Maintien de l’hospitalisation sous contrainte pour soins psychiatriques nécessaires

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Maintien de l’hospitalisation sous contrainte pour soins psychiatriques nécessaires

L’Essentiel : Le 8 janvier 2025, Monsieur [E] [H] a été admis en soins psychiatriques sans consentement, suite à une procédure d’urgence. Le 13 janvier, une requête a été déposée par le CENTRE HOSPITALIER [5], accompagnée de pièces justificatives. Lors de l’audience, Monsieur [E] [H] était assisté de Maître Raphaële TORT-BOURGEOIS. L’avis du Dr [Z] [G] a confirmé la nécessité de l’hospitalisation sous contrainte. Le tribunal a jugé que les conditions légales étaient remplies, autorisant ainsi le maintien de l’hospitalisation pour plus de douze jours. La décision a été notifiée le 16 janvier, avec possibilité d’appel dans les 10 jours.

Admission en soins psychiatriques

Le 8 janvier 2025, le directeur du CENTRE HOSPITALIER [5] a prononcé l’admission de Monsieur [E] [H] en soins psychiatriques sans consentement, sous la forme d’une hospitalisation complète, dans le cadre d’une procédure d’urgence, conformément aux articles L. 3211-2-2 à L. 3212-1 du Code de la Santé Publique.

Requête et avis d’audience

Le 13 janvier 2025, une requête a été déposée par le CENTRE HOSPITALIER [5], reçue au greffe le 14 janvier 2025, accompagnée de pièces justificatives. Des avis d’audience ont été adressés le même jour au patient, à la personne ayant demandé l’admission, au directeur de l’hôpital, à l’avocat de permanence et au procureur de la République.

Audition et avis médical

Lors de l’audience publique, Monsieur [E] [H] était assisté de Maître Raphaële TORT-BOURGEOIS. L’avis motivé du Dr [Z] [G], médecin de l’établissement, daté du 13 janvier 2025, a confirmé la nécessité de poursuivre l’hospitalisation sous contrainte, en raison de l’état mental du patient qui requiert des soins immédiats et une surveillance médicale constante.

Conditions légales et décision

Les conditions stipulées par l’article L. 3212-1 du Code de la Santé Publique ont été jugées toujours remplies. En conséquence, le tribunal a autorisé le maintien en hospitalisation complète de Monsieur [E] [H] sans son consentement pour une durée excédant douze jours.

Notification et appel

La décision a été notifiée le 16 janvier 2025, avec la possibilité d’interjeter appel dans un délai de 10 jours par déclaration écrite motivée. Les dépens ont été laissés à la charge du Trésor.

Q/R juridiques soulevées :

Quelles sont les conditions légales pour l’hospitalisation sans consentement en psychiatrie ?

L’hospitalisation sans consentement en psychiatrie est régie par les articles L. 3211-2-2 à L. 3212-1 du Code de la Santé Publique.

L’article L. 3212-1 stipule que :

« L’hospitalisation complète sans consentement est possible lorsque la personne présente des troubles mentaux qui nécessitent des soins immédiats et que son état mental impose une surveillance médicale constante. »

Cette disposition est essentielle pour justifier une hospitalisation sous contrainte.

Il est également précisé que l’hospitalisation doit être décidée par un médecin et qu’un avis motivé doit être établi, comme cela a été fait dans le cas de Monsieur [E] [H].

Les conditions d’urgence, ainsi que la nécessité de soins, doivent être clairement établies pour que la mesure soit légale.

Quels sont les droits du patient lors d’une hospitalisation sans consentement ?

Lors d’une hospitalisation sans consentement, le patient dispose de plusieurs droits, notamment le droit d’être informé de la décision et de ses motifs.

L’article L. 3211-2-2 précise que :

« La personne hospitalisée doit être informée de son état de santé, des soins qui lui sont prodigués et de la possibilité de contester cette décision. »

De plus, le patient a le droit d’être assisté par un avocat, comme cela a été respecté dans le cas de Monsieur [E] [H], qui était assisté de Maître Raphaële TORT-BOURGEOIS.

Il est également important de noter que le patient peut faire appel de la décision d’hospitalisation dans un délai de 10 jours, conformément à l’article L. 3212-3.

Ce droit d’appel est crucial pour garantir la protection des droits des patients en situation de vulnérabilité.

Quelles sont les conséquences d’une décision de maintien en hospitalisation complète ?

La décision de maintien en hospitalisation complète a des conséquences significatives pour le patient, tant sur le plan médical que juridique.

Selon l’article L. 3212-1, le maintien en hospitalisation complète est justifié lorsque l’état mental du patient nécessite des soins immédiats.

Cela implique que le patient doit recevoir des soins adaptés à sa condition, avec une surveillance médicale constante.

