Prolongation de détention provisoire en question

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Prolongation de détention provisoire en question

L’Essentiel : L’affaire concerne M. [M] [F], mis en accusation le 13 avril 2023. Le 31 juillet 2024, le procureur de la République a demandé une prolongation exceptionnelle de sa détention provisoire. L’examen des moyens n’a pas permis d’admettre le pourvoi selon l’article 567-1-1 du code de procédure pénale.

Contexte de l’affaire

Il résulte de l’arrêt attaqué et des pièces de la procédure ce qui suit.

Mise en accusation

Par arrêt du 13 avril 2023, M. [M] [F] a été mis en accusation du chef susmentionné.

Prolongation de la détention

Le 31 juillet 2024, le procureur de la République a saisi la chambre de l’instruction aux fins de prolongation exceptionnelle de la détention provisoire de M. [F].

Examen des moyens

Il n’est pas de nature à permettre l’admission du pourvoi au sens de l’article 567-1-1 du code de procédure pénale.

Q/R juridiques soulevées :

Quelles sont les conditions de prolongation de la détention provisoire selon le Code de procédure pénale ?

La prolongation de la détention provisoire est régie par l’article 145 du Code de procédure pénale, qui stipule que :

« La détention provisoire ne peut être ordonnée que si les faits reprochés sont punis d’une peine d’emprisonnement d’une durée supérieure à trois ans.

Elle ne peut être prolongée que si les nécessités de l’instruction ou la protection des personnes sont en cause. »

En outre, l’article 145-1 précise que :

« La prolongation de la détention provisoire ne peut excéder six mois, sauf décision motivée du juge d’instruction. »

Ainsi, pour qu’une prolongation soit accordée, il est nécessaire de justifier des raisons précises, telles que la nécessité de l’instruction ou la protection des victimes.

Il est également important de noter que le juge doit examiner la situation de l’accusé et les éléments de l’affaire pour décider de la prolongation.

Quel est le rôle de la chambre de l’instruction dans le cadre de la détention provisoire ?

La chambre de l’instruction joue un rôle crucial dans le contrôle de la détention provisoire, comme le stipule l’article 186 du Code de procédure pénale :

« La chambre de l’instruction est compétente pour connaître des appels formés contre les ordonnances du juge d’instruction.

Elle statue également sur les demandes de prolongation de la détention provisoire. »

Cela signifie que la chambre de l’instruction doit examiner les demandes de prolongation et s’assurer qu’elles respectent les conditions légales.

Elle doit également vérifier que les droits de la défense sont respectés et que la détention provisoire ne se prolonge pas de manière abusive.

Quels sont les droits de la défense lors d’une prolongation de la détention provisoire ?

Les droits de la défense sont garantis par plusieurs articles du Code de procédure pénale, notamment l’article 6 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui stipule :

« Toute personne a droit à un procès équitable, à être informée de la nature et de la cause de l’accusation portée contre elle. »

De plus, l’article 63 du Code de procédure pénale précise que :

« Toute personne placée en garde à vue doit être informée de ses droits, notamment celui de consulter un avocat. »

Cela implique que lors d’une demande de prolongation de la détention provisoire, l’accusé doit être assisté par un avocat et avoir la possibilité de contester les éléments justifiant la prolongation.

Les droits de la défense doivent être respectés à chaque étape de la procédure, garantissant ainsi un équilibre entre la nécessité de l’instruction et les droits fondamentaux de l’accusé.

N° G 24-85.916 F-D

N° 00166

RB5
15 JANVIER 2025

REJET

M. BONNAL président,

R É P U B L I Q U E F R A N Ç A I S E
________________________________________

AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
_________________________

ARRÊT DE LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE CRIMINELLE,
DU 15 JANVIER 2025

M. [M] [F] a formé un pourvoi contre l’arrêt de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris, 4e section, en date du 11 octobre 2024, qui, dans la procédure suivie contre lui du chef de tentatives de meurtre et de meurtre aggravé, a ordonné la prolongation exceptionnelle de sa détention provisoire.

Un mémoire a été produit.

Sur le rapport de Mme Bloch, conseiller référendaire, les observations de la SCP Célice, Texidor, Périer, avocat de M. [M] [F], et les conclusions de Mme Viriot-Barrial, avocat général, après débats en l’audience publique du 15 janvier 2025 où étaient présents M. Bonnal, président, Mme Bloch, conseiller rapporteur, Mme de la Lance, conseiller de la chambre, et Mme Boudalia, greffier de chambre,

la chambre criminelle de la Cour de cassation, composée en application de l’article 567-1-1 du code de procédure pénale, des président et conseillers précités, après en avoir délibéré conformément à la loi, a rendu le présent arrêt.

Faits et procédure

1. Il résulte de l’arrêt attaqué et des pièces de la procédure ce qui suit.

2. Par arrêt du 13 avril 2023, M. [M] [F] a été mis en accusation du chef susmentionné.

3. Le 31 juillet 2024, le procureur de la République a saisi la chambre de l’instruction aux fins de prolongation exceptionnelle de la détention provisoire de M. [F].

Examen des moyens

Sur le second moyen

4. Il n’est pas de nature à permettre l’admission du pourvoi au sens de l’article 567-1-1 du code de procédure pénale.

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