Le nouvel article L. 112-2-2 du Code des assurances a mis en place de nouvelles contraintes concernant la prospection téléphonique portant sur des contrats d’assurance ou de courtage et notamment l’obligation de traçabilité et d’archivage de l’intégralité des communications téléphoniques passées aux prospects, le tout sur deux années. Informations préalables des prospectsLorsqu’un distributeur de produits d’assurance ou de courtage contacte par téléphone un souscripteur ou un adhérent éventuel en vue de conclure un contrat d’assurance qui n’entre pas dans le cadre de l’activité commerciale ou professionnelle du souscripteur ou de l’adhérent éventuel : 1° Il recueille au début de la conversation, immédiatement après avoir satisfait aux obligations d’information prévues par voie réglementaire, l’accord préalable du souscripteur ou de l’adhérent éventuel à la poursuite de la communication. A défaut d’accord explicite de ce dernier, le distributeur met fin à l’appel sans délai et s’abstient de le contacter à nouveau. Après avoir recueilli l’accord préalable et explicite du souscripteur ou de l’adhérent éventuel à la poursuite de la communication, le distributeur demeure tenu à tout moment de mettre fin sans délai à l’appel dès lors que le souscripteur ou l’adhérent éventuel manifeste une absence d’intérêt ou son souhait de ne pas donner suite à la proposition commerciale. Dans un tel cas, le distributeur s’abstient de le contacter à nouveau ; 2° Il s’assure que le souscripteur ou l’adhérent éventuel peut résilier son contrat en cours concomitamment à la prise d’effet du contrat proposé si son offre concerne un risque déjà couvert ; 3° Il s’assure, avant la conclusion à distance du contrat, de la bonne réception par le souscripteur ou l’adhérent éventuel de tous les documents et informations impératifs. Respect d’un délai minimal de 24HLe distributeur est aussi tenu de respecter un délai minimal de vingt-quatre heures entre la réception par le souscripteur ou l’adhérent éventuel des documents et informations et tout nouveau contact par téléphone fixé après accord exprès du souscripteur ou de l’adhérent éventuel. Le souscripteur ou l’adhérent éventuel ne peut consentir au contrat qu’en le signant. Cette signature ne peut être que manuscrite ou électronique. Elle ne peut intervenir au cours d’un appel téléphonique et moins de vingt-quatre heures après la réception des documents et informations. Dans tous les cas, un distributeur ne peut signer un contrat pour le compte du souscripteur ou de l’adhérent éventuel. Obligations post signatureA la suite de la signature du contrat, le distributeur informe sans délai le souscripteur ou adhérent, par écrit ou sur tout autre support durable, de son engagement, des dates de conclusion et de prise d’effet du contrat, de son éventuel droit de renonciation et des modalités d’exercice de ce droit, notamment l’adresse à laquelle la notification de la renonciation doit être envoyée ainsi que les modalités d’examen des réclamations que le souscripteur peut formuler au sujet du contrat. Afin de permettre à l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution et à la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes de contrôler le respect des obligations prévues au présent article, les distributeurs enregistrent, conservent et garantissent la traçabilité de l’intégralité des communications téléphoniques intervenues avant la conclusion du contrat d’assurance, pendant une période de deux années. |
→ Questions / Réponses juridiques
Quelles sont les nouvelles obligations concernant la prospection téléphonique pour les contrats d’assurance ?Les nouvelles obligations instaurées par l’article L. 112-2-2 du Code des assurances imposent aux distributeurs de produits d’assurance ou de courtage de respecter des règles strictes lors de la prospection téléphonique. Cela inclut l’obligation de traçabilité et d’archivage de toutes les communications téléphoniques avec les prospects pendant une durée de deux ans. Cette mesure vise à renforcer la transparence et à protéger les consommateurs contre les pratiques abusives.Quelles sont les étapes à suivre lors d’un contact téléphonique avec un prospect ?Lorsqu’un distributeur contacte un prospect, il doit d’abord recueillir son accord explicite pour poursuivre la conversation après avoir fourni les informations réglementaires nécessaires. Si le prospect ne donne pas son accord, l’appel doit être interrompu immédiatement, et le distributeur ne peut pas le recontacter. De plus, si le prospect manifeste un désintérêt, le distributeur doit également mettre fin à l’appel sans délai.Quel est le délai minimal à respecter entre la réception des documents et le contact suivant ?Le distributeur doit respecter un délai minimal de vingt-quatre heures entre la réception des documents par le prospect et tout nouveau contact téléphonique. Ce délai est déterminant pour garantir que le prospect ait le temps de prendre connaissance des informations avant d’être recontacté. De plus, la signature du contrat ne peut intervenir qu’après ce délai, et elle doit être manuscrite ou électronique, mais jamais durant l’appel.Quelles sont les obligations du distributeur après la signature du contrat ?Après la signature du contrat, le distributeur doit informer le souscripteur ou l’adhérent de manière écrite ou sur un support durable. Cette information doit inclure des détails sur l’engagement, les dates de conclusion et de prise d’effet du contrat, ainsi que le droit de renonciation et ses modalités. Il est également essentiel que le distributeur conserve la traçabilité de toutes les communications téléphoniques pendant deux ans pour permettre un contrôle par les autorités compétentes.Comment les distributeurs doivent-ils garantir la traçabilité des communications ?Les distributeurs sont tenus d’enregistrer et de conserver l’intégralité des communications téléphoniques intervenues avant la conclusion d’un contrat d’assurance. Cette obligation de traçabilité est essentielle pour permettre aux autorités de contrôle, telles que l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, de vérifier le respect des obligations légales. Les enregistrements doivent être conservés pendant une période de deux ans, garantissant ainsi une transparence et une responsabilité accrues dans le processus de vente. |
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