En outre, la décision de maintien peut être contestée par le patient ou ses représentants légaux, ce qui est un droit fondamental.

Il est également important de souligner que les frais liés à l’hospitalisation sont généralement à la charge du Trésor, comme mentionné dans la décision.

Cette prise en charge financière est un aspect important à considérer dans le cadre des soins psychiatriques.

Comment se déroule la procédure d’appel d’une décision d’hospitalisation sans consentement ?

La procédure d’appel d’une décision d’hospitalisation sans consentement est encadrée par le Code de la Santé Publique, notamment l’article L. 3212-3.

Cet article stipule que :

« L’appel peut être interjeté dans un délai de 10 jours à compter de la notification de la décision, par déclaration écrite motivée. »

Le patient ou son avocat doit transmettre cette déclaration au greffe de la Cour d’appel par tout moyen.

Il est crucial que le patient soit informé de ce droit d’appel, afin qu’il puisse contester la décision s’il le souhaite.

La procédure d’appel est une garantie essentielle pour protéger les droits des patients en matière de soins psychiatriques.

Ainsi, le respect des délais et des modalités de notification est fondamental pour assurer une justice équitable.

COUR D’APPEL DE LYON
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LYON
[Adresse 3]
[Localité 4]

N RG 25/00154 – N Portalis DB2H-W-B7J-2HSC
Ordonnance du : 16 Janvier 2025

ORDONNANCE DE MAINTIEN EN HOSPITALISATION COMPLÈTE
SANS CONSENTEMENT

Nous, Daphné BOULOC, juge au Tribunal judiciaire de Lyon, assistée de Delphine BONDOUX, greffier,

Vu la décision du directeur du CENTRE HOSPITALIER [5] en date du 08.01.2025 prononçant l’admission en soins psychiatriques sans consentement sous la forme d’une hospitalisation complète, dans le cadre d’une procédure d’urgence, conformément aux articles L. 3211-2-2 à L. 3212-1 et suivants du Code de la Santé Publique,

Concernant :
Monsieur [E] [H]
né le 22 Juillet 1982 à [Localité 4]

Vu la requête en date du 13 Janvier 2025 du CENTRE HOSPITALIER [5] reçue au greffe le 14 Janvier 2025 et les pièces jointes à la saisine,

Vu les avis d’audience adressés avec la requête le 14.01.2025 au patient, au tiers ayant demandé l’admission, au directeur de l’hôpital, à l’avocat de permanence et au procureur de la République,

Vu l’avis du Ministère Public tendant au maintien de la mesure,

Après avoir entendu, dans les locaux spécialement aménagés de l’hôpital, en audience publique :
Monsieur [E] [H] assisté de Maître Raphaële TORT-BOURGEOIS, avocat de permanence,

Attendu qu’il est attesté par l’avis motivé en vue de l’audience du Dr [Z] [G], médecin de l’établissement, en date du 13.01.2025 que l’hospitalisation sous contrainte de Monsieur [E] [H] doit se poursuivre nécessairement ;

Qu’il résulte de cet avis que l’état mental du patient impose des soins immédiats et actuels assortis d’une surveillance médicale constante justifiant le maintien en hospitalisation complète ;

Attendu que les conditions prévues par l’article L. 3212-1 du Code de la Santé Publique sont toujours remplies ;

PAR CES MOTIFS

Statuant publiquement et en 1er ressort,

Autorisons le maintien en hospitalisation complète de Monsieur [E] [H] sans son consentement pour lui prodiguer des soins psychiatriques au-delà d’une durée de douze jours ;

Laissons les dépens à la charge du Trésor ;

Rappelons qu’appel peut être interjeté de cette décision dans un délai de 10 jours à compter de sa notification, par déclaration écrite motivée transmise par tout moyen au greffe de la Cour d’appel
([Adresse 2] – Tél : [XXXXXXXX01]).

Le 16 Janvier 2025
Le Juge
Daphné BOULOC

N RG 25/00154 – N Portalis DB2H-W-B7J-2HSC

– Copie de l’ordonnance remise en main propre à Monsieur [E] [H] le 16 Janvier 2025,
L’intéressé,

– Copie de l’ordonnance remise en main propre à l’avocat de permanence, Maître Raphaële TORT-BOURGEOIS, le 16 Janvier 2025
L’avocat,

– Copie de l’ordonnance remise en main propre au directeur du CENTRE HOSPITALIER [5] le 16 Janvier 2025

– Copie de l’ordonnance transmise par courriel au tiers ayant demandé l’admission le 16 Janvier 2025

– Avis de la présente ordonnance a été donné au procureur de la République le 16 Janvier 2025.
Le Greffier,


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