Maintien de l’hospitalisation sous contrainte pour soins psychiatriques nécessaires

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Maintien de l’hospitalisation sous contrainte pour soins psychiatriques nécessaires

L’Essentiel : Le 17 janvier 2024, Monsieur [A] [D] [G] a été admis en soins psychiatriques sans consentement, conformément au Code de la Santé Publique. Le 23 juillet 2024, le juge des libertés a ordonné le maintien de cette hospitalisation. Après s’être soustrait aux soins depuis le 23 février 2024, une évaluation de son état mental a été réalisée. Lors de l’audience publique, l’avocat de Monsieur [A] [D] [G] a plaidé pour lui, tandis qu’un avis médical a confirmé la nécessité de soins immédiats. Le tribunal a finalement autorisé le maintien de l’hospitalisation pour plus de six mois, avec possibilité d’appel.

Admission en soins psychiatriques

Le directeur du CENTRE HOSPITALIER a prononcé, le 17 janvier 2024, l’admission de Monsieur [A] [D] [G] en soins psychiatriques sans consentement, sous la forme d’une hospitalisation complète, conformément aux articles du Code de la Santé Publique.

Ordonnance de maintien

Le 23 juillet 2024, le juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Lyon a ordonné le maintien de l’hospitalisation complète sans consentement de Monsieur [A] [D] [G].

Requête et avis d’audience

Le 31 décembre 2024, le CENTRE HOSPITALIER a déposé une requête au greffe, accompagnée de pièces justificatives. Les avis d’audience ont été adressés le 2 janvier 2025 au patient, au directeur de l’hôpital et au procureur de la République.

Soustraction aux soins

Monsieur [A] [D] [G] s’est soustrait aux soins depuis le 23 février 2024, ce qui a conduit à une évaluation de son état mental.

Audience publique

Lors de l’audience publique, Maître BATTIER Séverine, avocat de permanence, a représenté Monsieur [A] [D] [G]. L’avis motivé du Dr [C] [H] a confirmé la nécessité de poursuivre l’hospitalisation sous contrainte.

État mental et soins nécessaires

L’avis médical a souligné que l’état mental de Monsieur [A] [D] [G] nécessite des soins immédiats et une surveillance médicale constante, justifiant ainsi le maintien en hospitalisation complète.

Décision finale

Le tribunal a autorisé le maintien en hospitalisation complète de Monsieur [A] [D] [G] sans son consentement pour une durée supérieure à six mois, laissant les dépens à la charge du Trésor.

Possibilité d’appel

Il a été rappelé que cette décision peut faire l’objet d’un appel dans un délai de 10 jours à compter de sa notification, par déclaration écrite motivée au greffe de la Cour d’appel.

Q/R juridiques soulevées :

Quelles sont les conditions légales pour l’hospitalisation sans consentement selon le Code de la Santé Publique ?

L’article L. 3212-1 du Code de la Santé Publique stipule que l’hospitalisation sans consentement est possible lorsque la personne présente des troubles mentaux qui nécessitent des soins immédiats et que son état mental justifie une surveillance médicale constante.

Cet article précise également que l’hospitalisation doit être ordonnée par un médecin et qu’elle doit être validée par un juge des libertés et de la détention dans un délai de 12 jours suivant l’admission.

Il est donc essentiel que les conditions suivantes soient remplies :

1. La présence de troubles mentaux.
2. La nécessité de soins immédiats.
3. La justification d’une surveillance médicale constante.

Ces conditions ont été confirmées dans la décision du tribunal, qui a autorisé le maintien de l’hospitalisation complète de Monsieur [A] [D] [G] sans son consentement.

Quel est le rôle du juge des libertés et de la détention dans le cadre de l’hospitalisation sans consentement ?

Le juge des libertés et de la détention joue un rôle crucial dans le processus d’hospitalisation sans consentement, comme le stipule l’article L. 3212-2 du Code de la Santé Publique.

Cet article précise que le juge doit être saisi dans les 12 jours suivant l’admission de la personne en soins psychiatriques.

Il doit examiner la légalité de la mesure d’hospitalisation et s’assurer que les conditions prévues par la loi sont respectées.

Le juge peut alors décider de maintenir, de modifier ou de lever la mesure d’hospitalisation.

Dans le cas de Monsieur [A] [D] [G], l’ordonnance de maintien en hospitalisation complète a été rendue par le juge, confirmant ainsi la nécessité de soins psychiatriques.

Quels sont les droits du patient en matière d’hospitalisation sans consentement ?

L’article L. 3211-2-2 du Code de la Santé Publique garantit certains droits aux patients hospitalisés sans consentement.

Il est stipulé que le patient doit être informé de son état de santé, des soins qui lui sont prodigués, ainsi que des voies de recours possibles contre la mesure d’hospitalisation.

