Prime exceptionnelle de 1 000 euros aux salariés

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Prime exceptionnelle de 1 000 euros aux salariés

L’Ordonnance n° 2020-385 du 1er avril 2020 a étendu la date limite et les conditions de versement de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat de 1 000 euros. La date limite de versement de la prime passe du 30 juin au 31 août 2020. L’ordonnance assouplit les conditions de versement de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat prévue par la loi n° 2018-1203 du 22 décembre 2018 de financement de la sécurité sociale pour 2019.

La
loi permet à toutes les entreprises de verser cette prime exceptionnelle
exonérée, jusqu’à 1 000 euros, de cotisations et contributions sociales et
d’impôt sur le revenu. Pour les entreprises mettant en œuvre un accord
d’intéressement, ce plafond est relevé à 2 000 euros. La possibilité de
conclure un accord d’intéressement d’une durée dérogatoire est reportée, comme
la date limite de versement de la prime, au 31 août 2020.

Afin de permettre de récompenser plus spécifiquement les
salariés ayant travaillé pendant l’épidémie de covid-19, un nouveau critère de
modulation du montant de la prime pourra également être retenu par l’accord
collectif ou la décision unilatérale de l’employeur mettant en œuvre cette
prime. Il sera désormais possible de tenir compte des conditions de travail
liées à l’épidémie.

Questions / Réponses juridiques

Qu’est-ce que le coemploi ?

Le coemploi se définit comme une situation où plusieurs sociétés partagent des intérêts, des activités et une direction commune à l’égard d’un salarié. Cela implique une confusion des rôles et des responsabilités entre les employeurs.

Pour établir le coemploi, il ne suffit pas de prouver que plusieurs sociétés émettent les bulletins de paie du salarié ou qu’elles partagent des actionnaires. D’autres éléments, tels que l’exercice de la même activité ou la présence de locaux communs, ne suffisent pas non plus.

Quels éléments ne suffisent pas à établir le coemploi ?

Les éléments qui ne suffisent pas à établir le coemploi incluent la simple alternance des bulletins de paie entre plusieurs sociétés, le partage d’actionnaires, l’exercice d’une même activité, ou encore le fait d’avoir le même siège social.

De plus, appartenir à une même union économique et sociale ou avoir des responsables hiérarchiques communs ne constitue pas une preuve suffisante de coemploi. La situation doit être plus complexe, impliquant une réelle confusion des pouvoirs de direction.

Quelle est l’importance de l’affaire Canal + dans le contexte du coemploi ?

L’affaire Canal + est significative car elle illustre que la simple appartenance à un même groupe d’entreprises ne suffit pas à établir un coemploi. Dans cette affaire, les sociétés du groupe n’ont pas été reconnues comme comployeurs d’une salariée.

Aucun élément n’a été présenté pour prouver la confusion des pouvoirs de direction. Cela souligne l’importance de démontrer des liens plus substantiels entre les sociétés pour établir un coemploi, au-delà de la simple affiliation à un groupe.

Quels critères doivent être prouvés pour établir un coemploi ?

Pour établir un coemploi, il est nécessaire de prouver une réelle confusion des pouvoirs de direction entre les sociétés. Cela peut inclure des éléments tels que des décisions de gestion communes, des politiques de ressources humaines unifiées, ou des pratiques de travail intégrées.

Il est essentiel de démontrer que les sociétés agissent de manière coordonnée et que le salarié est soumis à une direction unique, ce qui va au-delà des simples relations contractuelles ou de la structure de propriété.


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