Levée de l’hospitalisation psychiatrique sous contrainte

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Levée de l’hospitalisation psychiatrique sous contrainte

L’Essentiel : Le 3 janvier 2025, le directeur du CENTRE HOSPITALIER [1] a ordonné l’admission de Monsieur [E] [P] en soins psychiatriques sans consentement, conformément aux dispositions légales. Une requête a été déposée le 9 janvier, suivie d’avis d’audience adressés aux parties concernées. Le Ministère Public a soutenu le maintien de l’hospitalisation, mais un certificat de levée a été émis le 13 janvier, annulant la mesure. L’audience prévue a été déclarée sans objet, entraînant le dessaisissement du tribunal. L’ordonnance a été communiquée le 14 janvier à l’avocat, au directeur de l’hôpital et à Monsieur [E] [P].

Décision d’admission en soins psychiatriques

Le 3 janvier 2025, le directeur du CENTRE HOSPITALIER [1] a prononcé l’admission de Monsieur [E] [P] en soins psychiatriques sans consentement, sous la forme d’une hospitalisation complète, conformément aux articles L. 3211-2-2 à L. 3212-1 du Code de la Santé Publique. Monsieur [E] [P], né le 5 mars 1995 à [Localité 2], a été concerné par cette décision.

Requête et avis d’audience

Le 9 janvier 2025, une requête a été déposée par le CENTRE HOSPITALIER [1] et reçue au greffe le même jour, accompagnée de pièces jointes. Des avis d’audience ont été adressés au patient, à la personne ayant demandé l’admission, au directeur de l’hôpital et au procureur de la République.

Avis du Ministère Public

Le Ministère Public a émis un avis en faveur du maintien de la mesure d’hospitalisation. Un certificat de levée a été établi par le Docteur [K] [B] le 13 janvier 2025, indiquant que la mesure de soins sans consentement concernant Monsieur [E] [P] avait été levée.

Constatation de dessaisissement

Suite à la levée de la mesure, l’audience prévue a été déclarée sans objet, entraînant le dessaisissement du tribunal. Par conséquent, il a été décidé de laisser les dépens à la charge du Trésor.

Communication de l’ordonnance

Le 14 janvier 2025, l’ordonnance a été remise en main propre à l’avocat de permanence, Me Raphaël MUSCILLO, ainsi qu’au directeur du CENTRE HOSPITALIER [1]. Une copie a également été transmise par lettre simple à Monsieur [E] [P] et par courriel à la personne ayant demandé l’admission. Enfin, le Procureur de la République a été informé de la présente ordonnance le même jour.

Q/R juridiques soulevées :

Quelles sont les conditions légales pour une admission en soins psychiatriques sans consentement ?

L’admission en soins psychiatriques sans consentement est régie par les articles L. 3211-2-2 à L. 3212-1 du Code de la Santé Publique.

Selon l’article L. 3211-2-2, l’admission en soins psychiatriques sans consentement peut être ordonnée lorsque la personne présente des troubles mentaux qui nécessitent des soins et que son état met en danger sa santé ou celle d’autrui.

Il est également précisé que cette admission doit être décidée par le directeur de l’établissement de santé, après avis d’un médecin.

L’article L. 3212-1 stipule que l’hospitalisation complète doit être justifiée par l’état de santé du patient et que des mesures doivent être prises pour garantir ses droits, notamment en matière d’information et de recours.

Ainsi, les conditions d’admission en soins psychiatriques sans consentement reposent sur l’évaluation médicale et la nécessité de protéger le patient et son entourage.

Quels sont les droits du patient lors d’une hospitalisation sans consentement ?

Les droits du patient lors d’une hospitalisation sans consentement sont protégés par plusieurs dispositions du Code de la Santé Publique.

L’article L. 3211-2-3 précise que le patient doit être informé de son état de santé, des soins qui lui sont proposés et des voies de recours dont il dispose.

De plus, l’article L. 3212-2 stipule que le patient a le droit d’être assisté par un avocat et de contester la mesure d’hospitalisation devant le juge des libertés et de la détention.

