L’Essentiel : L’ordonnance de clôture, prise le 3 juin 2024, marque une étape clé dans le litige opposant la société à Monsieur [G], suite à un incident survenu le 26 novembre 2011. Le tribunal a noté que la demande de la société n’est pas fondée, en raison de l’absence de signature sur le constat des dommages. De plus, le silence de Monsieur [G] ne constitue pas une acceptation des demandes de remboursement. En conséquence, le tribunal a révoqué l’ordonnance de clôture et a ordonné à la société ENEDIS de fournir le procès-verbal de la gendarmerie pour éclaircir la situation.
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Ordonnance de clôtureL’ordonnance de clôture a été prise le 3 juin 2024, marquant une étape importante dans la procédure judiciaire en cours. Contexte de l’incidentLa société affirme que Monsieur [G] a percuté son ouvrage le 26 novembre 2011 à [Localité 3]. Cet incident est au cœur du litige entre les parties. Évaluation de la demandeLe tribunal souligne que le bien-fondé de la demande de la société n’est pas établi, notamment en raison de l’absence de signature sur le constat des dommages. De plus, le silence de Monsieur [G] concernant les demandes de remboursement ne peut être interprété comme une acceptation. Procédure de gendarmerieIl est mentionné qu’une procédure de gendarmerie existe, et la société ENEDIS est invitée à produire le constat correspondant pour éclairer la situation. Décision du tribunalLe tribunal, statuant à juge unique, a décidé de révoquer l’ordonnance de clôture. Il a également ordonné à la société ENEDIS de fournir le procès-verbal de la gendarmerie. Prochaines étapesL’affaire sera rappelée à la mise en état électronique le 9 décembre 2024 à 8 h 30, permettant ainsi de poursuivre le traitement du dossier. |
Q/R juridiques soulevées :
Quelle est la portée de l’article 472 du code de procédure civile dans le cadre de l’ordonnance de clôture ?L’article 472 du code de procédure civile stipule que : « Le juge peut, à tout moment de la procédure, ordonner la clôture des débats. L’ordonnance de clôture est notifiée aux parties. » Dans le cas présent, l’ordonnance de clôture a été prise le 3 juin 2024. Cette disposition permet au juge de mettre fin aux échanges entre les parties, mais elle n’est pas sans conditions. En effet, le juge doit s’assurer que toutes les pièces nécessaires à la bonne compréhension de l’affaire ont été produites. Dans cette affaire, le tribunal a décidé de révoquer l’ordonnance de clôture, ce qui indique que des éléments essentiels, tels que le procès-verbal de la gendarmerie, n’avaient pas été fournis. Ainsi, la portée de l’article 472 est de garantir un équilibre entre la rapidité de la procédure et le droit des parties à un procès équitable, en veillant à ce que toutes les preuves soient présentées avant la clôture. Quelles sont les implications du silence de Monsieur [G] sur les demandes en remboursement ?Le silence d’une partie sur une demande peut être interprété de différentes manières selon le contexte juridique. En matière contractuelle, l’article 1134 du code civil précise que : « Les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites. » Dans le cas présent, le silence de Monsieur [G] sur les demandes en remboursement ne vaut pas acceptation. Cela signifie que l’absence de réponse de sa part ne peut pas être interprétée comme une reconnaissance de la validité de la demande de la société. Il est essentiel de noter que, selon l’article 1353 du code civil, la charge de la preuve incombe à celui qui réclame l’exécution d’une obligation. Ainsi, la société doit prouver que les dommages ont été causés par Monsieur [G] et que sa demande de remboursement est fondée. Le silence ne peut donc pas être considéré comme une acceptation tacite des faits allégués par la société. Quel est le rôle du procès-verbal de la gendarmerie dans cette affaire ?Le procès-verbal de la gendarmerie est un document officiel qui atteste des faits constatés par les forces de l’ordre. Il a une valeur probante importante dans le cadre d’une procédure judiciaire. L’article 202 du code de procédure pénale précise que : « Les procès-verbaux dressés par les officiers de police judiciaire font foi jusqu’à preuve du contraire. » Dans cette affaire, le tribunal a invité la société ENEDIS à produire le procès-verbal de la gendarmerie. Ce document est crucial pour établir la réalité des faits, notamment la date et les circonstances de l’accident survenu le 26 novembre 2011. La production de ce procès-verbal permettra au tribunal de mieux apprécier le bien-fondé de la demande de la société et de déterminer si Monsieur [G] est responsable des dommages allégués. En somme, le procès-verbal est un élément clé qui peut influencer l’issue de l’affaire. |
JUGEMENT DU : 25 Novembre 2024
DOSSIER : N° RG 24/01704 – N° Portalis DBX4-W-B7I-SYXB
NAC : 60A
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE TOULOUSE
POLE CIVIL – Fil 8
JUGEMENT DU 25 Novembre 2024
PRESIDENT
Monsieur GUICHARD, Vice-Président
Statuant à juge unique conformément aux dispositions des
articles R 212-9 et 213-7 du Code de l’Organisation judiciaire
GREFFIER lors du prononcé
M. PEREZ,
DEBATS
à l’audience publique du 23 Septembre 2024, les débats étant clos, le jugement a été mis en délibéré à l’audience de ce jour.
JUGEMENT
Non qualifiée, en premier ressort, prononcé par mise à disposition au greffe.
Copie revêtue de la formule
exécutoire délivrée
le
à
DEMANDERESSE
S.A. ENEDIS, dont le siège social est sis [Adresse 1]
représentée par Me Céline NOUAILLE, avocat au barreau de TOULOUSE, avocat plaidant, vestiaire : 235
DEFENDEUR
M. [B] [G], demeurant [Adresse 2]
défaillant
Par acte de commissaire de justice du 22 mars 2024, la SA ENEDIS a fait assigner Monsieur [B] [G] en paiement de réparations sur un support relevant des ouvrages électriques qu’il a percuté avec son véhicule.
Le défendeur n’a pas constitué avocat.
La lettre prévue à l’article 471 du code de procédure civile lui a été adressée par le greffe.
Vu l’article 472 du code de procédure civile.
Selon la société, Monsieur [G] a percuté son ouvrage le 26 novembre 2011 à [Localité 3].
Le bien-fondé de la demande n’apparaît pas en l’état puisque le constat des dommages n’est pas signé et que le silence de Monsieur [G] sur les demandes en remboursement ne vaut pas acceptation.
En revanche, il existe une procédure de gendarmerie selon le constat que la société ENEDIS sera invitée à produire.
Le tribunal statuant à juge unique, publiquement, par jugement réputé contradictoire, rendu avant dire droit et mis à disposition au greffe.
REVOQUE l’ordonnance de clôture.
INVITE la société ENEDIS à produire le procès-verbal de la gendarmerie.
DIT que l’affaire sera rappelée à la mise en état électronique du 9 décembre 2024 à 8 h 30.
LE GREFFIER LE PRESIDENT
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