Licenciement et droits des salariés en période de liquidation

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Licenciement et droits des salariés en période de liquidation

L’Essentiel :

Engagement d’un salarié

Un salarié a été engagé par la société Vortex en tant que conducteur accompagnateur de personnes présentant un handicap et/ou à mobilité réduite, à compter du 28 novembre 2011. Son contrat de travail était soumis à la convention collective nationale des transports routiers et activités auxiliaires du transport du 21 décembre 1950.

Demande en justice

Le 13 juin 2016, le salarié a saisi la juridiction prud’homale pour faire valoir ses droits concernant l’exécution de son contrat de travail.

Liquidation judiciaire de la société

La société Vortex a été placée en liquidation judiciaire par un jugement rendu le 29 avril 2020. Des liquidateurs ont été désignés pour la société.

Licenciement du salarié

Le salarié a été licencié le 28 août 2020, suite à la liquidation judiciaire de la société.

Engagement de M. [L]

M. [L] a été engagé par la société Vortex en tant que conducteur accompagnateur de personnes présentant un handicap et/ou à mobilité réduite, à compter du 28 novembre 2011. Son contrat de travail était soumis à la convention collective nationale des transports routiers et activités auxiliaires du transport du 21 décembre 1950.

Demande en justice

Le 13 juin 2016, le salarié a saisi la juridiction prud’homale pour faire valoir ses droits concernant l’exécution de son contrat de travail.

Liquidation judiciaire de la société

La société Vortex a été placée en liquidation judiciaire par un jugement rendu le 29 avril 2020. MM. [E] et [H] ont été désignés comme liquidateurs de la société.

Intervention de l’AGS

L’AGS CGEA de [Localité 5] a été appelée à la cause dans le cadre de la procédure judiciaire.

Licenciement de M. [L]

M. [L] a été licencié le 28 août 2020, suite à la liquidation judiciaire de la société.

Examen des moyens

Concernant les premier, troisième et quatrième moyens, il a été décidé qu’il n’y avait pas lieu de statuer par une décision spécialement motivée, ces moyens étant manifestement non susceptibles d’entraîner la cassation.

Q/R juridiques soulevées :

Quelles sont les implications juridiques du contrat de travail dans le cadre de la liquidation judiciaire ?

La liquidation judiciaire d’une société entraîne des conséquences importantes sur les contrats de travail en cours.

Selon l’article L. 1234-1 du Code du travail, en cas de liquidation judiciaire, les contrats de travail sont en principe rompus.

Cependant, l’article L. 1254-1 précise que les créances des salariés, y compris les indemnités de licenciement, sont privilégiées et doivent être réglées par l’AGS (Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés).

Ainsi, le salarié, en tant que créancier, a des droits spécifiques en cas de liquidation judiciaire de son employeur.

Il est donc essentiel pour le salarié de connaître ses droits et les procédures à suivre pour faire valoir ses créances.

Quels sont les recours possibles pour un salarié licencié dans le cadre d’une liquidation judiciaire ?

Le salarié licencié a plusieurs recours possibles pour contester son licenciement.

L’article L. 1235-1 du Code du travail stipule que le salarié peut saisir le conseil de prud’hommes pour contester la légalité de son licenciement.

Il peut également demander des dommages-intérêts si le licenciement est jugé sans cause réelle et sérieuse.

De plus, l’article L. 1234-9 précise que le salarié a droit à une indemnité de licenciement, sauf en cas de faute grave.

Il est donc crucial pour le salarié de se faire accompagner par un avocat spécialisé pour maximiser ses chances de succès dans ses recours.

Comment la convention collective nationale des transports routiers influence-t-elle les droits du salarié ?

La convention collective nationale des transports routiers et activités auxiliaires du transport du 21 décembre 1950 joue un rôle fondamental dans la détermination des droits du salarié.

L’article L. 2261-1 du Code du travail indique que les conventions collectives ont force obligatoire et s’appliquent à tous les employeurs et salariés concernés.

Cela signifie que les dispositions de la convention collective doivent être respectées par l’employeur, notamment en ce qui concerne les conditions de travail, les salaires et les licenciements.

En cas de litige, le salarié peut se référer à cette convention pour faire valoir ses droits, ce qui renforce sa position dans le cadre de la procédure prud’homale.