Il est également important de noter que l’article L. 3212-4 impose que le patient soit examiné par un médecin au moins une fois par semaine pour évaluer la nécessité de maintenir l’hospitalisation.

Ces dispositions garantissent que le patient conserve des droits fondamentaux même en cas d’hospitalisation sans consentement, assurant ainsi une protection contre les abus.

Quelles sont les conséquences d’une levée de mesure d’hospitalisation sans consentement ?

La levée d’une mesure d’hospitalisation sans consentement a des conséquences significatives pour le patient, conformément aux articles L. 3211-2-2 et L. 3212-1 du Code de la Santé Publique.

Lorsque la mesure est levée, le patient retrouve sa liberté et peut quitter l’établissement de santé.

L’article L. 3212-1 précise que la décision de levée doit être fondée sur une évaluation médicale qui atteste que l’état de santé du patient ne nécessite plus une hospitalisation complète.

De plus, le directeur de l’établissement doit informer le patient de cette décision et des suites possibles, notamment en matière de suivi médical.

La levée de la mesure implique également que le patient peut désormais exercer pleinement ses droits, y compris le droit de choisir son traitement et de consulter un médecin de son choix.

Ainsi, la levée de la mesure d’hospitalisation sans consentement marque un retour à la liberté et à l’autonomie du patient, tout en soulignant l’importance d’un suivi médical approprié.

COUR D APPEL DE LYON

TRIBUNAL JUDICIAIRE
DE LYON

N° RG 25/00087 – N° Portalis DB2H-W-B7J-2G7S – Hospitalisations sans consentement

ORDONNANCE DE DESSAISISSEMENT

Nous, Emmanuelle WIDMANN, juge au Tribunal judiciaire de Lyon, assistée de Valentin AUTHOUARD, greffier,

Vu la décision du directeur du CENTRE HOSPITALIER [1] en date du 3 janvier 2025 prononçant l’admission en soins psychiatriques sans consentement sous la forme d’une hospitalisation complète conformément aux articles L. 3211-2-2 à L. 3212-1 et suivants du Code de la Santé Publique,

Concernant :
Monsieur [E] [P]
né le 05 Mars 1995 à [Localité 2]

Vu la requête en date du 09 Janvier 2025 du CENTRE HOSPITALIER [1] reçue au greffe le 09 Janvier 2025 et les pièces jointes à la saisine,

Vu les avis d’audience adressés avec la requête le 9 janvier 2025 au patient, au tiers ayant demandé l’admission, au directeur de l’hôpital et au procureur de la République,

Vu l’avis du Ministère Public tendant au maintien de la mesure,

Vu le certificat de levée établi par le Docteur [K] [B] en date du 13 janiver 2025 ;

Attendu que la mesure de soins sans consentement sous la forme d’une hospitalisation complète concernant Monsieur [E] [P] a été levée par décision du directeur du CENTRE HOSPITALIER [1] en date du 13 janiver 2025 ;

Qu’il y a lieu de constater que l’audience de ce jour se trouve sans objet et de constater notre dessaisissement ;

PAR CES MOTIFS

Statuant par mise à disposition au greffe,

Constatons notre dessaisissement,

Laissons les dépens à la charge du Trésor.

Le 14 Janvier 2025
Le Président
Emmanuelle WIDMANN

– Copie de l’ordonnance remise en main propre à l’avocat de permanence Me Raphaël MUSCILLO le 14 Janvier 2025

– Copie de l’ordonnance transmise par lettre simple à Monsieur [E] [P] le 14 Janvier 2025

– Copie de l’ordonnance remise en main propre au Directeur du CENTRE HOSPITALIER [1], le 14 Janvier 2025

– Copie de l’ordonnance transmise par courriel au tiers ayant demandé l’admission le 14 Janvier 2025

– Avis de la présente ordonnance a été donné le 14 Janvier 2025 au Procureur de la République,
Le greffier,


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