L’Essentiel : Le 8 janvier 2025, le directeur du CENTRE HOSPITALIER [7] a ordonné l’admission de Monsieur [U] [I] en soins psychiatriques sans consentement, en raison de son état mental nécessitant des soins immédiats. Une requête a été déposée le 13 janvier, suivie d’une audience publique où l’avis du Dr [Y] [M] a confirmé la nécessité de l’hospitalisation. Le tribunal a autorisé le maintien de Monsieur [U] [I] en hospitalisation complète, conformément aux dispositions légales. La décision a été notifiée le 16 janvier, avec la possibilité d’appel dans un délai de dix jours.
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Décision d’admission en soins psychiatriquesLe 8 janvier 2025, le directeur du CENTRE HOSPITALIER [7] a prononcé l’admission de Monsieur [U] [I] en soins psychiatriques sans consentement, sous la forme d’une hospitalisation complète, conformément aux articles L. 3211-2-2 à L. 3212-1 du Code de la Santé Publique. Monsieur [U] [I], né le 22 juillet 1985 à [Localité 6], a été soumis à cette décision en raison de son état mental nécessitant des soins immédiats. Requête et avis d’audienceLe 13 janvier 2025, une requête a été déposée par le CENTRE HOSPITALIER [7], reçue au greffe le 14 janvier 2025, accompagnée de pièces justificatives. Des avis d’audience ont été adressés le même jour au patient, au tiers ayant demandé l’admission, au directeur de l’hôpital, à l’avocat de permanence et au procureur de la République. Le Ministère Public a également exprimé son avis en faveur du maintien de la mesure. Audience publique et avis médicalLors de l’audience publique, Monsieur [U] [I] était assisté de Maître Raphaële TORT-BOURGEOIS, avocat de permanence. L’avis motivé du Dr [Y] [M], médecin de l’établissement, daté du 13 janvier 2025, a confirmé que l’hospitalisation sous contrainte de Monsieur [U] [I] devait se poursuivre. Cet avis a souligné la nécessité de soins immédiats et d’une surveillance médicale constante. Maintien de l’hospitalisationIl a été constaté que les conditions prévues par l’article L. 3212-1 du Code de la Santé Publique demeuraient remplies. Par conséquent, le tribunal a autorisé le maintien en hospitalisation complète de Monsieur [U] [I] sans son consentement pour une durée dépassant douze jours, afin de lui prodiguer les soins psychiatriques nécessaires. Notification et appelLa décision a été notifiée le 16 janvier 2025, avec des copies de l’ordonnance remises en main propre à Monsieur [U] [I], à son avocat, au tiers demandeur, au directeur du CENTRE HOSPITALIER [7], ainsi qu’au procureur de la République. Il a été rappelé que cette décision pouvait faire l’objet d’un appel dans un délai de dix jours à compter de sa notification. |
Q/R juridiques soulevées :
Quelles sont les conditions légales pour l’hospitalisation sans consentement selon le Code de la Santé Publique ?L’hospitalisation sans consentement est régie par plusieurs articles du Code de la Santé Publique, notamment les articles L. 3211-2-2 et L. 3212-1. L’article L. 3211-2-2 stipule que : « L’hospitalisation complète sans consentement est possible lorsque la personne présente des troubles mentaux qui nécessitent des soins immédiats et que son état mental impose une surveillance médicale constante. » Cet article précise que l’hospitalisation doit être justifiée par l’état de santé du patient et que les soins doivent être prodigués dans un cadre sécurisé. L’article L. 3212-1, quant à lui, énonce que : « L’hospitalisation sans consentement ne peut être ordonnée que si les conditions suivantes sont remplies : Ces articles établissent donc un cadre strict pour l’hospitalisation sans consentement, garantissant que les droits des patients sont respectés tout en permettant la protection de leur santé. Quels sont les droits du patient lors d’une hospitalisation sans consentement ?Lors d’une hospitalisation sans consentement, le patient conserve certains droits, notamment le droit à l’information et le droit de contester la décision. L’article L. 3211-4 du Code de la Santé Publique précise que : « Toute personne hospitalisée sans son consentement doit être informée des raisons de son hospitalisation, de ses droits et des voies de recours