Attention : appeler abusivement des contacts personnels avec le téléphone professionnel mis à votre disposition par votre employeur peut justifier un licenciement. Les reproches adressés par votre employeur sur les dysfonctionnements qui vous sont imputés, le rappel du lien de subordination et/ou la mise en place d’outils de nature à permettre à votre employeur d’effectuer son contrôle de manière plus étroite sur votre travail, sont considérés par les juges comme revêtant la nature d’une sanction. Preuve conforme à la délibération CNIL du 3 février 2005L’employeur peut établir l’abus par le salarié du téléphone de l’entreprise à des fins personnelles en produisant les relevés détaillés de facturation délivrés par l’opérateur téléphonique. Cette vérification ne constitue pas un procédé de surveillance illicite des salariés pour ne pas avoir été porté à leur connaissance ou ne pas avoir été soumis. Selon la délibération CNIL du 3 février 2005, l’employeur peut éditer l’intégralité des numéros de téléphone appelés ou le détail des services de téléphonie utilisés lorsqu’il constate une utilisation manifestement anormale au regard de l’utilisation moyenne constatée au sein de l’entreprise. Dès lors, la pièce précitée constituée de tableaux reprenant par jour les éléments figurant sur les factures détaillées de l’opérateur téléphonique détenues de manière licite par la société et qui ne peut donc être considérée comme résultant d’un procédé de surveillance du salarié devant faire l’objet d’une déclaration à la CNIL et avoir été porté particulièrement à la connaissance du salarié, ne sera pas écartée des débats. Abus du téléphone professionnel: une faute simpleAux La Les faits d’utilisation pour des motifs personnels par le salarié des outils mis à sa disposition par l’employeur, téléphones et logiciel, durant le temps de travail pour des durées qui ne peuvent qu’être jugées excessives (50 heures de communications téléphoniques cumulées) mais également l’utilisation du téléphone portable professionnel durant des périodes non travaillées (fins de semaine, arrêts de travail…) étaient établis. Le salarié a échoué à prouver l’existence dans l’entreprise d’une tolérance sur l’usage pour des motifs privés des matériels professionnels, celle-ci ne pouvant résulter de la seule remise d’un téléphone portable aux salariés ou de l’autorisation de l’emporter en dehors du lieu de travail. Télécharger la décision |
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Quelles sont les conséquences d’un abus d’utilisation du téléphone professionnel ?L’abus d’utilisation du téléphone professionnel à des fins personnelles peut entraîner des conséquences graves, notamment le licenciement du salarié. En effet, l’employeur a le droit de considérer cet abus comme un motif de sanction, en se basant sur des éléments tels que les dysfonctionnements imputés au salarié, le rappel du lien de subordination, et la mise en place d’outils de contrôle. Ces éléments sont souvent interprétés par les juges comme des sanctions, ce qui souligne l’importance de respecter les règles d’utilisation des outils fournis par l’employeur. Comment l’employeur peut-il prouver l’abus d’utilisation du téléphone ?L’employeur peut prouver l’abus d’utilisation du téléphone professionnel en produisant des relevés détaillés de facturation fournis par l’opérateur téléphonique. Cette méthode de vérification est considérée comme légale, tant qu’elle n’a pas été portée à la connaissance des salariés ou soumise à une déclaration à la CNIL. Selon la délibération CNIL du 3 février 2005, l’employeur peut éditer les numéros de téléphone appelés et le détail des services utilisés, surtout en cas d’utilisation manifestement anormale par rapport à la moyenne de l’entreprise. Quelles sont les conditions pour qu’un licenciement soit considéré comme justifié ?Pour qu’un licenciement soit considéré comme justifié, plusieurs conditions doivent être remplies. D’abord, selon l’article L.1332-4 du code du travail, l’employeur doit engager des poursuites disciplinaires dans un délai de deux mois après avoir eu connaissance des faits fautifs. Si ce délai est dépassé, le licenciement peut être jugé sans cause réelle et sérieuse. De plus, la preuve des faits constitutifs de faute incombe à l’employeur, qui doit démontrer que les faits sont établis, imputables au salarié, et suffisamment graves pour justifier la rupture du contrat de travail. Quels types d’abus peuvent justifier un licenciement ?Les abus qui peuvent justifier un licenciement incluent l’utilisation excessive des outils professionnels, comme le téléphone, pour des motifs personnels. Par exemple, des communications cumulées de 50 heures durant le temps de travail ou l’utilisation du téléphone professionnel pendant des périodes non travaillées, comme les week-ends ou les arrêts de travail, peuvent être considérées comme des abus. Il est également important de noter que le salarié doit prouver l’existence d’une tolérance de l’employeur concernant l’utilisation personnelle des matériels professionnels, ce qui est souvent difficile à établir. |
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