Obligations financières d’un copropriétaire – Questions / Réponses juridiques

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Obligations financières d’un copropriétaire – Questions / Réponses juridiques

Un copropriétaire a été assigné par le syndicat des copropriétaires, représenté par son syndic, pour le paiement d’arriérés de charges de copropriété et d’appels de fonds pour des travaux. Le syndicat a demandé au tribunal de condamner le copropriétaire à verser des sommes spécifiques pour les charges impayées, les frais de recouvrement, ainsi que des dommages et intérêts pour résistance abusive. Le tribunal a statué en faveur du syndicat, affirmant que celui-ci avait prouvé sa créance, et a condamné le copropriétaire à payer les arriérés de charges, des frais de recouvrement et des dommages et intérêts.. Consulter la source documentaire.

Quelles sont les obligations des copropriétaires en matière de charges de copropriété ?

Les obligations des copropriétaires en matière de charges de copropriété sont définies par l’article 10 de la loi du 10 juillet 1965. Cet article stipule que :

« Les copropriétaires sont tenus de participer aux charges entraînées par les services collectifs et éléments d’équipement commun en fonction de l’utilité que ces services et éléments présentent à l’égard de chaque lot. Ils sont également tenus de participer aux charges relatives à la conservation, à l’entretien, à l’administration des parties communes proportionnellement aux valeurs relatives des parties privatives comprises dans leurs lots. »

Ainsi, chaque copropriétaire doit s’acquitter des charges en fonction de la quote-part qui lui est attribuée dans le règlement de copropriété.

Le non-paiement de ces charges peut entraîner des conséquences juridiques, notamment des actions en recouvrement par le syndicat des copropriétaires.

Comment se justifie la créance du syndicat des copropriétaires ?

La créance du syndicat des copropriétaires se justifie par l’approbation des comptes par l’assemblée générale, conformément à l’article 10 de la loi du 10 juillet 1965. Cet article précise que :

« L’approbation des comptes du syndic par l’assemblée générale rend certaine, liquide et exigible la créance du syndicat des copropriétaires relative à chaque quote-part de charges. »

De plus, selon l’article 1353 du code civil, il appartient à celui qui demande l’exécution d’une obligation d’en rapporter la preuve.

Ainsi, le syndicat doit produire les procès-verbaux des assemblées générales ayant approuvé les comptes, ainsi que les appels de fonds adressés au copropriétaire débiteur.

Quels sont les frais de recouvrement que le syndicat peut réclamer ?

Les frais de recouvrement que le syndicat peut réclamer sont régis par l’article 10-1 de la loi du 10 juillet 1965, qui stipule que :

« Sont imputables au seul copropriétaire concerné les frais nécessaires exposés par le syndicat, notamment les frais de mise en demeure, de relance et de prise d’hypothèque à compter de la mise en demeure, pour le recouvrement d’une créance justifiée à l’encontre d’un copropriétaire. »

Cependant, il est important de noter que les frais antérieurs à la première mise en demeure justifiée ne peuvent pas être retenus.

Dans le cas présent, le syndicat n’a pas justifié d’une mise en demeure conforme avant le commandement de payer, ce qui limite sa capacité à réclamer certains frais.

Quelles sont les conditions pour obtenir des dommages et intérêts en cas de retard de paiement ?

Les conditions pour obtenir des dommages et intérêts en cas de retard de paiement sont énoncées dans l’article 1231-6 du code civil, qui dispose que :

« Le créancier auquel son débiteur en retard a causé, par sa mauvaise foi, un préjudice indépendant de ce retard, peut obtenir des dommages et intérêts distincts de l’intérêt moratoire. »

Dans cette affaire, le copropriétaire a causé un préjudice à la collectivité des copropriétaires en ne s’acquittant pas de ses charges, ce qui a perturbé la trésorerie de la copropriété.

Ainsi, le syndicat peut légitimement demander des dommages et intérêts pour compenser ce préjudice.

Quelles sont les conséquences de la partie perdante en matière de dépens ?

Les conséquences de la partie perdante en matière de dépens sont régies par l’article 696 du code de procédure civile, qui stipule que :

« La partie perdante est condamnée aux entiers dépens. »

Dans le cas présent, le copropriétaire débiteur a été condamné à payer les dépens, ce qui inclut les frais de justice engagés par le syndicat des copropriétaires pour obtenir le recouvrement des charges impayées.

Cette disposition vise à garantir que la partie qui a causé le litige par son comportement doit en assumer les coûts.


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