Il est donc essentiel pour le salarié de bien connaître les dispositions de la convention collective applicable à son secteur d’activité.

Quelles sont les conséquences de l’absence de motivation d’une décision judiciaire sur les moyens soulevés ?

L’absence de motivation d’une décision judiciaire peut avoir des conséquences sur la recevabilité des moyens soulevés.

L’article 1014, alinéa 2, du Code de procédure civile précise qu’il n’est pas nécessaire de statuer par une décision spécialement motivée sur des moyens qui ne sont manifestement pas de nature à entraîner la cassation.

Cela signifie que si les moyens soulevés ne sont pas pertinents ou ne remettent pas en cause la décision, le juge peut choisir de ne pas les examiner en détail.

Cette disposition vise à alléger la charge de travail des juridictions et à éviter des décisions inutiles.

Cependant, cela peut également limiter les possibilités de recours pour le salarié si ses arguments ne sont pas suffisamment solides pour justifier une révision de la décision.

SOC.

CH9

COUR DE CASSATION
______________________

Audience publique du 12 février 2025

Cassation partielle
sans renvoi

M. SOMMER, président

Arrêt n° 153 FS-B

Pourvoi n° V 23-19.821

R É P U B L I Q U E F R A N Ç A I S E

_________________________

AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
_________________________

ARRÊT DE LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE SOCIALE, DU 12 FÉVRIER 2025

1°/ M. [F] [E], domicilié [Adresse 4], agissant en qualité de liquidateur judiciaire de la société Vortex,

2°/ M. [W] [H], domicilié [Adresse 2],
agissant en qualité de liquidateur judiciaire de la société Vortex,

ont formé le pourvoi n° V 23-19.821 contre l’arrêt rendu le 13 juin 2023 par la cour d’appel d’Amiens (5e chambre prud’homale), dans le litige les opposant :

1°/ à M. [J] [L], domicilié [Adresse 3],

2°/ à l’Unedic délégation AGS CGEA de [Localité 5], dont le siège est [Adresse 1],

défendeurs à la cassation.

Les demandeurs invoquent, à l’appui de leur pourvoi, quatre moyens de cassation.

Le dossier a été communiqué au procureur général.

Sur le rapport de Mme Le Quellec, conseiller, les observations de la SCP Gatineau, Fattaccini et Rebeyrol, avocat de MM. [E] et [H], ès qualités, de la SCP Lyon-Caen et Thiriez, avocat de M. [L], et l’avis de Mme Molina, avocat général référendaire, après débats en l’audience publique du 15 janvier 2025 où étaient présents M. Sommer, président, Mme Le Quellec, conseiller rapporteur, Mme Monge, conseiller doyen, Mme Cavrois, M. Flores, Mme Deltort, conseillers, Mmes Thomas-Davost, Laplume, Rodrigues, Segond, conseillers référendaires, Mme Molina, avocat général référendaire, et Mme Pontonnier, greffier de chambre,

la chambre sociale de la Cour de cassation, composée, en application de l’article R. 431-5 du code de l’organisation judiciaire, des président et conseillers précités, après en avoir délibéré conformément à la loi, a rendu le présent arrêt.

Faits et procédure

1. Selon l’arrêt attaqué (Amiens, 13 juin 2023), M. [L] a été engagé en qualité de conducteur accompagnateur de personnes présentant un handicap et/ou à mobilité réduite en période scolaire, à compter du 28 novembre 2011, par la société Vortex (la société), suivant contrat de travail soumis à la convention collective nationale des transports routiers et activités auxiliaires du transport du 21 décembre 1950.

2. Le salarié a saisi la juridiction prud’homale le 13 juin 2016 de demandes relatives à l’exécution de son contrat de travail.

3. Par jugement du 29 avril 2020, la société a été placée en liquidation judiciaire et MM. [E] et [H] ont été désignés en qualité de liquidateurs.

4. L’AGS CGEA de [Localité 5] a été appelée à la cause.

5. Le salarié a été licencié le 28 août 2020.

Examen des moyens

Sur les premier, troisième et quatrième moyens

6. En application de l’article 1014, alinéa 2, du code de procédure civile, il n’y a pas lieu de statuer par une décision spécialement motivée sur ces moyens qui ne sont manifestement pas de nature à entraîner la cassation.

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