Présomption de salariat – Journalistes

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Présomption de salariat – Journalistes

M. X qui a collaboré au magazine «REALITES» (Hachette Livre) de 1968 à 1970, en tant que photographe, a demandé la requalification de sa collaboration en contrat de travail. M.X a été débouté en appel aux motifs qu’il n’apportait pas la preuve qu’à cette époque, il bénéficiait de la carte de journaliste professionnel et que rien ne permettait d’établir son lien de subordination avec la Société Hachette Livre.
Saisie, la Cour de cassation a donné gain de cause à M.X : les juges d’appel ont inversé la charge de la preuve : l’application des dispositions de l’article L. 761-2 du Code du travail présumant que toute convention par laquelle une entreprise de presse s’assure, moyennant rémunération, le concours d’un journaliste professionnel est un contrat de travail, et l’obligation corrélative d’affilier les journalistes professionnels et assimilés au sens des articles L. 761-1 et L. 761-2 du Code du travail payés à la pige au régime général d’assurance sociale, ne dépend pas de la délivrance de la carte professionnelle.

Mots clés : salariat,journalistes

Thème : Présomption de salariat – Journalistes

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Cour de cassation, ch. soc. | 4 fevrier 2009 | Pays : France

Questions / Réponses juridiques

Quelle est la décision rendue par la Cour de cassation concernant la société Corbis-Sygma ?

La Cour de cassation a jugé la société Corbis-Sygma coupable d’exécution d’un travail dissimulé par personne morale, entraînant une amende de 25 000 euros.

Cette décision a été prise en raison de la situation d’un journaliste photographe de la société, qui, bien qu’étant principalement sous la dépendance du siège à Paris, avait des contrats américains. Ces contrats étaient qualifiés de « coquilles vides » et n’avaient pas de description précise d’un objet, ce qui indiquait qu’ils étaient destinés à justifier le versement des salaires aux États-Unis.

Quelles étaient les caractéristiques des contrats américains mentionnés dans l’affaire ?

Les contrats américains en question étaient décrits comme des « coquilles vides de toute description d’un objet précis ».

Cela signifie qu’ils n’avaient pas de contenu substantiel et étaient manifestement conçus pour justifier le versement des salaires sous la forme de paiements pour des prestations d’entrepreneur indépendant.

Cette stratégie visait à donner un support juridique à l’activité exercée par le journaliste au sein de la société de droit français, tout en permettant à l’employeur de se soustraire à certaines obligations légales.

Qu’est-ce que l’infraction de travail dissimulé selon le texte ?

L’infraction de travail dissimulé est définie comme la dissimulation d’emploi salarié, où l’employeur se soustrait intentionnellement à la déclaration nominative préalable à l’embauche du salarié ou à la remise d’un bulletin de paie.

Cela implique que l’employeur ne respecte pas les obligations légales liées à l’embauche et à la rémunération des employés, ce qui constitue une violation des lois du travail.

Dans le cas de Corbis-Sygma, cette infraction a été établie par le fait que le journaliste photographe n’était pas correctement déclaré comme salarié.

Quel est le contexte juridique de cette décision ?

Cette décision a été rendue par la Cour de cassation, chambre criminelle, le 28 avril 2009, en France.

La jurisprudence en matière de travail dissimulé est particulièrement stricte, car elle vise à protéger les droits des travailleurs et à garantir que les employeurs respectent les lois du travail.

La décision de la Cour de cassation souligne l’importance de la transparence dans les relations de travail et la nécessité pour les employeurs de se conformer aux réglementations en vigueur.


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