Omission de statuer et irrecevabilité du pourvoi

·

·

Omission de statuer et irrecevabilité du pourvoi

L’Essentiel : La Cour a examiné la recevabilité du pourvoi d’une société, conformément aux dispositions de l’article 1015 du code de procédure civile. Il a été établi que l’omission par le juge de répondre à une prétention dans le dispositif de sa décision constitue une omission de statuer. Cette situation peut être corrigée par la procédure prévue à l’article 463 du code de procédure civile, sans justifier une cassation. En conséquence, la Cour a déclaré le pourvoi de la société irrecevable, condamnant cette dernière aux dépens et rejetant sa demande en application de l’article 700 du code de procédure civile.

Recevabilité du pourvoi examinée d’office

La Cour a examiné la recevabilité du pourvoi de la société Wiismile, conformément aux dispositions de l’article 1015 du code de procédure civile.

Omission de statuer par le juge

Il a été établi que l’omission par le juge de répondre à une prétention dans le dispositif de sa décision, alors qu’il en avait discuté dans les motifs, constitue une omission de statuer. Cette situation peut être corrigée par la procédure prévue à l’article 463 du code de procédure civile, sans pour autant justifier une cassation.

Pourvoi de la société Wiismile

La société Wiismile a formé un pourvoi en cassation contre un arrêt qui, bien qu’il traite des prétentions des parties dans ses motifs, ne reprend pas cette décision dans son dispositif, qui se limite à infirmer le jugement initial.

Décision de la Cour de cassation

En conséquence, la Cour a déclaré le pourvoi de la société Wiismile irrecevable. Elle a également condamné cette société aux dépens et a rejeté sa demande en application de l’article 700 du code de procédure civile. La décision a été prononcée par la Cour de cassation, chambre commerciale, financière et économique, en audience publique.

Q/R juridiques soulevées :

Quelle est la recevabilité du pourvoi en cassation dans cette affaire ?

La recevabilité du pourvoi en cassation est examinée d’office par la Cour de cassation, conformément à l’article 1015 du code de procédure civile, qui stipule :

« Le pourvoi en cassation est formé par une déclaration écrite, signée par un avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation. »

Dans cette affaire, la société Wiismile a formé un pourvoi contre un arrêt qui, bien que statuant sur les prétentions des parties dans ses motifs, n’a pas repris cette décision dans son dispositif.

Selon les articles 463 et 616 du code de procédure civile, il est précisé que :

« L’omission par le juge, dans le dispositif de sa décision, de la réponse à une prétention sur laquelle il s’est expliqué dans les motifs, constitue une omission de statuer. »

Cette omission peut être réparée par la procédure prévue à l’article 463, ce qui signifie que cela ne donne pas lieu à ouverture à cassation.

Ainsi, le pourvoi de la société Wiismile n’est pas recevable, car il ne répond pas aux conditions nécessaires pour être examiné par la Cour de cassation.

Quelles sont les conséquences de l’irrecevabilité du pourvoi ?

Les conséquences de l’irrecevabilité du pourvoi sont clairement établies par la décision de la Cour de cassation.

En effet, la Cour déclare le pourvoi de la société Wiismile irrecevable et la condamne aux dépens.

De plus, en application de l’article 700 du code de procédure civile, il est stipulé que :

« La partie qui succombe peut être condamnée à payer à l’autre partie une somme au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. »

Dans ce cas, la demande de la société Wiismile a été rejetée, ce qui signifie qu’elle ne pourra pas obtenir de remboursement de ses frais.

Ainsi, la société Wiismile doit supporter les conséquences financières de son pourvoi irrecevable, ce qui souligne l’importance de respecter les exigences procédurales lors de la formation d’un pourvoi en cassation.

Quels articles du code de procédure civile sont applicables dans cette décision ?

Les articles du code de procédure civile qui sont applicables dans cette décision incluent principalement les articles 1015, 463, 616, 452, 456 et 1021.

