Licenciement contesté pour faute grave et résiliation judiciaire sollicitée

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Licenciement contesté pour faute grave et résiliation judiciaire sollicitée

L’Essentiel : M. [G] a été engagé par Nestlé Waters Supply Sud le 1er juin 2016 en tant que technicien de production. Le 24 mai 2018, il a été licencié pour faute grave après un entretien préalable. En désaccord avec cette décision, il a saisi la juridiction prud’homale pour contester son licenciement et demander une résiliation judiciaire de son contrat aux torts de l’employeur. Concernant le premier moyen de contestation, il a été jugé qu’il n’était pas nécessaire de statuer par une décision motivée, le grief n’étant pas de nature à entraîner la cassation.

Engagement de M. [G]

M. [G] a été engagé en tant que technicien de production par la société Nestlé Waters Supply Sud le 1er juin 2016.

Licenciement pour faute grave

Le 24 mai 2018, M. [G] a été licencié pour faute grave après avoir été convoqué à un entretien en vue d’un licenciement avec mise à pied conservatoire.

Contestation du licenciement

En désaccord avec la décision de licenciement, M. [G] a saisi la juridiction prud’homale pour demander une résiliation judiciaire de son contrat de travail aux torts de l’employeur.

Examen des moyens

Concernant le premier moyen, il a été décidé qu’il n’était pas nécessaire de statuer par une décision spécialement motivée sur ce grief, qui n’était manifestement pas de nature à entraîner la cassation.

Q/R juridiques soulevées :

Quelle est la légitimité du licenciement pour faute grave dans le cadre de la procédure prud’homale ?

Le licenciement pour faute grave est encadré par l’article L1232-1 du Code du travail, qui stipule que « l’employeur doit justifier d’une cause réelle et sérieuse pour procéder à un licenciement ».

Dans le cas présent, M. [G] a été licencié pour faute grave, ce qui implique que les faits reprochés doivent être suffisamment graves pour rendre impossible la poursuite de la relation de travail.

L’article L1234-1 précise également que « le licenciement est nul et de nul effet s’il est prononcé en méconnaissance des dispositions légales ».

Ainsi, pour que le licenciement soit considéré comme légitime, l’employeur doit prouver que les faits constitutifs de la faute grave sont avérés et justifient la rupture immédiate du contrat de travail.

Il est donc essentiel d’examiner les circonstances entourant le licenciement de M. [G] pour déterminer si la mesure était justifiée ou non.

Quelles sont les conséquences d’une résiliation judiciaire du contrat de travail aux torts de l’employeur ?

La résiliation judiciaire du contrat de travail est régie par l’article L1231-1 du Code du travail, qui permet au salarié de demander la rupture du contrat lorsque l’employeur commet une faute.

Cet article stipule que « le salarié peut demander la résiliation judiciaire de son contrat de travail en cas de manquement de l’employeur à ses obligations ».

Si la résiliation est prononcée, cela entraîne la rupture du contrat de travail avec effet rétroactif, ce qui signifie que le salarié peut prétendre à des indemnités de licenciement, comme le prévoit l’article L1234-9.

De plus, l’article L1235-1 précise que « le juge peut accorder des dommages-intérêts au salarié si la résiliation judiciaire est prononcée aux torts de l’employeur ».

Ainsi, si M. [G] parvient à prouver que son licenciement était injustifié et que l’employeur a manqué à ses obligations, il pourrait obtenir des compensations financières significatives.

Comment la procédure prud’homale est-elle affectée par les décisions de la cour d’appel ?

La procédure prud’homale est régie par le Code de procédure civile, notamment l’article 1014, alinéa 2, qui stipule que « la cour d’appel statue sur les moyens de l’appel ».

Dans le cas de M. [G], la cour d’appel a jugé qu’il n’était pas nécessaire de statuer sur un grief qui n’était manifestement pas de nature à entraîner la cassation.

Cela signifie que la cour a considéré que certains arguments présentés par le salarié n’étaient pas suffisamment fondés pour remettre en question la décision de première instance.

L’article 561 du Code de procédure civile précise également que « la décision de la cour d’appel est définitive et ne peut être contestée que par voie de pourvoi en cassation ».

Ainsi, les décisions rendues par la cour d’appel dans le cadre de la procédure prud’homale ont un impact significatif sur les droits des parties et sur la possibilité de contester les décisions antérieures.

SOC.

ZB1

COUR DE CASSATION
______________________

Audience publique du 22 janvier 2025

Cassation partielle
sans renvoi

Mme MARIETTE, conseiller doyen
faisant fonction de président

Arrêt n° 47 F-D

Pourvoi n° G 22-21.347

R É P U B L I Q U E F R A N Ç A I S E

_________________________

AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
_________________________

ARRÊT DE LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE SOCIALE, DU 22 JANVIER 2025

La société Nestle Waters Supply Sud, société par actions simplifiée unipersonnelle, dont le siège est [Adresse 2], a formé le pourvoi n° G 22-21.347 contre l’arrêt rendu le 26 juillet 2022 par la cour d’appel de Nîmes (5e chambre sociale PH), dans le litige l’opposant :

1°/ à M. [Z] [G], domicilié [Adresse 3],

2°/ à Pôle emploi, dont le siège est [Adresse 1],

défendeurs à la cassation.

La demanderesse invoque, à l’appui de son pourvoi, trois moyens de cassation.

Le dossier a été communiqué au procureur général.

Sur le rapport de M. Carillon, conseiller référendaire, les observations de la SCP Célice, Texidor, Périer, avocat de la société Nestle Waters Supply Sud, de la SCP Delamarre et Jehannin, avocat de M. [G], après débats en l’audience publique du 10 décembre 2024 où étaient présents Mme Mariette, conseiller doyen faisant fonction de président, M. Carillon, conseiller référendaire rapporteur, M. Barincou, conseiller, et Mme Dumont, greffier de chambre,

la chambre sociale de la Cour de cassation, composée des président et conseillers précités, après en avoir délibéré conformément à la loi, a rendu le présent arrêt.

Faits et procédure

1. Selon l’arrêt attaqué (Nîmes, 26 juillet 2022), M. [G] a été engagé, en qualité de technicien de production, le 1er juin 2016 par la société Nestlé Waters Supply Sud (la société).

2. Convoqué à un entretien en vue d’un licenciement avec mise à pied conservatoire, le salarié a été licencié le 24 mai 2018 pour faute grave.

3. Contestant la légitimité de la mesure prise à son encontre, le salarié a saisi la juridiction prud’homale afin de demander une résiliation judiciaire de son contrat de travail aux torts de l’employeur.

Examen des moyens

Sur le premier moyen, pris en sa seconde branche

4. En application de l’article 1014, alinéa 2, du code de procédure civile, il n’y a pas lieu de statuer par une décision spécialement motivée sur ce grief qui n’est manifestement pas de nature à entraîner la cassation.

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