne peuvent pas attester d’une exploitation du terme en tant que nom commercial en France. Quels éléments ont été considérés dans l’affaire Polyloop ?Dans l’affaire Polyloop, la majorité des documents présentés par la société MAINETTI se rapportaient à un projet développé au Royaume-Uni. Aucune exploitation n’a été démontrée sur le territoire français avant le dépôt de la marque contestée. La seule présentation de ce projet lors d’un salon au Royaume-Uni n’était pas suffisante pour prouver l’usage du nom commercial en France. Pourquoi l’INPI a-t-il rejeté l’opposition de MAINETTI ?L’INPI a rejeté l’opposition de MAINETTI car la société n’a pas pu prouver un usage effectif du terme POLYLOOP comme nom commercial en France. Les documents fournis ne démontraient pas que POLYLOOP était utilisé pour identifier le fonds de commerce de MAINETTI. Au contraire, le terme était utilisé dans un contexte de « système de recyclage » et non comme une dénomination commerciale. Quelles étaient les conclusions de la cour d’appel de Paris ?La cour d’appel de Paris a confirmé le rejet du recours formé par la société MAINETTI contre la décision de l’INPI. Elle a jugé que MAINETTI n’avait pas justifié d’un usage du terme POLYLOOP à titre de nom commercial ayant des effets en France. En conséquence, la cour a également rejeté les demandes de MAINETTI au titre de l’article 700 du code de procédure civile. |
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