Un pigiste reporter photographe a été condamné à verser 1.500 euros de dommages-intérêts pour avoir engagé une procédure abusive de requalification en contrat de travail. Selon l’article L. 7111-4 du code du travail, seuls les journalistes professionnels ayant une collaboration constante et régulière peuvent bénéficier de la présomption de contrat de travail. Dans ce cas, le photographe n’a pas prouvé qu’il tirait l’essentiel de ses ressources de sa collaboration avec l’EURL de Presse, travaillant également pour une autre société. De plus, il n’a pas démontré de lien de subordination, ce qui a conduit à la décision défavorable.. Consulter la source documentaire.
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Qu’est-ce qu’une procédure abusive dans le contexte des pigistes ?Une procédure abusive, dans le contexte des pigistes, se réfère à une action en justice jugée non fondée ou mal intentionnée. Dans l’affaire mentionnée, un pigiste reporter photographe a été condamné à verser 1.500 euros à son prestataire pour avoir engagé une procédure abusive. Cette situation peut survenir lorsque le pigiste tente de requalifier sa relation de travail en contrat de travail, sans avoir les éléments nécessaires pour justifier cette demande. Il est essentiel pour les pigistes de bien comprendre les implications juridiques de leur statut afin d’éviter des litiges coûteux et inutiles. Quels sont les critères pour être considéré comme journaliste professionnel ?Selon l’article L. 7111-4 du code du travail, pour être considéré comme journaliste professionnel, il faut être un collaborateur direct de la rédaction, tel qu’un rédacteur, un reporter-photographe, ou un sténographe rédacteur. Cependant, cette qualification exclut les agents de publicité et ceux qui n’apportent qu’une collaboration occasionnelle. Pour bénéficier de la présomption de contrat de travail, le pigiste doit apporter une collaboration constante et régulière à l’entreprise de presse et en tirer l’essentiel de ses ressources. Dans le cas du photographe, il n’a pas pu prouver qu’il avait une collaboration permanente avec l’EURL de Presse. Comment se prouve l’existence d’un contrat de travail pour un pigiste ?La preuve de l’existence d’un contrat de travail, en l’absence d’écrit, peut être apportée par tout moyen. Cela incombe à la partie qui s’en prévaut. Dans le cas du photographe, il n’a pas réussi à établir un lien de subordination avec la société de presse. L’absence d’ordres et d’instructions claires de la part de l’entreprise a été déterminante. De plus, le photographe a facturé ses services en tant que prestataire indépendant, ce qui renforce l’idée qu’il n’était pas sous contrat de travail. Quelles sont les implications de la présomption de salariat pour les pigistes ?La présomption de salariat, telle qu’édictée par l’article L. 7112-1 du code du travail, permet à un pigiste de bénéficier des droits liés à un contrat de travail, à condition de prouver qu’il répond aux critères de collaboration constante et régulière. Dans le cas du photographe, il n’a pas pu démontrer qu’il tirait l’essentiel de ses ressources de sa collaboration avec l’EURL de Presse. Il travaillait également à temps plein pour une autre société, ce qui a joué en sa défaveur. Ainsi, sans preuve d’un contrat de travail, le photographe ne pouvait pas bénéficier de cette présomption, ce qui a conduit à la décision de justice défavorable à son égard. |
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