L’Essentiel : L’affaire concerne un litige opposant un demandeur, désigné comme un acheteur, à une intimée, désignée comme une association. Le demandeur a interjeté appel d’un jugement rendu par le Conseil de Prud’hommes de Saint-Germain-en-Laye, concernant un différend avec l’association EMMAUS PORT MARLY BOUGIVAL. Le tribunal a ordonné aux parties de rencontrer un médiateur assermenté pour explorer les options de médiation. Si les parties acceptent, le Centre Yvelines Médiation organisera une réunion d’information. La présence de toutes les parties est essentielle, et le médiateur devra informer le tribunal de l’évolution de la situation avant le 5 mai 2025.
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Contexte de l’AffaireL’affaire concerne un litige opposant un demandeur, désigné ici comme un acheteur, à une association, désignée comme une intimée. Le demandeur a interjeté appel d’un jugement rendu par le Conseil de Prud’hommes de Saint-Germain-en-Laye, en date du 27 novembre 2023, concernant un différend avec l’association EMMAUS PORT MARLY BOUGIVAL. Procédure de MédiationLe tribunal a constaté que les circonstances de l’affaire laissaient entrevoir la possibilité d’une résolution amiable. Il a donc ordonné aux parties de rencontrer un médiateur assermenté pour explorer les options de médiation. Si les parties acceptent de participer à ce processus, un médiateur sera désigné pour faciliter les discussions. Obligations des PartiesLe tribunal a désigné le Centre Yvelines Médiation pour organiser une réunion d’information sur la médiation, à laquelle les parties doivent obligatoirement assister. Cette réunion peut se tenir par visio-conférence si nécessaire. La présence de toutes les parties est essentielle, et le médiateur devra informer le tribunal de l’évolution de la situation avant le 5 mai 2025. Conditions de la MédiationSi les parties acceptent de recourir à la médiation, le Centre Yvelines Médiation sera chargé de la mission. Le médiateur devra écouter les deux parties et les aider à trouver un terrain d’entente. La durée de la médiation est fixée à trois mois, avec possibilité de prolongation sous certaines conditions. Rémunération du MédiateurLa décision précise également la répartition des frais de médiation, avec un montant de 1100 euros HT à la charge de l’association intimée et 400 euros TTC à la charge du demandeur. En cas d’aide juridictionnelle, le bénéficiaire sera exempté de ces frais, qui seront pris en charge par l’État. Conséquences d’un Échec de la MédiationSi la provision pour la médiation n’est pas versée dans le délai imparti, la décision devient caduque et l’affaire se poursuivra dans le cadre de la mise en état. Le médiateur devra également informer le tribunal des difficultés rencontrées durant sa mission et soumettre un rapport de mission, respectant le principe de confidentialité. ConclusionEn cas d’accord entre les parties, elles pourront demander l’homologation judiciaire de cet accord ou constater le désistement de l’instance. En revanche, si aucun accord n’est trouvé, le litige continuera d’être traité dans le cadre de la mise en état. |
Q/R juridiques soulevées :
Quelle est la procédure de médiation prévue par la jurisprudence dans le cadre d’un litige entre un salarié et une association ?La procédure de médiation est encadrée par les articles 21 et suivants, 22-1 de la loi n° 95-125 du 8 février 1995, ainsi que par les articles 127-1, 131-1, 913, 914 et suivants du code de procédure civile. Selon l’article 21 de la loi précitée, la médiation est un processus par lequel un tiers, le médiateur, aide les parties à un litige à trouver une solution amiable. Il est précisé que les parties doivent être informées sur le processus de médiation et qu’elles doivent rencontrer un médiateur assermenté. En cas d’accord, le médiateur sera désigné pour entreprendre la médiation, tandis qu’en l’absence d’accord, l’affaire se poursuivra dans le cadre de la mise en état. Quelles sont les obligations des parties lors de la médiation ?Les parties ont l’obligation d’assister à la séance d’information sur la médiation, comme le stipule l’article 22-1 de la loi n° 95-125. Cette présence est obligatoire, et le médiateur doit informer la cour de la suite réservée par les parties à cette injonction. De plus, l’article 127-1 du code de procédure civile précise que le médiateur a pour mission d’entendre les parties et de confronter leurs points de vue pour leur permettre de trouver une solution au conflit. Il est également rappelé que la comparution personnelle des parties est ordonnée, ce qui souligne l’importance de leur engagement dans le processus de médiation. Quels sont les délais et conditions liés à la médiation ?La durée de la médiation est fixée à trois mois, à compter du versement de la provision entre les mains du médiateur, conformément à l’article 131-1 du code de procédure civile. Cette durée peut être prolongée, avec l’accord des parties, pour une période maximum de trois mois, à la demande du médiateur avant l’expiration du délai. Il est également stipulé que la provision à valoir sur la rémunération du médiateur doit être versée dans un délai de six semaines à compter de l’accord des parties de recourir à la médiation. À défaut de versement intégral de la provision dans le délai prescrit, la décision est caduque et l’instance se poursuit, ce qui souligne l’importance du respect des délais dans le cadre de la médiation. Quelles sont les conséquences en cas d’accord ou de désaccord des parties ?En cas d’accord, les parties peuvent saisir le conseiller de la mise en état à tout moment pour faire homologuer l’accord par voie judiciaire ou faire constater le désistement de l’instance, comme le prévoit l’article 914 du code de procédure civile. En revanche, en cas de désaccord, l’affaire se poursuivra dans le cadre de la mise en état, ce qui signifie que le litige sera examiné par le tribunal compétent. Le rapport de mission du médiateur, conforme au principe de confidentialité, sera remis au greffe ainsi qu’à chacune des parties, permettant ainsi de garder une trace des efforts de médiation tout en respectant la confidentialité des échanges. |
