L’ARCOM a le droit d’évaluer si un programme peut être qualifié de documentaire en tenant compte de plusieurs critères. Cette évaluation inclut l’existence d’un point de vue d’auteur, l’apport de connaissances au spectateur, et la présentation de faits préexistants. La profession de producteur propose une définition plus large, considérant le documentaire comme une démarche artistique structurant une représentation du réel. Cependant, le mélange des genres, notamment avec des formats comme le reportage-fiction, complique l’identification des documentaires. Le respect des obligations de diffusion et de production est également utile pour la qualification des œuvres audiovisuelles.. Consulter la source documentaire.
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Quels sont les critères qui définissent un documentaire selon l’ARCOM ?l’ARCOM évalue un programme pour déterminer s’il peut être qualifié de documentaire en se basant sur plusieurs critères. Tout d’abord, il doit exister un point de vue d’auteur, ce qui signifie que le programme doit refléter une perspective unique et réfléchie sur le sujet traité. Ensuite, le documentaire doit apporter des connaissances au spectateur, se distinguant ainsi des œuvres de fiction ou de divertissement. Il est également essentiel que les faits ou situations présentés préexistent à la réalisation de l’émission, ce qui implique que le contenu doit être basé sur des événements réels et non sur des scénarios fictifs. De plus, bien que des reconstitutions puissent être présentes, il est important qu’elles ne soient pas trop artificielles. Enfin, pour être éligible à un soutien financier, le programme doit obtenir l’approbation du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) en tant qu’œuvre documentaire. Comment la profession de producteur définit-elle le documentaire ?La profession de producteur propose une définition plus large du documentaire, le considérant comme « une démarche artistique qui structure une représentation du réel ». Cette approche met l’accent sur l’aspect artistique et la manière dont le réel est interprété et présenté au public. De plus, les producteurs soulignent que le documentaire doit être une œuvre patrimoniale, c’est-à-dire qu’il doit avoir une durée de vie « pérenne ». Cela signifie que le documentaire doit pouvoir figurer dans des catalogues et être montré à des publics variés au fil du temps, ce qui le classe également comme une « œuvre de répertoire ». Cette définition élargie reflète la diversité des formats et des styles qui peuvent être considérés comme documentaires. Quelles sont les implications du mélange des genres dans les documentaires ?Le mélange des genres dans les documentaires, qui inclut des formats tels que le magazine, la télé-réalité et le « reportage-fiction », complique l’identification de ce qui constitue un documentaire. Les chaînes de télévision, qu’elles soient publiques ou privées, adoptent de plus en plus ces formats hybrides, ce qui brouille les frontières traditionnelles entre les différents types d’émissions. Cette évolution peut rendre difficile pour le public et les régulateurs de distinguer clairement un documentaire d’autres genres, ce qui soulève des questions sur la classification et la régulation des contenus audiovisuels. Ainsi, la croissance de ces programmes hybrides pose des défis pour les organismes de régulation comme l’ARCOM, qui doivent naviguer dans cette complexité pour évaluer les émissions. Quelles sont les obligations de diffusion des œuvres audiovisuelles selon le décret n° 90-66 ?Le décret n° 90-66 du 17 janvier 1990 établit des obligations de diffusion et de production pour les sociétés nationales de programmes et les services de télévision, qu’ils soient diffusés en clair ou en crypté. Il appartient au ARCOM de veiller au respect de ces obligations et de se prononcer sur la qualification des programmes en tant qu’œuvres audiovisuelles. Selon l’article 4 du décret, les œuvres audiovisuelles excluent plusieurs genres, tels que les œuvres cinématographiques de longue durée, les journaux d’information, les variétés, et d’autres émissions principalement réalisées en plateau. Pour bénéficier d’un soutien financier du CNC, les programmes doivent appartenir à des genres spécifiques, tels que la fiction, les documentaires de création, et les magazines d’intérêt culturel. Cette réglementation vise à garantir la diversité et la qualité des contenus diffusés à la télévision. |
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