IP Success : Me Yann Lorrang a emporté une nouvelle affaire de nullité de contrat de commande de site internet. N’hésitez pas à prendre attache avec lui pour intervenir sur un dossier similaire. Le procès-verbal de réception d’un site internet n’a pas de valeur juridique s’il ne sert que de prétexte pour mettre en route la facturation mensuelle par le prestataire. Les dysfonctionnements persistants d’un site internet justifient la nullité du contrat conclu. La mise en demeure du client adressée à son prestataire peut prendre la forme d’un email (entre commerçants, la preuve est libre). Contrat de commande de site internetUn commerçant a confié à une société spécialisée dans la réalisation de sites internet, la conception d’un nouveau site internet et en fait assurer le financement par une société tierce spécialisée dans le crédit-bail. Résolution du contratEstimant que les développements n’étaient pas conformes à ses attentes et que les erreurs de fonctionnement du site étaient incompatibles avec une utilisation commerciale du site internet, le commerçant a notifié à ses deux cocontractants la résolution de ses contrats. Sanction de promesses non tenuesLa juridiction consulaire a validé la nullité des contrats conclus. Dans l’offre de prix de la société figurait l’élaboration d’un cahier des charges répondant de façon précise à 1’ensemble des besoins du client. Le prestataire s’engageait également à fournir les premières maquettes graphiques jusqu’à validation, intégration des textes et photos, développement des outils de mise à jour, procédure de référencement, formation aux outils de mises jours, assistance technique, noms de domaines, hébergement sécurisé illimité, référencement manuel régulier et statistiques. Le prix était fixé à 250 € par mois sur 60 mois ou 290 € par mois sur 48 mois. Les conditions générales du contrat de location fixaient le point de départ du contrat à la date de mise à disposition de la première page internet, intranet ou extranet ainsi que des prestations connexes. Le locataire devait signer un procès-verbal de livraison qui emportait quitus du respect de ses obligations par le prestataire (procès-verbal signé en l’espèce). Procès-verbal injustifiéLa juridiction a constaté que la signature du procès-verbal de livraison était injustifiée. A cette date, seules des maquettes du site internet avaient été fournies. La signature du procès-verbal de livraison aurait dû être effectuée au moment de la mise en ligne du site internet validé et dument fonctionnel. Ce procès-verbal n’ayant été qu’un prétexte pour mettre en route la facturation mensuelle, la société a agi de manière dolosive envers son client. Par ailleurs, les promesses écrites dans 1’offre de prix du site marchand n’ont pas été tenues : il n’existait aucun cahier des charges; les maquettes ont été fournies mais sans concertation ni respect des demandes de modifications. Enfin, dix mois après les travaux de développement un nombre significatif de dysfonctionnements perduraient. Forme de la mise en demeureA noter que le Tribunal a jugé que l’action du commerçant visant à obtenir la résolution du contrat avaient bien été précédée d’une mise en demeure en bonne et due forme, matérialisée par 1’envoi d’un email. Cette mise en demeure était une tentative de résolution amiable du litige portant les mentions légales requises en la matière (date d’envoi, expéditeur, destinataire, exposé du litige, mention « mise en demeure », réclamation et délai de réalisation). La nullité du contrat obtenue, le prestataire a dû rembourser l’ensemble des sommes versées par le client. Télécharger la décision |
→ Questions / Réponses juridiques
Qui est Me Yann Lorrang et quel type d’affaire a-t-il remporté ?Me Yann Lorrang est un avocat qui a récemment remporté une affaire concernant la nullité d’un contrat de commande de site internet. Cette victoire souligne son expertise dans le domaine du droit des contrats, en particulier ceux liés à la création et à la gestion de sites internet. Il est recommandé de le contacter pour toute intervention sur des dossiers similaires, ce qui témoigne de sa compétence et de son expérience dans ce secteur juridique spécifique. Quelle est la valeur juridique d’un procès-verbal de réception d’un site internet ?Le procès-verbal de réception d’un site internet n’a pas de valeur juridique s’il est utilisé uniquement comme prétexte pour déclencher la facturation mensuelle par le prestataire. En effet, si des dysfonctionnements persistent sur le site, cela peut justifier la nullité du contrat. La mise en demeure du client à son prestataire peut être effectuée par email, car entre commerçants, la preuve est libre, ce qui facilite la communication et la documentation des litiges. Quelles étaient les attentes du commerçant concernant le site internet ?Le commerçant avait des attentes précises concernant le développement de son site internet, qu’il avait confié à une société spécialisée. Il s’attendait à ce que le site soit conforme à ses besoins commerciaux et fonctionnel. Cependant, il a constaté que les développements réalisés n’étaient pas conformes à ses attentes, ce qui a conduit à la résolution des contrats avec ses cocontractants. Les erreurs de fonctionnement étaient incompatibles avec une utilisation commerciale, ce qui a justifié sa décision. Quelles sanctions ont été appliquées suite à la non-conformité des promesses ?La juridiction consulaire a validé la nullité des contrats conclus en raison de la non-conformité des promesses faites par le prestataire. Dans l’offre de prix, il était stipulé que le prestataire devait élaborer un cahier des charges répondant aux besoins du client, fournir des maquettes graphiques, intégrer des contenus, et assurer diverses prestations techniques. Le non-respect de ces engagements a conduit à la nullité des contrats. Pourquoi la signature du procès-verbal de livraison a-t-elle été jugée injustifiée ?La signature du procès-verbal de livraison a été jugée injustifiée car, à la date de signature, seules des maquettes avaient été fournies, et non un site internet fonctionnel. La juridiction a estimé que le procès-verbal n’était qu’un prétexte pour commencer la facturation mensuelle, ce qui constitue une action dolosive de la part de la société envers son client. Cela a renforcé la décision de nullité des contrats. Comment la mise en demeure a-t-elle été formalisée ?Le Tribunal a reconnu que la mise en demeure du commerçant avait été correctement formalisée par l’envoi d’un email. Cette mise en demeure contenait toutes les mentions légales requises, telles que la date d’envoi, l’expéditeur, le destinataire, l’exposé du litige, la mention « mise en demeure », ainsi que la réclamation et le délai de réalisation. Cela a permis de prouver que le commerçant avait tenté de résoudre le litige de manière amiable avant d’agir en justice. Quelles conséquences ont suivi la nullité du contrat ?Suite à la nullité du contrat, le prestataire a été contraint de rembourser l’ensemble des sommes versées par le client. Cette décision souligne l’importance de respecter les engagements contractuels et les conséquences juridiques qui peuvent découler de leur non-respect. Cela démontre également que les clients ont des recours légaux en cas de manquement de la part des prestataires. |
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