De plus, le patient a le droit d’être assisté par un avocat lors des procédures judiciaires relatives à son hospitalisation.

Dans le cas présent, l’avocat de Monsieur [A] [D] [G] a été présent lors de l’audience, ce qui témoigne du respect de ces droits.

Il est également important de noter que le patient peut faire appel de la décision d’hospitalisation dans un délai de 10 jours, comme mentionné dans l’ordonnance du tribunal.

Quelles sont les conséquences d’une hospitalisation prolongée sans consentement ?

L’article L. 3212-3 du Code de la Santé Publique aborde les conséquences d’une hospitalisation prolongée sans consentement.

Il est précisé que l’hospitalisation ne peut excéder une durée de six mois sans réévaluation de la situation du patient par le juge des libertés et de la détention.

Cette réévaluation doit prendre en compte l’état de santé du patient et la nécessité de poursuivre les soins.

Dans le cas de Monsieur [A] [D] [G], le tribunal a autorisé le maintien de l’hospitalisation au-delà de six mois, ce qui implique une surveillance continue de son état mental et des soins appropriés.

Il est donc crucial que les décisions concernant l’hospitalisation soient régulièrement réexaminées pour garantir le respect des droits du patient et l’adéquation des soins prodigués.

COUR D’APPEL DE LYON
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE LYON
[Adresse 3]
[Adresse 3]

N RG 25/00008 – N Portalis DB2H-W-B7I-2GLX
Ordonnance du : 14 Janvier 2025

ORDONNANCE DE MAINTIEN EN HOSPITALISATION COMPLÈTE
SANS CONSENTEMENT

Nous, Emmanuelle WIDMANN, juge au Tribunal judiciaire de Lyon, assistée de Valentin AUTHOUARD, greffier,

Vu la décision du directeur du CENTRE HOSPITALIER [4] en date du 17/01/2024 prononçant l’admission en soins psychiatriques sans consentement sous la forme d’une hospitalisation complète conformément aux articles L. 3211-2-2 à L. 3212-1 et suivants du Code de la Santé Publique,

Vu l’ordonnance de maintien en hospitalisation complète sans consentement du juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Lyon en date du 23/07/2024,

Concernant :
Monsieur [A] [D] [G]
né le 05 Janvier 1995 à [Localité 5]

Vu la requête en date du 31 Décembre 2024 du CENTRE HOSPITALIER [4] reçue au greffe le 31 Décembre 2024 et les pièces jointes à la saisine,

Vu les avis d’audience adressés avec la requête le 02/01/2025 au patient, au directeur de l’hôpital et au procureur de la République,

Vu l’avis du Ministère Public tendant au maintien de la mesure,

Vu la soustraction aux soins de Monsieur [A] [D] [G] depuis le 23/02/2024,

Après avoir entendu, dans les locaux spécialement aménagés de l’hôpital, en audience publique :
Maître BATTIER Séverine, avocat de permanence, représentant Monsieur [A] [D] [G],

Attendu qu’il est attesté par l’avis motivé en vue de l’audience du Dr [C] [H], médecin de l’établissement, en date du 06/01/2025 que l’hospitalisation sous contrainte de Monsieur [A] [D] [G] doit se poursuivre nécessairement ;

Qu’il résulte de cet avis que l’état mental du patient impose des soins immédiats et actuels assortis d’une surveillance médicale constante justifiant le maintien en hospitalisation complète ;

Attendu que les conditions prévues par l’article L. 3212-1 du Code de la Santé Publique sont toujours remplies ;

PAR CES MOTIFS

Statuant publiquement et en 1er ressort,

Autorisons le maintien en hospitalisation complète de Monsieur [A] [D] [G] sans son consentement pour lui prodiguer des soins psychiatriques au-delà d’une durée de six mois ;

Laissons les dépens à la charge du Trésor ;

Rappelons qu’appel peut être interjeté de cette décision dans un délai de 10 jours à compter de sa notification, par déclaration écrite motivée transmise par tout moyen au greffe de la Cour d’appel
([Adresse 2] – Tél : [XXXXXXXX01]).

Le 14 Janvier 2025
Le Président
Emmanuelle WIDMANN

N RG 25/00008 – N Portalis DB2H-W-B7I-2GLX

– Copie de l’ordonnance remise en main propre à l’avocat de permanence le 14 Janvier 2025
L’avocat,

– Copie de l’ordonnance remise au Directeur du CENTRE HOSPITALIER [4] pour notification à Monsieur [A] [D] [G] le 14 Janvier 2025

– Copie de l’ordonnance remise en main propre au directeur du CENTRE HOSPITALIER [4] le 14 Janvier 2025

– Avis de la présente ordonnance a été donné au procureur de la République le 14 Janvier 2025.
Le Greffier,


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