L’article 1015 précise les modalités de formation du pourvoi, tandis que l’article 463 traite de l’omission de statuer :

« Le juge peut, à tout moment, réparer l’omission de statuer. »

L’article 616, quant à lui, indique que :

« La Cour de cassation ne peut connaître que des décisions qui ont été rendues en dernier ressort. »

Les articles 452 et 456 concernent la composition de la Cour et les conditions de délibération, tandis que l’article 1021 traite des mentions obligatoires dans les décisions.

Ces articles soulignent l’importance de la procédure et des exigences formelles dans le cadre des pourvois en cassation, et leur non-respect peut entraîner l’irrecevabilité du pourvoi, comme cela a été le cas pour la société Wiismile.

COMM.

SH

COUR DE CASSATION
______________________

Audience publique du 5 février 2025

Irrecevabilité

M. VIGNEAU, président

Arrêt n° 60 F-D

Pourvoi n° U 23-19.889

R É P U B L I Q U E F R A N Ç A I S E

_________________________

AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
_________________________

ARRÊT DE LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE COMMERCIALE, FINANCIÈRE ET ÉCONOMIQUE, DU 5 FÉVRIER 2025

La société Wiismile, société par actions simplifiée, dont le siège est [Adresse 2], a formé le pourvoi n° U 23-19.889 contre l’arrêt rendu le 16 mai 2023 par la cour d’appel de Rennes (3e chambre commerciale), dans le litige l’opposant :

1°/ à la société Gendry, société à responsabilité limitée, dont le siège est [Adresse 3],

2°/ à la société Lex MJ, prise en la personne de M. [I] [V], domicilié [Adresse 1], en qualité de liquidateur de la société Gendry,

défenderesses à la cassation.

Le dossier a été communiqué au procureur général.

Sur le rapport de Mme Guillou, conseiller, les observations de la SCP Gatineau, Fattaccini et Rebeyrol, avocat de la société Wiismile, et l’avis de Mme Guinamant, avocat général référendaire, après débats en l’audience publique du 10 décembre 2024 où étaient présents M. Vigneau, président, Mme Guillou, conseiller rapporteur, Mme Schmidt, conseiller doyen, et Mme Sezer, greffier de chambre,

la chambre commerciale, financière et économique de la Cour de cassation, composée des président et conseillers précités, après en avoir délibéré conformément à la loi, a rendu le présent arrêt.

Recevabilité du pourvoi examinée d’office

1. Après avis donné aux parties conformément à l’article 1015 du code de procédure civile, il est fait application des articles 463 et 616 du même code.

2. Il résulte de ces textes que l’omission par le juge, dans le dispositif de sa décision, de la réponse à une prétention sur laquelle il s’est expliqué dans les motifs, constitue une omission de statuer qui, pouvant être réparée par la procédure prévue à l’article 463 du code de procédure civile, ne donne pas lieu à ouverture à cassation.

3. La société Wiismile s’est pourvue en cassation contre un arrêt qui, dans ses motifs, statue sur les prétentions des parties, sans reprendre sa décision dans son dispositif qui se borne à infirmer le jugement.

4. En conséquence, le pourvoi n’est pas recevable.

PAR CES MOTIFS, la Cour :

DÉCLARE IRRECEVABLE le pourvoi ;

Condamne la société Wiismile aux dépens ;
En application de l’article 700 du code de procédure civile, rejette la demande ;

Ainsi fait et jugé par la Cour de cassation, chambre commerciale, financière et économique, et prononcé par le président en son audience publique du cinq février deux mille vingt-cinq et signé par Mme Schmidt, conseiller doyen en ayant délibéré, en remplacement de M. Vigneau président, empêché, le conseiller rapporteur et le greffier de chambre, conformément aux dispositions des articles 452, 456 et 1021 du code de procédure civile.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Chat Icon