possibles. » Cela signifie que le patient doit être informé de manière claire et compréhensible sur les motifs de son hospitalisation, ainsi que sur les procédures à suivre pour contester cette décision. De plus, l’article L. 3211-5 indique que : « Le patient a le droit de faire appel de la décision d’hospitalisation dans un délai de 10 jours à compter de sa notification. » Ce droit d’appel permet au patient de demander une réévaluation de sa situation par une juridiction compétente, garantissant ainsi un contrôle judiciaire sur la mesure d’hospitalisation. Quelles sont les conséquences d’une décision de maintien en hospitalisation complète ?La décision de maintien en hospitalisation complète a plusieurs conséquences, tant sur le plan médical que juridique. Tout d’abord, l’article L. 3212-2 du Code de la Santé Publique précise que : « L’hospitalisation complète peut être prolongée au-delà de douze jours si l’état de santé du patient l’exige et si les conditions de l’article L. 3212-1 sont toujours remplies. » Cela signifie que, dans le cas de Monsieur [U] [I], la décision de maintien en hospitalisation complète a été justifiée par l’avis médical attestant de la nécessité de soins immédiats. Ensuite, la décision de maintien entraîne également des obligations pour l’établissement de santé, notamment en matière de surveillance et de soins. L’article L. 3212-3 stipule que : « L’établissement doit garantir la sécurité et le bien-être du patient tout en respectant ses droits. » Enfin, la décision peut être contestée par le patient ou ses représentants, comme mentionné précédemment, ce qui permet d’assurer un équilibre entre la protection de la santé mentale et le respect des droits individuels. |
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LYON
[Adresse 3]
[Localité 5]
N RG 25/00155 – N Portalis DB2H-W-B7J-2HSI
Ordonnance du : 16 Janvier 2025
ORDONNANCE DE MAINTIEN EN HOSPITALISATION COMPLÈTE
SANS CONSENTEMENT
Nous, Daphné BOULOC, juge au Tribunal judiciaire de Lyon, assistée de Delphine BONDOUX, greffier,
Concernant :
Monsieur [U] [I]
né le 22 Juillet 1985 à [Localité 6]
Vu la requête en date du 13 Janvier 2025 du CENTRE HOSPITALIER [7] reçue au greffe le 14 Janvier 2025 et les pièces jointes à la saisine,
Vu les avis d’audience adressés avec la requête le 14/01/2025 au patient, au tiers ayant demandé l’admission, au directeur de l’hôpital, à l’avocat de permanence et au procureur de la République,
Vu l’avis du Ministère Public tendant au maintien de la mesure,
Après avoir entendu, dans les locaux spécialement aménagés de l’hôpital, en audience publique :
Monsieur [U] [I] assisté de Maître Raphaële TORT-BOURGEOIS, avocat de permanence,
Qu’il résulte de cet avis que l’état mental du patient impose des soins immédiats et actuels assortis d’une surveillance médicale constante justifiant le maintien en hospitalisation complète ;
Attendu que les conditions prévues par l’article L. 3212-1 du Code de la Santé Publique sont toujours remplies ;
Statuant publiquement et en 1er ressort,
Autorisons le maintien en hospitalisation complète de Monsieur [U] [I] sans son consentement pour lui prodiguer des soins psychiatriques au-delà d’une durée de douze jours ;
Laissons les dépens à la charge du Trésor ;
Rappelons qu’appel peut être interjeté de cette décision dans un délai de 10 jours à compter de sa notification, par déclaration écrite motivée transmise par tout moyen au greffe de la Cour d’appel
([Adresse 2] – [Localité 4] – Tél : [XXXXXXXX01]).
Le 16 Janvier 2025
Le Juge
Daphné BOULOC
N RG 25/00155 – N Portalis DB2H-W-B7J-2HSI
– Copie de l’ordonnance remise en main propre à Monsieur [U] [I] le 16 Janvier 2025,
L’intéressé,
– Copie de l’ordonnance remise en main propre à l’avocat de permanence, Maître Raphaële TORT-BOURGEOIS, le 16 Janvier 2025
L’avocat,
– Copie de l’ordonnance remise en main propre au tiers ayant demandé l’admission le 16 Janvier 2025
Le tiers demandeur,
– Copie de l’ordonnance remise en main propre au directeur du CENTRE HOSPITALIER [7] le 16 Janvier 2025,
– Avis de la présente ordonnance a été donné au procureur de la République le 16 Janvier 2025.
Le Greffier,
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