Chambre sociale 4-2
Téléphone : [XXXXXXXX02]
N° RG 24/00040 – N° Portalis DBV3-V-B7I-WIQV
Minute n°
O R D O N N A N C E D’INJONCTION
A RENCONTRER UN MEDIATEUR
rendue par Madame Catherine BOLTEAU-SERRE, présidente de la chambre sociale 4-2, magistrate de la mise en état, assistée de Madame Victoria LE FLEM, greffière en préaffectation, dans l’affaire opposant,
Monsieur [B] [K]
né le 28 Juillet 1956
[Adresse 6]
[Localité 8]
Représentant : Me Marlone ZARD de la SELARL HOWARD, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : B0666
C/
INTIMEE
Association EMMAUS PORT MARLY BOUGIVAL [Localité 8]
[Adresse 4]
[Localité 5]
Représentant : Me Charles TORDJMAN, avocat au barreau de PARIS, vestiaire : B0783
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Vu les articles 21 et suivants, 22-1 de la loi n° 95-125 du 8 février 1995, 127-1, 131-1, 913, 914 et et suivants du code de procédure civile,
Vu l’appel interjeté par M. [B] [K] contre le jugement rendu par le Conseil de Prud’hommes – Formation paritaire de SAINT GERMAIN EN LAYE en date du 27 novembre 2023 dans un litige l’opposant à l’Association EMMAUS PORT MARLY BOUGIVAL NANTERRE,
Vu les conclusions des parties,
Les circonstances de l’espèce font apparaître qu’une résolution amiable du litige est envisageable et que les parties sont en mesure, par elles-mêmes et sous l’égide d’un médiateur, de trouver une solution amiable au litige qui les oppose.
En conséquence, il convient d’enjoindre aux parties de rencontrer un médiateur assermenté aux fins d’être informées sur le processus de médiation.
En cas d’accord des parties de recourir à ce processus, le médiateur sera désigné pour entreprendre la médiation.
A défaut d’accord, l’affaire se poursuit dans le cadre de la mise en état.
1- DESIGNE l’Association Centre Yvelines Médiation, [Adresse 3]. Tel : [XXXXXXXX01], mail : [Courriel 7], aux fins de convoquer les parties à une réunion d’information sur l’objet et le déroulement d’une mesure de médiation, leurs conseils en étant avisés et ce, dans un délai de trois mois,
DIT que la structure de médiation désignée communiquera à la cour le nom de la personne physique qui sera en charge de la médiation,
ENJOINT à chacune des parties d’assister à cette séance d’information sur la médiation, laquelle pourra se faire, le cas échéant, par visio-conférence,
ORDONNE la comparution personnelle des parties,
RAPPELLE que la présence de toutes les parties à cette réunion est obligatoire,
DIT que le médiateur désigné nous informera de la suite réservée par les parties à cette injonction avant le 05 mai 2025 au moyen de la fiche navette qui sera mise à disposition du médiateur par le greffe ;
2 – Dans l’hypothèse où les parties donneraient leur accord de recourir au processus de la médiation judiciaire,
DESIGNE en qualité de médiateur Centre Yvelines Médiation, [Adresse 3]. Tel : [XXXXXXXX01], mail : [Courriel 7],
DIT que la structure de médiation désignée communiquera à la cour le nom de la personne physique en charge de la médiation,
RAPPELLE que le médiateur aura pour mission d’entendre les parties et de confronter leurs points de vue pour leur permettre de trouver une solution au conflit qui les oppose,
FIXE la durée de la médiation à trois mois, à compter du versement de la provision entre les mains du médiateur,
DIT que la durée de la médiation pourra, le cas échéant, être prolongée, avec l’accord des parties, pour une période maximum de trois mois, à la demande du médiateur avant l’expiration du délai,
FIXE la provision à valoir sur la rémunération du médiateur qui sera versée directement entre les mains du médiateur désigné, selon la répartition suivante, sauf meilleur accord des parties, à savoir 1100 euros HT à la charge de l’Association EMMAUS [Localité 9] BOUGIVAL [Localité 8], et 400 euros TTC à la charge de M. [B] [K], au regard de la situation des parties,
DIT que la partie éventuellement bénéficiaire de l’aide juridictionnelle sera dispensée du règlement de cette provision, et que ces frais seront à la charge de l’Etat,
DIT que la provision devra être versée dans un délai de six semaines à compter de l’accord des parties de recourir à la médiation,
DIT qu’à défaut de versement intégral de la provision dans le délai prescrit, la décision est caduque et l’instance se poursuit,
DIT que le médiateur devra immédiatement aviser le magistrat des difficultés éventuellement rencontrées dans l’exercice de sa mission,
DIT qu’à l’expiration de sa mission, le médiateur devra informer le juge de ce que les parties sont parvenues ou non à trouver une solution au litige qui les oppose,
DIT que le rapport de mission, conforme au principe de confidentialité, sera remis au greffe, ainsi qu’à chacune des parties,
DIT qu’en cas d’accord, les parties pourront saisir le conseiller de la mise en état à tout moment pour faire homologuer ledit accord par voie judiciaire ou faire constater le désistement de l’instance,
RAPPELLE qu’en cas de désaccord, l’affaire se poursuivra dans le cadre de la mise en état.
Fait à Versailles le 5 février 2025
La greffière en préaffectation, La présidente,
magistrate de la mise en état,
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